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Encre Nocturne   

Shadows (chapitres 6 à 8.1)

Lame37 | Publié le mar 5 Mai 2020 - 23:06 | 2350 Vues

Chapitre 6 : Regroupement


Une foulée, un pas, des restes de chaînes claquent sur du sable. Le ciel est prêt à se déchaîner. La foule de l'arène retient son souffle. Un félin et un humain s'affrontent pour montrer leur force. C'est un véritable déferlement d'énergie.

L'humain est en noir et ressemble à un ninja avec des plaques aux mains. Il se déplace très vite et par moment ses bras grossissent à vue d’œil. En face, il y a un lion torse nu avec une épée courte. Il est recouvert d'une espèce d'aura de vent très blanche qui fait corps avec lui. C'est une vraie épreuve de force, aucun des deux combattants ne semble avoir l'avantage. Un énorme coup de poing traverse la piste et atteint en plein ventre le félin. Mais celui-ci bronche à peine, il saute et profite de l'esquive aérienne pour laisser tomber définitivement ses fers. Un bruit sourd retentit, entrechoque de poings et heurte le sol. L'être habillé de noir se volatilise dans les airs et réapparaît dans le dos de son adversaire. La frappe rate de justesse et frôle l'onde-bouclier venteuse. L'animal de couleur fauve réagit instinctivement, il fait une feinte. Puis, il l’attrape par les pieds le fait tourner et l'envoie valser au tapis.


Le choc est violent, le dos touche le sol sablonneux. Zac, tel est son prénom est visiblement désavantagé. Cependant, il doit continuer tant que le disque à quelques mètres de lui ne s'illumine pas. Il se relève avec difficulté, il n'a rien d'un héros et Léo, le félidé n'a pas l'air de vouloir lui faciliter la tâche. Il y a un secret enfoui dans la terre de l'arène et quand l'objet réagira à la présence mystérieuse, il sera temps d'interrompre le combat. Le fauve atterrit d'un seul coup et projette une grande quantité de poussière, il lance son arme en direction de Zac et fonce les griffes et crocs en avant. L'autre ne demande pas son reste, il grimasse sous sa cagoule et riposte rapidement en décrochant et envoyant deux projectiles circulaires qui se rassemble et filent vers l’adversaire. Puis, l'humain cogne frénétiquement ses poings l'un contre l'autre.

La lame n'atteint pas sa cible initiale car les deux objets lancés se heurtèrent tombèrent sous l'impact. Le bras gauche de Zac disparaît, puis revient à la verticale juste sous Léo. Celui-ci ne réussit pas à éviter le choc, juste à l'amortir. Il rugit et continu d'avancer, l'aura est de plus en plus intense et visible. « Attention, passage de monstre », pense l'humain qui court à la rencontre de cet ennemi temporaire.


Le ciel devient ombrageux et de la pluie menace de tomber, ce défi est vraiment palpitant, mais il y a d'autre enjeux insoupçonnés qui se mettent en place et tout doit être réunis. Le disque de dimension au sol, étrange objet venue de l'espace est très attirant. Tandis que le combat fait rage autour, il invite à s'y plonger. Et si on s'y perdait un instant en laissant de côté nos préjugés et en oubliant un peu les déflagrations ayant lieu. La masse liquide au centre du cercle orangé et bleu aspire comme un tourbillon d'eau et puis plus rien...


*


Un bruit d'éclaboussure, un pas dans une flaque d'eau. La pluie se fait menaçante, mais elle n'empêchera pas l'imposant fauve qui avance d'aller où bon lui semble. C'est Fland, un représentant de la race des Fauvars, de majestueux et costaux félins anthropomorphes. Il possède un kimono bicolore et semble mué par une quête très personnelle. Il y a de l'orage dans l'air, le bruissement des feuilles et des arbres autour de lui se fait peu présent. Un édifice composé de pierres dressées apparaît à l’horizon sur une vaste colline. « Il est passé par ici » pense l'animal qui continue son chemin. Il cherche visiblement quelqu'un et se dirige vers les menhirs.

Quelques mètres plus loin, alors qu'il accède à la motte de terre, une silhouette se détache d'un rocher. Le fort individu ne se fait pas de conclusion hâtive et continus sur sa trajectoire. Arrivée à la hauteur du monument, la personne se montre à son tour. C'est une jeune femme blonde vêtue de gris légèrement bleuté et de bracelets oranges. Elle doit être jolie pour son espèce, mais Fland n'est aucunement émoustillé par cette apparition et préfère tracer sa route.


– Attendez, je ne suis pas sûr que vous puissiez trouver ici ce que vous recherchez. Dit-elle d'une voix mélodieuse et pressée.


« Elle s'exprime dans une langue proche des Fauvars, elle doit posséder un système de compréhension très efficace. » Pensa Fland au même moment.

– Vous n'en savez rien, je compte peut-être me recueillir devant cet hommage à des légendes presque oubliées... S'exprima-t-il d'un ton brusque, il n'aime guère être troublé dans ses objectifs.


– J'en doute au contraire. Léo est actuellement sur Dorinka. Et pour ce qui est votre défi, combat de bravoure, je doute que vous le réussissiez ici sur Félonse. Je suis certes imprudente et j'ai l'air bien faible par rapport à vous. Mais sachez que je peux surpasser dans d'autres domaines. L'interrompit l'étrangère, puis elle coupa terme à toute réflexion en prenant les devant comme si elle lisait dans les pensées de Fland.

Je me nomme Tenjie et sauf votre respect, pour savoir le but de votre venue, rien de plus simple. Il se trouve que vous avez eu il y a peu une altercation avec un humain vêtue d'une tenue pareille à la mienne, mais noire. Il s'agit de Zac, mon compagnon et il a la fâcheuse tendance de mettre des traceurs un peu partout où il passe. Vous repérer et vous épier, est donc plus évident.


