L'entartage de Bill Gates par Noël Godin
- Par J
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Bill Gates, Noël Godin et l’Entartage : Une Rébellion Crémeuse contre les Puissants
En février 1998, un homme armé d’une arme dévastatrice – une tarte à la crème – s’est dressé contre l’un des magnats les plus puissants de l’époque, Bill Gates. Cet acte apparemment trivial mais symboliquement explosif a marqué les esprits. Retour sur un événement où humour, satire et résistance se sont alliés dans une explosion pâtissière.
Noël Godin : L'entarteur philosophe
Noël Godin, alias Georges le Gloupier, est un humoriste belge, écrivain et militant connu pour son art de l’entartage. Ce "terroriste pâtissier" a fait de la tarte à la crème un outil de résistance contre ce qu’il perçoit comme l’arrogance des puissants. Depuis les années 1960, il a entarté des figures politiques, intellectuelles et économiques pour dénoncer leur prétention ou leur domination.
Un art revendiqué :
- L’entartage est, selon Godin, un acte de désacralisation. Il s’attaque à ceux qui, à ses yeux, incarnent l’élitisme ou l’abus de pouvoir.
- C’est aussi un moyen de rendre la contestation joyeuse et absurde, loin des manifestations classiques.
L’affaire Bill Gates : Un symbole des années 90
Le 4 février 1998, à Bruxelles, Noël Godin et son équipe ont attendu Bill Gates, alors en déplacement pour une conférence. Alors que le fondateur de Microsoft s’avançait vers une entrée, il fut soudainement encerclé par plusieurs activistes armés de tartes.
Le déroulé de l’opération :
- Une attaque éclair : Plusieurs tartes à la crème atterrissent sur le visage et le corps de Gates.
- Une humiliation publique : Les caméras capturent le magnat, abasourdi, essuyant maladroitement son costume.
- Une fuite réussie : Godin et ses acolytes s’échappent, laissant derrière eux une scène burlesque et médiatisée.
Pourquoi Bill Gates ?
À l’époque, Gates symbolisait l’ascension fulgurante de la puissance technologique et des monopoles numériques. Avec Microsoft, il était accusé de pratiques anticoncurrentielles et d’écraser toute tentative de diversité économique dans le secteur.
Une satire qui fait mouche
L’entartage de Gates a marqué les esprits pour plusieurs raisons :
- Un contraste frappant : Le puissant patron de la tech réduit à un visage couvert de crème, l’image est restée gravée dans la mémoire collective.
- Un message universel : En s’en prenant à Gates, Godin dénonçait plus qu’un homme. Il ciblait ce qu’il appelait la "giga-arrogance des multinationales".
- Un rire libérateur : Cet acte a offert un moment de légèreté dans un monde dominé par la gravité des enjeux économiques et technologiques.
L’entartage : Acte subversif ou comédie futile ?
Si certains ont applaudi la créativité et le courage de Noël Godin, d’autres ont vu dans cet acte une simple plaisanterie manquant de profondeur. Pourtant, l’entartage, dans sa légèreté apparente, ouvre un débat crucial : comment résister aux puissants dans un monde de plus en plus aseptisé ?
Une forme de désobéissance civile
Pour Godin, l’entartage n’est pas qu’une blague. C’est une façon de rappeler que même les figures intouchables peuvent être ramenées sur terre, à coups de chantilly.
Une critique du pouvoir
En s’attaquant à Gates, Godin visait aussi à mettre en lumière les dérives du capitalisme technologique : accumulation des richesses, contrôle des marchés, et pouvoir disproportionné entre les mains d’une élite.
Conclusion : La crème comme arme politique
L’entartage de Bill Gates par Noël Godin reste l’un des moments les plus emblématiques de la satire moderne. Dans un monde où les puissants se protègent derrière des murs de sécurité et de communication contrôlée, un homme, armé d’une simple tarte, a osé briser cette barrière pour nous rappeler une vérité essentielle : le pouvoir n’est jamais à l’abri du ridicule.
Alors, que reste-t-il de cet acte aujourd’hui ? Une leçon sur la force de l’humour et de la créativité face à l’arrogance du pouvoir. Et peut-être, pour les plus audacieux d’entre nous, une envie irrésistible de commander une tarte.
L'entartage de Bill Gates par Noël Godin, célèbre entarteur belge également connu sous le nom de "Le Gloupier", est un événement mémorable dans l'histoire des actions humoristiques et subversives. Cet acte s'est déroulé en 1998, à Bruxelles, et a marqué l'un des moments les plus emblématiques de la carrière d'entarteur de Noël Godin.
Contexte
Noël Godin est connu pour ses attaques pâtissières contre des figures publiques, visant à dénoncer le pouvoir, l'arrogance ou simplement à semer le chaos joyeux. L'entartage de Bill Gates a été motivé par la volonté de s'en prendre à l'un des symboles de l'industrie informatique, considéré par certains comme une figure incarnant le pouvoir technologique démesuré.
L'attaque
Le 4 février 1998, Bill Gates, alors PDG de Microsoft, se trouvait à Bruxelles pour une conférence. Profitant de l'occasion, Noël Godin et une dizaine de complices ont orchestré une opération minutieusement planifiée. À la sortie de la conférence, alors que Gates s'apprêtait à entrer dans son véhicule, il fut surpris par une série de tartes à la crème.
L'attaque, exécutée avec une précision impressionnante, a impliqué plusieurs tartes lancées simultanément, frappant Gates en pleine figure. L'impact fut amplifié par la couverture médiatique mondiale, faisant de cet événement un symbole de l'humour absurde et provocateur.
Réactions
- Bill Gates : Visiblement surpris et décontenancé, il a rapidement été escorté par son équipe de sécurité. Sa réaction est restée relativement calme, bien que l'incident ait suscité une gêne évidente.
- Noël Godin : Fidèle à son style, il a revendiqué l'entartage comme un acte joyeux et satirique, qualifiant Gates de "monument d'arrogance technologique".
- Médias et public : L'incident a fait les gros titres dans le monde entier, certains louant l'humour décalé de Godin, d'autres critiquant l'action comme un manque de respect.
Conséquences
L'entartage de Bill Gates par Noël Godin est resté dans les mémoires comme un acte emblématique de protestation humoristique. Il a consolidé la réputation de Godin en tant que maître de l'entartage et a contribué à populariser cette forme unique de contestation.
Anecdote
Noël Godin aurait déclaré après l'incident :
"Entarter, c’est résister joyeusement. Je n’ai rien contre Bill Gates personnellement, mais il symbolise un monde qui se prend trop au sérieux."
Ce moment reste gravé dans la culture populaire comme un exemple d'humour irrévérencieux et d'audace face au pouvoir.