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Festival du Film Coréen 2017

  • Par Zadie
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Avant-propos: Etant donné que nous avions pu obtenir un pass press grâce à notre blog à Carole Di, celle-ci nous a, en retour, partagé son expérience dans un petit article très intéressant.  Crédits photos: Carole Di

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Coucou les dramavores !

Je reviens aujourd'hui vous présenter mon expérience du festival du film coréen de Paris et commençons tout de suite à parler de film avec : I Can Speak (c'est la première fois que je fais une "critique" de film alors soyez indulgent sivouplé!)

26.10.2017 :: 16h55 - "I Can Speak" (아이 캔 스피크) de Kim Hyunk-Seok (section évènement) [COMPLET]

> Le film <

En Corée, cela fait déjà un mois que I Can Speak est dans les salles et qu'il continue a gagné en popularité ! Retour sur un beau film et sur le déroulement de la séance.

Commençons d'abord avec un résumé de l'histoire (j'ai repris celui écrit par le festival) :
"Une vieille dame vient en permanence déposer des plaintes au bureau du quartier dès que quelque chose cloche dans la vie d’une de ses connaissances.. C’est toujours le même jeune fonctionnaire qui est là pour noter ses doléances. Celui-ci a du mal à la supporter, mais tout va changer lorsque la vieille dame va se tourner vers lui pour qu’il lui apprenne à parler anglais."

Ce film est présenté en tant que "comédie dramatique" est cette appellation n'a jamais été aussi exact. Le récit est séparé en deux grande partie. La première est très légère et vraiment marrante tandis que la seconde est beaucoup plus engagée et émouvante. Le film prend un virage assez inattendu que je n'avais jamais imaginé.
Je n'ai pas envie de vous spoiler la trame de fond car cela perdrait tout son l'impact. Le retournement de situation est vraiment intéressant et vaut le coup d'être vécu sans indice. Pour les personnes qui ne peuvent pas attendre, rendez-vous au prochain paragraphe. Pour ceux qu'il ne veulent pas être spoilés : regarder le film tout de suite et revenez après.

Pour ceux qui ne peuvent pas attendre (SPOIL)
La raison pour laquelle la Na Ok-boon, la mamie, apprend l'anglais est pour témoigner le fait qu'elle est été une "femme de réconfort", une esclave sexuelle pour l'armée lors de l'occupation japonaise de 1910 à 1945. Sa meilleur amie ayant témoigner autour du monde l’atrocité des actes de japonais, Na Ok-boon reprend le flambeau pour témoigner lors d'un procès, au états unis, contre le gouvernement japonais, pour obtenir des excuses officielles. Son discours est vraiment très émouvant et toute la fin du film tourne autour de la réaction des voisins de notre mamie face à cette vérité qu'elle avait longtemps voulu caché et oublié, ...

(FIN SPOIL)

Au niveau du jeu d'acteur dans l'ensemble : il n'y a rien a dire. Les acteurs principaux défoncent tout et leurs histoires sont intéressantes. Big Up au jeu d'acteur de Na Moon-Hee, la mamie, qui est vraiment incroyable. Les personnages secondaires sont un peu moins développés et ne sont souvent utilisés pour une seule fonction, comme par exemple les collègues de Park Min Jae qui sont les personnages drôles de service. Petite déception pour le rôle du petit frère du héros qui n'ai pas très développé et qui n’apparaît (presque) que pour faire évoluer la situation.
La photographie du film est aussi très jolie. À plusieurs scènes je me suis dit "Damned, j'aimerais bien avoir cette image en fond d'écran d'ordi"

Seul petit point négatif, tout petit: l'OST, oubliable, a tendance à vouloir un peu trop guider/assister le spectateur. Dans le passage triste, la musique va venir appuyer le côté larmoyant comme pour indiquer qu'il faut pleurer. Miracle in the cell n°7 avait ce même "problème" à mon goût.


 

> Déroulement de la séance <

La séance a commencé avec une trentaine de minute de retard, le temps à la projection précédente de terminer et de vider la salle. Juste avant de commencer le film, nous avons eu le droit à une petite tombola, organisée par le festival, nous offrant des peluches, des posters du film dédicacés par le réalisateur et l'acteur principal et des DVDs de "La Frappe" également dédicacés par l'acteur Lee JeHoon.

À l'issue de la projection, nous avons eu le droit à, environ, 15/20min de FAQ avec le réalisateur et l'acteur principal. Comme d'habitude, les invités sont descendu du haut des escaliers pour accéder à la scène. L'année dernière, les spectateurs avaient pu serrer la main de l'acteur Jung WoSung, venu présenter "Asura, the city of madness", mais malheureusement cette année, Lee JeHoon était beaucoup trop bien entouré de "garde du corps" pour qu'on puisse l'approcher.

Lors de la FAQ, j'ai été surprise de voir que l'acteur répondait systématiquement à toutes les questions, même quand elles étaient destinées au réalisateur. Nous avons eu toutes sortes de questions : des intéressantes, "Est ce que Lee JeHoon a tendance à choisir de jouer dans des films qui dénonce un fait de société", comme des WTF, "Est ce que la peau de Na Moon-hee (la mamie) est si belle que ce qu'elle apparaît à l'écran ?".
J'étais assez triste de voir que nous avions du écourter cette foire aux questions à cause du retard que nous avions pris aux début de la séance. Nous avons du libérer la salle pour la projection.

 

 

27.10.2017 :: 11h40 - "State-Authorized Textbook" (국정교과서 516일: 끝나지 않은 역사전쟁) de Baek Seung-woo (section paysage).