« Et puis comment pouvez-vous prétendre connaître la raison de ma présence en ces lieux ? Qui êtes-vous, vous me suiviez ou quoi ? »

– On ne se connaît pas et vous doutiez déjà de moi. Fragile et insouciante humaine, les gens comme vous ne font généralement pas long feu. Parvint à prononcer intelligemment le noble félin.

Ainsi, vous êtes proche de cet homme et vous vous permettez de me coller un informateur sans mon consentement. Maintenant, si vous voulez bien, j'ai à faire et si vous dite que Léo est sur Dorinka c'est que vous possédez une technologie qui me dépasse. Mais visiblement sa trace s'arrête entre ces deux rochers. S'il est passé, je ne vois pas pourquoi je ne pourrais pas en faire de même. Continua Fland en tentant de ne pas tenir compte de la provocation mentale, ses nerfs sont à bloc et son fluide commence à paraître sur les contours de son pelage.


– Justement, c'est parce que le passage n'est pas visible, qu'il est inaccessible. C'est une portail actuellement fermé et je ne peux malheureusement pas vous l'ouvrir. Vous venez donc de me donner raison au sujet de Léo et vous savez que j'ai une technologie me permettant l'accès à pas mal de données. Si je ne peux déverrouiller cette porte inter-monde, je peux vous proposer de venir dans le vaisseau de Zac et ainsi aller où bon vous convient et surtout vers ce que vous cherchez. Réussis à formuler Tenjie ; elle reprit son souffle et d'une manière plus posée repris l'échange.

Cela va sans dire. Mais à part vous montrer du matériel auquel vous risquez de ne rien comprendre et vous demander de me faire confiance en gage de la vie de Zac et de la mienne, je ne peux avancer plus d'arguments. Cela dit, je sais qu'un Fauvar peut être rancunier et donc si vous découvrez avoir été trompé, ça pourrait mal aller pour nous. Alors libre à vous de me croire, cependant sachez que vous pouvez rater des occasions en continuant seul votre noble cause. Argumenta-t-elle pour tenter de le rallier à sa propre quête.


« Pourquoi vous ferais-je confiance et vous suivrais-je à part si ce n'est pour retrouver Léo ? Si vous voulez que je vienne, il va falloir montrer plus convaincante. »

– Vous en savez bien long, on dirait. Vous attisez ma curiosité et au vu de votre attirail, je suis tenté de vous croire dans vos paroles. Néanmoins, même si vous avez des moyens de déplacement et de connaissances qui me sont inconnues. Répondit-il d'une voix moins rude en laissant s'éclipser une dernière tentative de lecture de pensée.

Si je comprends bien, je dois vous croire sur parole et vous suivre aveuglément. Je n'aime guère ne pas savoir d'avance dans quoi, je m'embarque. Ceci dit, vous mettez votre vie en jeu et malgré notre différence notable de puissance, vous savez que même avec un vaisseau, vous ne pourrez arrêter une bête sauvage en pleine vitesse et forme. Mais dites-moi ce que vous y gagner en admettant que je me joigne à vous. Termina passivement Fland qui ne se laisserait plus prendre au jeu.


– À l'origine Zac partait sur Dorinka pour faire faire surgir de sa cachette un mystérieux artefact. Mais comme, accidentellement, il est passé par ici avant, qu'il vous a rencontré. Hasard ou coïncidence, il apparaît que vous voulez une épreuve de taille et j'ai noté que votre puissance pourrait éventuellement nous permettre de combler un très probable manque d'énergie. Nos objectifs peuvent alors se rejoindre si vous êtes partant. Je pense qu'il ne faudrait mieux pas s'éterniser ici et se mettre en route. Il va bientôt pleuvoir et le temps de Zac sur Dorinka pourrait être compté. Des créatures avides de pouvoirs pourraient perdre patience et foncer vers l'objet convoité avant même qu'il ne se pointe. Reprit-elle un peu troublée, mais aussi visiblement inquiète et pressée.


– Je vois, je vous suis. Néanmoins, je vous préviens, vous avez intérêt à me trouver mon gros combat d'ici moins de cinq mois. Ne m'entourloupez surtout pas ou vous pourrez être sûr de devoir vous passez de moi pour d'autres affaires requérant une telle énergie ! Ah et une dernière chose, ce Zac devra répondre à mes interrogations sur la vision qu'à fournis son objet bizarre. Je crois sans mentir que cet élément ne vous a pas échappés. Parla prestement le Fauvar compréhensif en imposant ses conditions.


– Entendu, si vous voulez bien rester où vous êtes, on va décoller. Attention, car ça peut secouer, un deuxième voyage, téléportation peut faire plus de choc que le premier surtout si ce n'est pas avec un système identique. Et pour le reste, vous pouvez être sûr que Zac et moi tiendront nos engagements, pour votre défi et vos questions ; allons s'y ! Finit Tenjie, avant de s'avancer plus près de son interlocuteur et nouvel allié.


Aucune peur dans son regard, une légère tape sur un ceinturon et un transfert fut effectué. Le fauve avait hâte de découvrir de nouveaux horizons et avait juste à appliquer une simple concentration de fluide et plus d'obstacle. Seulement, cette humaine semble représenter une chance qui ne se présentera sûrement pas de sitôt. Une lumière vient du ciel et les recouvre, puis ils arrivent à l'intérieur d'une espèce de vaisseau très moderne et truffé de commandes. Le dedans du Comète est très impressionnant pour un non-initié et le retour vers la civilisation s'annonce brutal. Un grand bruit seulement audible dans ce cockpit fait ressentir le choc du voyage inter-dimensionnel permit par une traversée successive de portails. Une intense lumière éblouit tout et efface de notre vue le module et son équipage pour le moment très restreint...


