CONFERENCE - DEBAT
mardi 3 octobre de 19h. à 22h.
à la Bourse du Travail
place Guichard, métro A - station Guichard ( entrée libre)
Seront présents :
Thomas Coutrot, Attac France / Les Economistes Atterrés , économiste spécialiste des questions du travail, de l’emploi et de la démocratie.
Catherine Chauvin / Les Amis du Monde Diplomatique
Des représentants des syndicats FSU et SUD/Solidaires
- Quand Emmanuel Macron dit vouloir « libérer le travail » par ses ordonnances, il a en tête le modèle de la liquidité financière. Il veut rendre le travail négociable à vue, achetable et jetable d’un clic de souris comme un titre financier. Les plates-formes de micro-jobs, baptisées grotesquement « économie collaborative » par les apôtres du numérique, figurent ce rêve devenu réalité.
- On vaut mieux que ça :
En nous révoltant contre les réformes du travail jetable, nous luttons contre la précarisation et nous posons en même temps la question de la perte de sens du travail, son absurdité trop souvent, sa soumission toujours aux finalités des actionnaires et des petits ou grands managers. La souffrance au travail, la flambée des inégalités, la peur quotidienne menacent notre santé et minent la démocratie. La course folle à la compétitivité met en danger la survie des écosystèmes.
Il faut démonter les mensonges et les faux-semblants des ordonnances Macron. Mais pourrons-nous résister efficacement si en même temps, nous n’inventons pas un nouveau rêve pour le travail, une utopie crédible et mobilisatrice face aux logiques mortifères ? Cette utopie, nous pouvons l’ancrer dans notre travail vivant, celui qui mobilise notre corps, nos sens, notre intelligence, notre sensibilité, notre créativité, notre empathie et fait de nous, dans l’épreuve de la confrontation au monde, des êtres humains. Le syndicalisme, en posant l’exigence politique d’un travail de qualité, pourrait retrouver une immense légitimité sociale et stopper les dégradations en cours. C’est absolument nécessaire, et beaucoup d’indices montrent que c’est possible.