Ducks d’Anaheim : prêts pour la rédemption de la décennie.
- Par Despaties
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L’histoire est simple, après avoir soulevé la Coupe Stanley à Pittsburgh – la seule remportée par l’association de l’Est soit dit en passant – le Directeur Général Karim Acharid fut ensuite parachuté à Anaheim, là où son mandat était bien évidemment de redresser la barque. En effet Gilles, on se souviendra que l’équipe californienne pataugeait dans la médiocrité depuis plusieurs saisons déjà et, au risque d’être aussi pessimiste que des survivalistes se cachant avec une shit-load de cannages dans des bunkers, mettons que l’avenir n’annonçait rien de bon pour encore plusieurs saisons à venir. Parfois même, spécialement l'an dernier, les poolers avaient de la difficulté à discerner la formation pro de l'alignement farm (club école). C'est vous dire. Écoutez, il y avait tellement de jeunots et de projets longues durées dans ce line-up, style ayant encore la couche aux fesses, que même JF Harisson s'était acheté une casquette des Ducks – excusez-là.
Mr Acharid est donc débarqué en trombe et il a illico presto démarré une campagne de rehaussement du produit. Ainsi, le maestro Patrick Kane fut étiqueté comme nouveau visage de la franchise, et ce, pour des années à venir. Sa face sur les boites de céréales et les canettes de Four Loko ; on a surtout pas lésiné sur la campagne publicitaire. Le DG l’a ensuite entouré de plusieurs bons jeunes loubards prêts à devenir des mâles dominants au sein de cette meute... d'oiseaux ? (Tsé quand t'es métaphores s'entremêlent) Anyway, des noms tels que Johan Larsson, Quinton Howden, Curtis Lazar et Kevin Hayes se sont donc ajoutés au concept d'assaut. Sans oublier ce jeune prodige qu’est Connor McDavid, lui qui aura enfin les outils autour de lui afin de réellement passer en mode « McDieu ».
On a aussi revampé la défensive à Anaheim, en entourant le bon vieux Dennis Wideman avec des jeunes ténors tels que Derrick Pouliot, Stefan Elliot et Matt Dumba. On a également amené Marc Methot dans l’équation, lui qui est une carte cachée comme il s’en fait peu en simulé.
Toutefois, le coup fumant de Karim Acharid est survenu, selon les experts, lorsqu’il est parvenu à arracher le gardien Jonathan Bernier des mains du DG Steeven Robert, à Tampa Bay. Les fans du Lightning en grondent encore sur les lignes téléphoniques et les réseaux sociaux : Anaheim possède maintenant l’un des gardiens qui a cumulé les meilleurs chiffres en carrière dans la LNHS. Non, ce n’est pas rien.
Maintenant, la question qui tue : les Ducks d’Anaheim peuvent-ils dès maintenant aspirer à une participation aux séries éliminatoires ? En temps normal, la question serait assez futile, mais avec la qualité des équipes qu’on retrouve dans l’association de l’Ouest, on peut affirmer que rien n’est encore joué, comme dirait l’autre. On pense notamment à des formations comme Chicago, Los Angeles, Nashville, Colorado, Vancouver, Dallas, Calgary, Minnesota. Ensuite on regarde les équipes qui continuent de s’améliorer telles que Edmonton, Phoenix et Winnipeg, puis on réalise qu’il y aura peu de place dans les huit positions donnant accès à la prochaine danse Minatoire.
Peu importe, à Anaheim, les fans groupies ameutées de l’équipe s’en fichent car, au moins, ils auront enfin la chance d’aller au Honda Center sans arborer le fameux sac brun sur la tête. Autrement dit, l’avenir est rose pour cette bande. Et, jusqu’à preuve du contraire, les chances qu’un 180 degrés historique survienne à Anaheim sont là. Un vent de satisfaction souffle dans ce coin de pays, ce qui est tout de même mieux qu'une flatulence d'insatisfaction, vous en conviendrez.
Courtoisie : Charlie Phaneuf