*


Une aura lumineuse venait de haut en bas et inversement. Dans l'arène, Léo et Zac se battent brutalement. De chaque côté, un poing passe et vient frapper à la tête l'autre. Pendant un court instant, ils restent immobiles face à ce coup mutuel, presque parfaitement synchronisé. L'échange fut lourd, ils sont propulsés en arrière par la réaction en chaîne. Ils sont essoufflés, qui va l'emporté, qui sera le premier à flancher, qui pourra les arrêter ? Comme en réponse à cet "appel", une lumière brise le courroux et provient du curieux disque de dimension au centre du conflit et de l'arène.

Tout le monde attendait ce moment, voilà pourquoi tous les autres guerriers en retrait se livraient bataille. Des brutes, des mercenaires, des anonymes, mais pourtant des personnes avides de pouvoirs ou gardiens d'un artefact entouré de mystères, rumeurs et légendes. Un chant de la terre retentit.

Zac se téléporte alors près de son bien, il l'avait posé au début du défis et savait ce que cela signifiait. Cependant Léo, lui l'ignorait et le prochain coup serait inébranlable, imperturbable, inarrêtable et trop rapide. C'est tellement soudain, que l'idée d'esquiver s'envole et l'homme vêtu de noir décide d'affronter son destin. « Lève la tête, mon beau, ton salut vient d'en haut et tout va rentrer dans l'ordre » prononce une voix mélodieuse à l'oreille de l'humain qui portait apparemment une oreillette sous sa cagoule. Une demi-seconde après, le disque demeurait au-dessus du sol entre Léo et Zac, les interrompant à quelques mètres. Et au moment où le lion allait cogner à nouveau, quelque chose leur arriva par le haut et les surprit.


Revenons donc un peu en arrière pour mieux savoir ce qu'il vient de se passer. Au moment du déroulement du "conflit" entre les principaux protagonistes ; Oskan, Klans et Kayas observent les événements ayant lieu devant eux. Ce sont trois maîtres d'arts dangereux et combatifs habillés de longs vêtements sans manches presque entièrement blancs. C'est assez époustouflant même pour eux ce que ces deux êtres parviennent à faire. Klans a un énorme shuriken à chaque main, tandis que son frère, Kayas possède deux grandes griffes un peu terreuses. Oskan alias le "Rônin", est quand à lui équipé d'un sabre.

Même si pour eux Zac paraît frêle, il arrive à tenir tête à son adversaire le fauve Léo. Seul le trio comprend la scène au contraire du public sans voix, estomaqué. En effet, eux seuls savent que l'unique pouvoir de l'humain est le déplacement instantané, la téléportation. C'est l’objet au sol qui permet le changement de taille et les plaques aux poings augmentent la force de frappe. En face, il y a un félin adepte du contrôle d'émanation, du pouvoir des ondes. Cette capacité enveloppe son propriétaire et améliore ses mouvements. Un chasseur d'artefact face à un animal vagabond, il faut avouer que c'est étonnant, mais ce genre de chose est possible en ces lieux du fait du tournoi organisé. Il ne fallait en aucun cas réagir comme les spectateurs ignorants de qui se déroule sous leurs yeux.

Le lien avec les dimensions acquis avec le disque lancé au sol début de combat confit diverses possibilités comme le grossissement et la réduction ou encore l’absorption de matières et objets.

Chaque guerrier a donc sa propre possibilité de changer la donne. Kayas a beau scruté la terre, le talisman semble s'échapper dès que sa détection souterraine s'en approche d'environ trois mètres.  La détection ne fait pas partie des compétences des deux nouveaux combattants.


Seulement, le sujet de convoitise n'est inaccessible que s’il est recherché. L'énergie qu'il dégage repousse un grand nombre d'émanations provenant d'ailleurs. C'est pour cela, que les armes et les autres corps étrangers enfouis sont remontés à la surface comme projetée par une soudaine et mystérieuse force. L'artefact, quel qu’il soit est puissant et où qu'il se trouve dans le minéral de l'arène, il ne pourra résister longtemps à une trop forte attirance. L'énergie qui émane de l'objet circulaire est plus puissante que tout ce qu'Oskan a pu ressentir jusqu'ici. Et il ne pense pas se tromper en disant que Zac n'en est pas responsable. Par conséquent le vrai propriétaire pourrait faire sortir sans le vouloir le trophée caché aux tréfonds.

Klans doute qu'une telle créature arrive maintenant jusqu'ici sans y être invitée. Cela fait deux semaines que le “tournoi” est organisé et pendant ce temps, il a pu observer et analyser les futurs ennemis. Et pas un seul ne correspond au profil que le rônin en fait. De plus, le lion est là depuis au plus avant-hier, car il est sûr que cet individu n'avait pas été vus avant au cours des pré-sélection, tout comme le chasseur d'artefacts. Tout d'un coup, le vent se fait mauvais, cela ne présage rien de bon. Quelque chose vient et pas seulement du sol !

Il apparaît évident que les autres guerriers ne vont attendre longtemps avant de se ruer tous au centre. La patience est une chose éphémère pour eux, ils vont bientôt la perdre, les affrontements n'ont que trop duré. Il va falloir se joindre au “duo” du centre. L'artefact va se pointer maintenant ou incessamment sous peu, néanmoins, il serait bon de se préparer à en découdre. Telles sont les craintes des frères. Ce à quoi répond Oskan en leur confirmant qu'il ressent un bouleversement. Il n'est plus temps de faire tarder l'échéance du destin. Il va être temps pour eux d'entrer en scène, la relique est leur priorité. Voyons si le fauve entendra raison et les rejoindra avec Zac, ou s'il continuera d'être aveugle et se fermera à toutes initiatives...


