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In Love And The War

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Titre Original : Jeok-gwa-eui dong-chim
Pays : Corée Du Sud
Date de sortie : 27 avril 2011
Réalisateur : Geon-yong Park  
Acteurs : Hee-bong Byun, Won-young Choi, No-min Jeon
Genres : Drame
Durée : 135 minutes

Synopsis

En 1950, Seokjeongri est un village reculé qui semble vivre hors du temps et de ce qui se passe en corée du Sud. Mais, un jour, alors que les habitants préparent le mariage de la petite-fille du Maire du village, Sul-hee, un peloton de soldats nord-coréens, dirigé par le Lieutenant Kim Jung-Woong, surgit dans ce village. Et les villageois, pour préserver leurs vies, vont tenter de composer avec ces soldats qui veulent leur inculquer la doctrine marxiste.

Informations supplémentaires

Ce film s'inspire de la vraie histoire de la vie de la grand-mère du scénariste, Bae Se-young, qui vivait à Pyeongtaek et qui vit arriver chez elle un groupe de soldats nord-coréens.

Dans la nuit du 24 au 25 juin 1950, à 4 heures du matin, 600 000 soldats nord-coréens franchissent la ligne de démarcation du 38e parallèle qui sépare leur État, sous gouvernement communiste, de la Corée du Sud, sous régime pro-occidental. C'est le début de la guerre de Corée. Trois jours plus tard, Séoul, capitale de la Corée du Sud, tombe entre les mains des communistes. Il va en résulter le conflit le plus meurtrier depuis la capitulation de l'Allemagne et du Japon, avec même la menace d'un bombardement nucléaire.

Une Nation, deux États

Colonie japonaise depuis 1910, l'antique royaume de Corée a été libéré conjointement par les Soviétiques et les Américains en 1945. Comme convenu à la conférence de Yalta, les deux vainqueurs partagent le pays en deux zones d'occupation avec une séparation sur le 38e parallèle. Mais la guerre froide, qui éclate presque aussitôt, fait de cette ligne artificielle un lieu de grande tension internationale. L'ONU a donc entériné la création de deux États distincts en 1948 :

- La République démocratique populaire de Corée (Corée du nord, capitale : Pyongyang), dirigée avec une poigne de fer par le secrétaire général du Parti des travailleurs (communiste), Kim Il-sung (38 ans).

- La République de Corée, au sud (capitale : Séoul), dirigée de façon au moins aussi autoritaire par Syngman Rhee (75 ans), homme vénal et corrompu.



Vive réaction américaine

Le jour même de l'attaque nord-coréenne, le président américain Harry Truman saisit l'Organisation des Nations Unies (ONU). La jeune instance internationale joue sa crédibilité sur ce conflit. Aussi le Conseil de sécurité ne se fait-il pas prier pour condamner l'agression et annoncer la mise en place d'une force internationale pour rétablir la paix dans la région. Cette décision a été rendue possible par l'absence des Soviétiques qui, depuis plusieurs mois, boycottaient le Conseil de sécurité. Un corps expéditionnaire sous les ordres du général Douglas MacArthur (70 ans) débarque dans la péninsule et préserve de l'invasion une tête de pont à Pusan, au sud-est. Le général lance sa contre-offensive le 15 septembre, reprend Séoul le 2 octobre, repousse les envahisseurs vers le nord, franchit le 38e parallèle et atteint en un mois la frontière avec la Chine.

Contre-offensive communiste

Dans une situation désespérée, les Nord-Coréens reçoivent l'appui d'innombrables «volontaires» venus de Chine où une révolution communiste a triomphé quelques mois plus tôt. Six armées chinoises d'un total de 180 000 hommes franchissent le Yalou, le fleuve qui sépare la Corée de la Chine. Le 26 novembre 1950, c'est au tour des Nord-Coréens et de leurs alliés chinois de reprendre l'offensive. Incapable de faire face à ces brusques vagues d'assaut, le corps expéditionnaire de l'ONU doit se replier au sud du 38e parallèle et au prix de nombreux efforts arrive à se rétablir sur l'ancienne ligne de démarcation. La Chine est condamnée par l'ONU. Mais le général MacArthur ne se satisfait pas de cette condamnation diplomatique et réclame une intervention aérienne contre les bases arrières des Nord-Coréens situées en Mandchourie, de l'autre côté de la frontière avec la Chine. Dans les médias, il recommande rien moins que de larguer vingt ou trente bombes atomiques sur la Mandchourie pour établir une barrière radioactive qui coupe la péninsule coréenne de la Chine.

Le monde tremble. Dans les villes d'Occident, les manifestants envahissent les rues et font signer l'«appel de Stockholm». Cette pétition d'inspiration communiste, rédigée sous l'égide du savant Frédéric Joliot-Curie, a été lancée le 19 mars 1950, peu avant le déclenchement du conflit de Corée. Au grand soulagement de l'opinion internationale, le président Truman rappelle le turbulent général le 11 avril 1951 et le remplace par le général Matthew Ridgway (56 ans) qui s'en tiendra sagement à une guerre de positions conventionnelle.



Un conflit très meurtrier

Des négociations de paix s'engagent entre les deux parties. Elles traînent en longueur et c'est seulement la mort de Staline, protecteur des Nord-Coréens, qui va débloquer le processus. Un armistice est signé quatre mois après sa mort, le 27 juillet 1953, à Pammunjon, sur le 38e parallèle. Il est toujours en vigueur dans l'attente d'un hypothétique traité de paix. La division de la Corée est confirmée par la conférence de Genève (1954). Ravagée par la guerre et dirigée jusqu'en 1960 par l'ineffable Syngman Rhee, la Corée du Sud fait figure de grand perdant. Jusqu'en 1974, d'ailleurs, elle paraît économiquement en retard sur sa sœur ennemie, la Corée du Nord.

Vite oubliée, la guerre de Corée reste le conflit le plus meurtrier de la deuxième moitié du XXe siècle. On évalue le nombre de victimes à 38.500 dans les forces onusiennes, à 70 000 dans les forces sud-coréennes et à 2 millions chez les combattants nord-coréens et chinois. À cela s'ajoutent les civils victimes des bombardements, des disettes et des épidémies (peut-être trois millions de victimes en plus des combattants). Cette guerre illustre la stratégie des deux superpuissances (États-Unis et URSS) pendant la «guerre froide» : maintenir la tension localement en évitant qu'elle ne débouche sur un conflit généralisé. Mais les élucubrations du général MacArthur ont montré que cette stratégie n'était pas sans risque. Les tensions extrêmes occasionnées par la guerre de Corée ont par ailleurs contribué à la «chasse aux sorcières» aux États-Unis.


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