> Le film <

Étant en étude coréenne, ce documentaire m'a immédiatement titillé l’œil. Le débat sur l'étatisation de l'écriture du livre d'histoire coréenne a été, jusqu'à très récemment, un sujet sous le feu des médias. Le projet a vu le jour depuis le gouvernement de Lee Myung Pak jusqu'au gouvernement de l'ancienne présidente Park GeunHye. Les problèmes qu’apportait la nouvelle écriture étaient notamment la mise en valeur de la période d'occupation japonaise, du point de vue pro-japonais.
J'ai eu un peu peur cependant de découvrir un film uniquement sur ce thème mais le réalisateur a décidé de prendre un point de vue plus large pour mieux développer son sujet. Ainsi, nous en apprenons plus sur les massacres de Jeju et de Kwangju mais aussi du naufrage du ferry Sewol, des accidents étant en lien direct avec la gouvernement.

Je ne saurais comment plus vous développer le contenu du documentaire. Bien que ce dernier soit très intéressant et ouvre les yeux sur les côtés sombres de la société et du gouvernement coréen, le format et le rythme de ce métrage n'était vraiment pas super. Les sous-titres laissaient aussi parfois à désirer, les personnes les ayant fait ne devaient rien connaitre de la culture coréenne et ont écrit des sous-titres un peu ... bancale je dirais.

28.10.2017 :: 10h - "Ordinary Person" (보통사람) de KIM Bong-han (section focus).

> Le film <

Dernier jour et dernière projection pour moi avec un film des plus intéressants.
Voici le synopsis, écrit par le festival :
"1987. Seong-jin est inspecteur à la police de Séoul. Dans cet État d’oppression qui vit ses derniers mois, la police a tous les droits, mais les services secrets ont des pouvoirs plus grands encore. Seong-jin met presque par hasard la main sur un homme qui semble avoir tué quelqu’un. Lorsque les services secrets lui proposent une collaboration sur l’enquête, l’inspecteur y voit l’occasion d’améliorer son niveau de vie. Mais c’est un engrenage dangereux qui se met en place…"

Tout comme pour "I Can Speak", je ne m'attendais pas à une fin aussi "sérieuse". Plein d'indices sont donnés tout le long du métrage mais ce n'est qu'à la fin qu'on s'en rend compte. Avant la séance, je m'attendais à un film beaucoup plus sanglant (sale) mais ce n'a pas du tout été le cas. Les scènes de violence n'apparaissent qu'assez rarement à l'écran.
Le film est, globalement, séparé en deux parties. Une première plus légère et où le spectateur ne se rend pas encore compte de l'envergure qu'est en train de prendre l'enquête, puis une seconde partie où tout par en steak et la prise de conscience de la corruption et de tout plein de choses pas roses.

Les jeux d'acteurs sont vraiment biens, notamment avec Jang Hyuk qu'on va adorer détester (et d'une force!!) . Comme pour "I Can Speak" la photographie est très chouette. Le travail sur les ambiances, les couleurs et les tensions est un minimum poussées.
Bien que les deux heures de "I Can Speak" soit passé en un clin d'oeil, je ressentis ici quelques longueur, où l'action avait parfois un peu de mal à avancer.

> Déroulement de la séance <

Encore une fois, la séance avant 20min de retard, alors qu'il s'agissait de la première projection de la journée. Ce retard était apparemment causé par un bug de sous-titrage. Les portes n'ont ouverts qu'autour de 9h50, alors que la plupart des visiteurs devaient retirer leur place avant. Bref, un curieux quiproquo mais qui embête en début de journée, surtout pour les personnes qui passent la journée au festival et qui doivent faire la queue à chaque séance.

 

Le festival : dans l'ensemble.

Je n'ai fait que trois projections pour cette édition du festival mais cela fait toujours plaisir de revoir des copains du festival et l'ambiance est vraiment très sympa. Les seuls petits points négatifs sont, d'une part, le retard systématique à chaque séance et, d'un autre côté, les fautes dans sous-titres (ça fait pas très propre). Je ne sais pas si ce retard était quelques choses de récurant l'année dernière mais je l'ai vraiment ressenti cette année. Mon emploi du temps était caler à la minute près alors de savoir que la projection avec encore, au minimum, 20min de retard me gonflait rapidement.

Pour finir sur une touche positif : je pense que nous sommes vraiment très chanceux d'avoir ce festival en France, et pas seulement à Paris mais aussi à Rouen. C'est extrêmement rare de voir des films coréens sous-titrés français, surtout au cinéma. Quelques camarades de classe m'ont demandé, en se moquant de moi, pourquoi j'allais au festival, payer pour voir un film que je peux trouver en streaming sur le net. Penser que ce festival est : payer pour voir un film et en parti vrai. Oui : vous payez pour voir un film que vous avez peut-être déjà vu sur le net. MAIS toute la richesse de cet event est de rencontrer des gens avec la même passion sur le cinéma coréen et aussi avoir l'opportunité de rencontrer et d'échanger avec les réalisateurs (voir acteurs) des films.

 

Voili Voilou ! J’espère que vous avez aimé cet article et j’attends vos ressentis du festival des les commentaires ! Les films que vous avez vu, les gens que vous avez rencontré, …

À bientôt !!!

(poutou sur la joue)

BONUS


Zadie
Zadie

“Mon passe-temps favori, c’est laisser passer le temps, avoir du temps, prendre son temps, perdre son temps, vivre à contretemps." - Françoise SAGAN

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