L'objet de convoitise allait sortir de sa cachette d'une minute à l'autre et un curieux “sauveur” vêtus de noir et bleus et très félinien surgissait du ciel. Ce n'était pas un ange, ni un démon, mais quand même un alliés qui tombait à pic. Très rapidement, un trio de maîtres d'arts et d'armes arriva, lui aussi près des deux anciens combattants. Il fallait collaborer, car les autres créatures voulaient aussi leur part du butin.

Le contact est très brutal, une forte onde choc est déclenchée et une formidable quantité d'énergie se déverse alors. Léo et Zac ont interrompu leur affrontement et ont été rejoint par Oskan, Kayas et Klans. Tout autour, des créatures commencent à se masser vers le centre de l'arène. Ils ont senti que l'objet tant convoité remontait à la surface. Ils vont vouloir d'avantages se battre et se ruer pour savoir à qui il revient de droit. Au départ, Léo est tenté de laisser en plan le reste du pseudo-groupe, mais décide de protéger l'artefact, car quelque chose de familier vient d'en haut.

En effet un félin, un genoux en avant heurte le disque de Zac comme une plate-forme. Celui-ci ploie un peu sous le poids, cependant l'adrénaline et ses capacités dimensionnelles l'aident à supporter l'arrivée soudaine. Un dôme de terre et de vent est dressé autour de la drôle d'équipe, les ombres s'étendent au sol et l'air ondoie en tous sens. Les guerriers aux alentours demeurent stupéfiés, mais reprennent vite leurs avancées. La débandade commence, le fauve venue du ciel pose enfin “pied” à terre et fait grandement profiter de sa présence.

Léo et Zac, l'on reconnut, c'est un Fauvar et pas n'importe lequel Fland en chair et en os. L'humain sait que c'est Tenjie qui est aller le cherché, mais ignore comment. Le lion est quelque peu perplexe et ne sait comment réagir. Le trio de maître d'armes est un peu abasourdi, mais garde leurs positions. Les multiples questions trouveront réponse plus tard, pour le moment, il ne faut pas flancher. Le fait de garder et protéger l'artefact ne va pas être aisé.


La mince barrière d'éléments commence à céder et déjà les premières armes pénètrent le champ de protection. Des cris parviennent aux oreilles de tous, la foule est muette, les combats font rage. Le mur de terre est projeté contre les adversaires imprudents, des ombres enlacent leurs victimes et des projections de fluides et d'ondes percutent les ennemis. Zac comprend qu'il ne pourra emmener tout le groupe de six. D'un signe de tête Oskan, lui fait savoir qu'il peut compter sur ses camarades et lui-même pour tenir jusqu'à la récupération de l'artefact, amis qu'après, lui seul l'accompagneras. En tant que mercenaire de l'ombre, c'est son devoir et il ressent que Fland et Léo seront aussi du voyage.

L'artefact est bel et bien remonté, mais au lieu de se réfugier dans le disque dimension de Zac, il s'accroche au ceinturon de Fland et passe au travers du fermoir. Le Fauvar possède donc désormais, l'objet, son implication lui est inconnu. C'est pour cela qu'il va suivre Zac, mais aussi pour le fabuleux combat promis. Quand à Léo, il veut connaître ses origines et l'étendue de ses capacités, il a besoin d'un mentor et ne peut se permettre de rater l'occasion d'explorer l'univers à la recherche de qui il est vraiment.

Les éléments se disloquent, l'air se fend, les bruits et coups se font plus intense. Un énorme poing sort du sable, les muscles des fauves gonflent et trois lames percent les rangs. De leurs côtés, les autres gladiateurs se chargent mutuellement, se confondent, frappent un peu partout et perdent toutes notions des événements. Dans la cohue, le brouhaha et l'amas de corps, ils ne voient plus qui est certains sont déconcerté quand ils découvrent la vérité. Les ombres d'Oskan, l'air de Klans et les pierres de Kayas font aussi des souffrances, pendant que Zac prépare le chemin du retour.

De là-haut, dans l'espace, Tenjie se tient prête pour les futurs passagers, le départ est imminent. Une dernière frappe, un choc sismique, une lacération, des griffures, un portail qui s'ouvre enfin à l'horizontale. Un quatuor va disparaître dans les méandres de l'espèce de liquide bleuâtre et Klans et Kayas, les deux compères et frères s'apprêtent à s'éclipser à leur tour.


La violence dans l'arène n'est bientôt plus du ressort de l'ensemble des personnes impliquées dans l'obtention de la relique. Fland lâche une dernière déflagration et pousse au maximum toutes les parcelles de sa formidable musculature. Léo rugit de plaisir et frappe le sol. Ce coup est combiné avec un impact d'ombres d'Oskan. Cette réaction rompt le conflit pour laisser place au silence et à l’accalmie. Les deux compagnons du sabreur s'écartent en utilisant air et terre. Beaucoup de combattants font marche arrière et repartent vers les arches sous le regard d'autres ne comprenant plus rien. Zac, fait un signe de deux doigts sur son front et le portail finit de s'abbesser sur le groupe. C'est la fin d'une épreuve et le début d'une grande quête...

Chapitre 7 : Nouveaux horizons


Dorinka est une planète désertique connue pour ses combats d'arène, ainsi que pour ses maîtres d'arts martiaux. Dans une arène, propriété du dojo Tosnac, quatre personnes partent vers le ciel dans un rayon de lumière. Un grand félin vêtu de bleu et noir, Fland ; un voyageur et sorte de ninja habillé en noir bleuté, Zac ; un guerrier lion anthropomorphe, Léo ; un sabreur et mercenaire en noir et blanc, Oskan. Tandis que deux autres maîtres d'armes et collègues du sabreur appartenant au fameux dojos, Klans et Kayas faisaient diversion. Ils se dispersèrent pour laisser des adversaires et des spectateurs stupéfaits. Un artefact était enfoui sous terre, l'usage de l’objet demeurait encore inconnu. Cependant, il s'était accroché au ceinturon du Fauvar musclé, Fland. La petite équipe s'était constituée prestement, mais nul doute que ses membres allaient devoir accomplir de grandes choses dignes de certaines légendes. Par un jeu de hasard ou de circonstances, ces individus, qui auraient pu ne jamais se croiser, allaient faire cause commune pour quelque temps. Un vaisseau ovale, le Comète était au-dessus pour les accueillir pendant que Klans et Kayas achevaient les préparatifs. La récupération du mystérieux talisman n’était dès lors plus leur affaire principale. Leur honneur était défié par des combattants mécontents d’avoir perdu le trophée promis. Le public tout autour comprenait qu'il valait mieux s'en aller, il n'y avait plus de spectacle. La mort pesait sur les imprudents et le faisceau lumineux commençait à faire disparaître ses passagers.


La scène fût retransmise par une vidéo à images en relief. Le projecteur était posé sur une petite table au centre d'une pièce plongée dans le noir. De faibles reflets faisait ressortir de ci et là, des statues, des livres, et divers objets hétéroclites. Il s'agissait visiblement de l'antre d'un collectionneur avide de savoir et de choses particulières. Le maître des lieux se tenait voûté au-dessus de la projection holographique, il regardait d'un air absent. Son crâne était entièrement blanc et dépourvu de peau et de chair. L’individu très grand portait simplement un large veston en cuir marron et un pantalon en gin gris. Il ressemblait à s'y méprendre à un véritable squelette vivant. Il ne voyait donc rien puisqu'il n'a que des orbites vides. Cependant, ses sensations et ses ressentiments devaient être probablement accrus. Au vu de son physique, il avait dû être un être humain dans une autre vie. Le silence pesant fût cassé par des caquetages répétitifs. L'étrange individu nappé de curiosités parla dans le vide d'une voix aiguë de cinglé d'outre-tombe. Ses dents s'entrechoquèrent dans un tic répétitif et une bague en or à tête-de-mort bougea d’un doigt à l’autre. Il fit de grands gestes avec ses bras décharnés.

« Ka-ka, fascinant tout ça, n'est-ce pas Bone Skélet ? Je dis ça à moi-même, mais qui ça intéresse d'autres ? Tout cela est réel et nullement le fruit de l'imagination débordante du fou que je suis ! Ah-ah, ces combattants m'épatent. Il n'y avait pas si longtemps, ils s'ignoraient tous et maintenant, ils forment un groupe.

Ka-ka, que c'est excitant ! Zac a l'art pour se mettre dans de cocasses situations. Je suis antiquaire, je sais donc que ce que je demande est parfois complètement dingue et irréalisable. Et voilà, que notre bon vieux voyageur s'accoquine avec des inconnus pour s'emparer d'un mystérieux artefact. Notre ami peut aller où bon lui semble et avoir ce qu'il souhaite. Ce que j'aimerais poser la main sur son petit secret. Il le cache bien, comme la personne qui les a réuni tous les quatre, d’ailleurs...

Ka-ka, de tout ce qui reste de mon âme de défunt, je jure que cette scène se déroule vraiment. Le clous de ma collection est là quelque part. Avoir un accès quasi illimité à toutes formes de connaissances serait mon rêve le plus cher. Par mes orbites sans yeux, si je pouvais les rejoindre dans leur vaisseau, ce serait magnifique ! »


Soudain, une voix calme et un peu rocailleuse retentit dans sa tête. Il était sourd, mais possédait une conscience très étrange se révélant être la voix d’un autre. « Un portail va s’ouvrir, prenez la Perle de Kayos. Donnez-le à Zac et récupérez votre dû en savoir. Votre souhait sera exaucé. »

« Ka-ka, à quoi bon avoir eu l’objet si je le rends ?! Cela dit, j’espère que le don de Zac en vaudra la chandelle. Néanmoins, si c’est la connaissance que je recherche, je veux bien y aller. Et j’y pense, je serais fou de laisser passer une occasion pareille. Allons-y, plongeons dans le portail ! Perdons à nouveau la raison, voyons où cela nous mène. »

Un accès dimensionnel s’ouvrit dans l’obscure pièce et le squelette disparût dans son caquetage. Il l’ignorait où il allait, mais qu'importe. Il faudrait avoir perdu l'esprit pour le faire. Bone Skélet n’était visiblement pas du genre à reculer devant l’étrange. La lumière se referma sur lui et tout n'était plus qu'éblouissement et perte totale de notions de lieux.[/size]


*


La lueur est envoûtante, une surface blanche et bleutée brille dans l'obscurité et attire le regard. Une forme colossale se découpe dans le noir complet. Elle est constituée de pointes et de formes coupantes et lisses. C'est un grand ensemble de cristaux ne paraissant pas ordinaires. En effet, leur lueur est plus éclatante et leur couleur peu commune. L'ensemble avec toutes les pointes mesure près de trois mètres de hauteur et s'étend sur environ le double. Cette structure attise la curiosité et demeure la seule et unique source de lumière dans cette amas sombre et secret. La roche précieuse se trouve dans le fond d'un passage sous-terrain à l’abri la chaleur et du temps. Un léger vent pénètre par un orifice caché et quelques étranges chauves-souris s'envolent à l'approche de quelqu'un. Une main effleure le rocher lumineux. Les cristaux semblent réagir et luire plus intensément.

Le curieux individu reste en bonne partie dans l'ombre. Seule sa paume touche une face légèrement penchée. Il est impossible de voir en entier l'être. C'est à croire qu'il veuille pour le moment, garder l’anonymat. Les tranchants se font plus menaçant et davantage d'animaux volants quittent leurs perchoirs de plafond. La rocaille est sans nul doute vivante, car elle ressent la présence de l'étranger et palpe ses intentions. S'il est animé de noirs desseins comme la destruction, il risque de repartir bredouille. Néanmoins, de sa peau grisâtre, il parcoure doucement dans la pénombre les pans rocheux et cristallisés. Cela témoigne d'une volonté plutôt neutre. Des pointes et formes bizarres et fantomatiques par endroits complètent la curieuse matière. L’être est très musclé et ne paraît pas vouloir le pouvoir, il ne cherche que la vérité. Ses pensées sont mises à rudes épreuves et révélées par les cristaux. Il s'agit d'un guerrier venu de lointaines contrées. Tout ce qu'il souhaite, c'est le savoir que recèlent les légendaires éclats. Un mot résonne dans le tunnel de la mine : « Korac ». La voix est forte comme un grognement et provient du mastodonte. Peu à peu, il sort du noir pour s'approcher encore. Une petite figue se dessine alors dans les cristaux.

« Du Korac à l'état pur. En suis-je digne ? » S'interroge la créature qui est désormais éclairée par la structure vivante et douée de ressentiments. Il est jugé par ses actes combatifs et violents, mais protecteurs et juste. Un fragment de cristal, Korac s’arrange de manière moléculaire, puis sort de l'édifice. Il s'agit d'un objet fin, allongé de la taille d'un os d’avant-bras. Le guerrier robuste est habillé d'un genre de short rouge avec des dorures. Sur ses bras, il possède brassard et bracelet. Il tend prudemment son bras droit vers l'artefact. Cela ressemble beaucoup à une dague, mais elle est entièrement en Korac. La matière lumineuse a choisi comment l'étranger va transporter une part de son essence. Le colosse est de couleur argileuse, aux cheveux noirs et aux oreilles pointues. Il semble faire bien deux mètres. Quelques tatouages bordent ses épaisses épaules et un os-collier flotte à son cou. Il a un faciès particulier avec des crocs proéminents. La pierre révèle qu'il n'a pas une once de haines dans ses gestes. Il est uniquement guidé par l'idée de protéger les êtres les plus faibles. Malgré sa bienveillance, on ressent qu'il n'hésiterait pas à tuer s'il le devait. Une énorme hache finement dorée pend dans le dos. Sur la lame, des runes rouges sang s'illuminent à la présence de la dague.

Une bonne partie des facettes du mastodonte a été mise à nu par le puissant Korac. Ainsi, le nouveau venu n'a pas de secret pour le pouvoir acquis. En ses mains, le nouvel objet devient blanc éclatant et c'est une autre vie qui s'annonce pour ce cristal naturellement formé et non taillé. Il est toujours vivant et demeure prêt à accomplir de nobles dessins voilés de sombres présages. Le guerrier souris brièvement, mais ne s'attarde pas. Il touche une dernière fois, la pierre luminescente et s'en va vers le lointain. Il laisse la lumière et rejoint les ténèbres pour s'en aller vers son destin. Il avance tranquillement sur une terre désolé en cristallisant des endroit. On dirait de la glace, mais en plus solide et purificateur. Au loin, la pleine s'étend à l'horizon. Des cris lui parviennent et des faisceaux de lumières se mettent à jaillir. Le guerrier sentant quelque chose range sa dague et sa hache tout en pressant le pas.


*


Les bruits d'affrontement s'intensifient. Bientôt, les protagonistes sont visibles. Un humain est aux prises avec une dizaine de créatures bizarres. Il bouge vite et tranche à tout va avec un sabre très lumineux. Sa lame est droite, les ennemis ne semblent pas être une menace réelle. Les créatures ennemies sont blanches aux yeux entièrement noirs et sans pupilles. Les êtres ont des habits déchirés et des épines dorsales très prononcées sur la colonne vertébrale. Ils sont tous de taille et de corpulences différentes avec des griffes et des crocs acérés. Il porte une épaisse armure grise et blanche divisée en plusieurs parties. Une bonne partie de son corps est bien protégée, mais ne l'entrave guère. L'homme est d'allure mature avec un corps plutôt bien bâtie. Il a une sorte de grand manteau marron avec la capuche baissée et les pans proche du sol.

L'épéiste fait usage de capacités peu communes et rapides. Un flux lumineux émane de ses mains jusqu'à sa lame. Il s'agrandit à mesure que le tranchant virevolte. Les monstres ont des excroissances visibles, sont rapides et agiles. Mais leur supériorité à l'air est vaine face à la lumière. Ce sont des représentant des ténèbres et n'ont pas d'âme. Aucun éclat dans leurs yeux , ils ne méritent que la mort, aucun pardon ou mépris. Tout n'est qu'éblouissement, raillerie, découpe, envoie de lame, projection au loin et fauchage. Les ennemis foncent tête baissés, ne se protègent plus et sont enragés. Ils s’agglutinent les uns aux autres, sont débités et faibles. Ils avaient l'avantage du nombre, mais leur attaque tourne vite au massacre. Soudain, surgit un géant aussi blanc que les bête jonchant le sol. Il se fait immédiatement immobiliser par une substance cristallisée. C’est sans nul doute du Korac à ses pied. Mais il tombe la tête en avant décapité par un coup de sabre rapide comme l’éclair. L'humain épéiste fait un dernier tour sur lui-même pour finir deux derniers adversaires un peu récalcitrants.


Les sinistres s'étalent par terre sous une grande exclamation caverneuse provenant du guerrier à l'énorme arme qui n’avait pu achever sa proie.

« Je vois que tu as bien récupéré, l'ami. On peut enfin discuter correctement et faire connaissance. Je suis Gorguif, un Orc manipulant le Korac, un cristal pur et vivant. »

L'homme s'approche laissant entrevoir un fin bouc au menton et une chevelure très courte. Il porte un léger habit sous son armure. Finalement, seule sa protection imposante est de de couleur claire, tout le reste est de dominante brunâtre. Il toise le géant qui le dépassait de plus de deux têtes. Et d'un ton posé avec une pointe de défis, il prononce quelques mots sages. « Le plaisir n'est pas partagé, en d'autre temps, je crois que l'on se serait entre-tués. Néanmoins, la collaboration est préférable. Je vous dois la vie au vue de l'amure que je possède. Je vous remercie, je me nomme Gil et j'ai des affinités avec la lumière. Vous êtes sans aucun doute une force de la nature, mais il se trouve que je suis meilleur que beaucoup d'autres humains. Allons-nous trouvé un abris pour mieux discuter avant que les immondes reviennent plus nombreux et préparés ! »


Les deux vivants marchèrent entre les cadavres. Tous en avançant, ils discutent en jetant un rapide regard au massacre. En observant mieux, on remarque les monstres ont des traces sur une partie de leur corps. La marque change d'endroit en fonction d'où la bête a mordu et de la victime. Le garçon range sa lame dans un fourreau caché dans son dos et fixé à une ceinture. Gorguif et Gil se rappellent comment ils se sont rencontré la première fois sur Zedzone. C'est la planète où ils se trouvent.

L'Orc était apparu dans la plaine par un portail. À quelques mètres, un vaisseau s’écrasait avec ses trois passagers victimes d'un virus. C’étaient des collègues chasseurs à Gil, ils se fichaient de ce que pouvaient devenir un blessé dans un endroit pareil. Ils voulaient s’enfuir, le sort en a voulu autrement. Les malheureux sortent et se jettent sur le premier être vivant qui passe. Gorguif reçut des attaques sans importantes et en une charge et un coup de tranchant, l'affaire était réglée. La chaire de Gorguif était trop épaisse, dense pour être atteinte à la première petite morsure. Un être normal serait déjà touché et transformé. L’Orc utilisa ensuite les données du vaisseau pour se renseigner rapidement et perçut un signal de détresse. Quelqu’un avait besoin d’aide et il n’était pas très loin du lieu d'objectif de l’étranger. Gil était en mauvaise posture, blessé et une cible de choix pour les créatures zombifiées.

Les cellules de l'homme étaient meilleures que d’autres individus. Ce qui lui avait permis de tenir plus longtemps, mais il avait dû trop utilisé ses capacités, notamment sa lumière. En effet, devait être plus rapide que d’accoutumé pour échapper à certains. Cependant, cela abîmait plus sa santé, que ça le sauvait. L'arrivé de l'Orc était donc providentielle, néanmoins il y a des chances que ce ne soit pas un hasard. Il avait réussi à être là à temps et avait alors isolé l'humain. Celui-ci s'évanouissait tout commençant à délirer. Les mots « Asdol », « Malec » et un curieux monologue en rimes sortaient de sa bouche.

« La solution viendra des étoiles. Un voyageur lèvera le voile. Un énorme combat s'annoncera. Et un félin mythique surgira. La lumière viendra du tonnerre. Un sauvage rugira sur terre. Une lame sera là pour nous aider. Alors, la chasse sera terminée. »

Une fois mis à l’abri, à proximité de restes du module et sous un amas de Korac éphémère. Gorguif laisse l'infortuné en sécurité, tandis qu'il va à la mine de Korac. Pendant ce temps, l'autre se remet de ses esprits, reprend des forces et se répare avec des morceaux de ferrailles. La lumière pouvait ronger son corps à tout instant. Le Korac avait bloqué les hémorragies, mais ça ne suffisait pas. Le puissant cristal chassait les impuretés, les blessures n'était ainsi plus porteuses du poison. C’était juste de vilaines balafres et cicatrices. La matière vivante sauvait, mais ne soignait pas. Du repos et des attelles en fer étaient donc essentiels. L'armure sur son corps, le protégeait donc beaucoup, mais surtout, elle le maintenait en vie.


Les deux guerriers sont les seuls être vraiment vivant et eux même à des kilomètres à la ronde. Il y a bien des habitants sur Zedzone, mais au vue de ce qu'il se passe dans les plaines, ils ne s'aventurent guère. C'est donc le repère des créatures et des chasseurs. Gil savait ce qu'était les ennemis, il partagea son savoir. Les créatures étaient des bêtes contaminées pas un venin transmissibles par morsures. Dès lors, les victimes n'étaient alors plus que l'ombre de ce qu'elles étaient avant. Elles gagnaient en agilité, sauvagerie et endurance. Elles ont quelques facultés de combats, mais leurs pouvoirs se limitent sur le plan physique, comme une aura ou des parties du corps transformées. Les armes blanches et les lueurs intenses sont leurs seuls grandes faiblesses. La lumière les obligent à reculer et à se cacher les yeux. Elles deviennent alors plus faciles à éliminer. Cependant, elles sont dirigées à distance par une matriarche. Quand on en voit un de ces sbires, il ne faut pas hésiter. Car ce ne sont plus que des monstres assoiffés de chair et de sang et d'autres ne sont jamais loin. Il n'est pas impossible qu'elle soit consciente et puisse alors privilégier certaines proies...


Les deux individus réunis ont chacun leurs spécificités. Gorguif manie en plus de sa grande hache, un pouvoir élémentaire liée au Korac. Naturellement, il créé ce qu'il souhaite en cristal, mais ses constructions seront plus solides et complexes avec l'aide de sa dague. Cependant, réaliser une structure sans aide s’avère plus rapide et moins épuisant. De son côté, Gil est de base plus performant que d'autres êtres humains et possède des dons de télékinésie, d’attraction. Il bénéficie aussi de par sa nature d'hybridien, d'une seconde capacité hors norme. Il peut générer de la lumière et l'utiliser à sa guise. Néanmoins, il ne peut en faire usage pour s'améliorer sous contrainte de se dégrader la santé.


Après une longue marche sans histoire, ils décidèrent de s'arrêter dans une grotte coupée du vent qui pointait. Tandis que l'Orc faisait des préparatifs de protections et déballait de la nourriture récupérée sur le vaisseau. L'homme entrepris de pianoter sur un de ses avants bras. Il espérait être repéré et recevoir une aide. Même si Asdol, le gardien reconnu pouvait s'avérer être un allié très puissant, il était hors d'atteinte. Malec était le nom d'un de ses collègues. Aux dernières nouvelles, il se trouvait sur Dungeon of Legend en compagnie d'un prétendu fils de Nawol, le briseur d'orbes. Les paroles intrigantes ressemblaient à une vision. Ce n'était pas un hasard, si les deux compagnons d'infortunes étaient au même endroit. Quelqu'un ou quelque chose voulaient qu'ils réalisent une destinée. Cela dit, personne ne réussis de chose seul...


Chapitre 8 : Chasse aux monstres


« Être un descendant qu'est-ce que ça change ? Ce sont nos actes qui nous définissent avant tout et non d'où l'on vient. On est peut-être des enfant de, mais notre destin n'est pas écrit d'avance. Libre à nous de choisir notre voie et aux autres de décider comment ils nous voient. »


Un éclat, le soleil se reflète sur une flaque d'eau. Un coup de lame tranchant et un corps blanchâtre s'envole. Une cavalcade suivie d'un court arrêt. Il y a un enchaînement au sabre et trois autres créatures tombent au sol. L'astre lumineux éclaire la pleine qui devient peu à peu rougeâtre à mesure que des bêtes sans âmes s'écroulent. Un homme en habit blanc et noir décrit à nouveau un arc de cercle avec sa lame. Il fauche ses adversaires avec une facilité déconcertante. Ils sont nombreux et quand l'un d'eux ne bouge plus d'autres rappliquent.

Le vent souffle, le guerrier continue sa manœuvre. À son cou, une écharpe rouge flotte soulevée par la brise. Et un bout d'étoffe noir protège le bas de son visage de la terre qui vole. Un soupir et une estocade, une tête décharnée décolle. Son propriétaire avait des yeux noirs sans pupilles et une apparence hideuse. La peau blanche et une colonne vertébrale en excroissance, ces monstres ne sont plus ce qu'ils étaient dans leur ancienne vie. Ils ont été victimes et ont été contaminés. La seule solution est de les éliminer.

Le sabreur esquive, frappe à tout-va. Sa tunique blanche se tache un peu, sa vitesse de mouvement terrasse tout sur son passage. L'humain a les cheveux châtains en bataille et une unique pièce d'armure grise et sombre à son bras gauche. De ses yeux marron, il contemple la scène macabre, il ne ressent aucune pitié ou mépris. Il est déterminé, jeune et des ombres dansent dans son sillage. Le massacre recommence sans fin, les ennemis revient toujours en surnombre.

Le jeune inspire, il va être encerclé. Un être zombifié se jette sur lui, mais percute une sorte de rempart invisible. Néanmoins, la bête est parvenue à agripper le bout d’étoffe noir. De vieilles cicatrices sont alors visibles sur le bas du visage du sabreur. Le soleil brille toujours et se reflète sur la lame. D'une main, une poussée dans l'espace devant lui. Le combattant envoie valser l'imprudent dont les crocs et les griffes étincellent. Au prix d'un grognement, dans un effort surhumain, le maître d'armes se mord intérieurement la joue. Aux êtres autour de lui, il fait subir le même sort que leur camarade. L'onde de choc est gigantesque et des ombres engloutissement quelques monstres.

Le seul humain expire bruyamment, il est essoufflé. Il détache son armure et son cache-col, il les pose à terre et fonce vers les ennemis dispersés. Des gros se détachent de la cohue et des créatures s’agglutinent entre elles. Le noble purificateur sent qu'il perd de plus en plus l'avantage. Sa course est rapide et ses frappes de lame mortelles. Cependant, le nombre d'ennemis ne cesse de croître. Et aussi puissant soit-il, tout individus a ses limites. Il peut presque les palper.

L'astre brûlant et lumineux se fait davantage intense. Des monstres partent se cacher, la lumière trop vive paraît les incommoder. À bout de forces, l'escrimeur décapite un dernier adversaire et les regarde s'enfuir. La terre tremble, tout redevient calme et la vie reprend son court. Il s'en est fallu de peu, si l'immense étoile n'avait pas reflété une ultime fois sur une surface très brillante, s'en était finit du mercenaire. Une structure mystérieuse et colossale étincelle à l'horizon. Et sous la lueur providentielle, le jeune garçon jette un dernier regard. Le vent souffle de plus belle, l'homme récupère ses affaires et part en direction du soleil, vers un amas cristallisé. Qui sait ce que lui réserve l'étrange sauveur ?

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