Main photo François Patriat, j'espère qu'on sera 100.000

François Patriat, j'espère qu'on sera 100.000

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Le bureau exécutif de La République en marche a finalement décidé de ne pas appeler à manifester avec ce mouvement citoyen. Mais tous les parlementaires de la majorité ne suivront pas la consigne...

Combien seront-ils, ce dimanche, à la «marche républicaine des libertés»? Cet appel à manifester, né d'un mouvement citoyen, les «foulards rouges», se veut une réponse aux dérives des «gilets jaunes». Parmi les instigateurs, un Marcheur voulait faire de ce rassemblement une démonstration de soutien au président de la République. Les macronistes ont donc réfléchi pendant un temps à la façon dont ils pouvaient y prendre part, avant de se raviser.

Lundi soir, le bureau exécutif du mouvement La République en marche a finalement décidé de ne pas appeler à manifester. «Mon rôle n'est pas d'apporter de la confusion. Appeler à manifester dimanche aurait pour conséquence d'encourager la logique du “camp contre camp”», a justifié le délégué général de LaREM, Stanislas Guerini, dans un communiqué. «Le meilleur moyen de tuer la manifestation serait de lui donner une coloration partisane», souffle son entourage. «Je sens beaucoup de Français qui en ont ras le bol des débordements, mais la majorité silencieuse descend rarement dans la rue», anticipe un responsable de la majorité. «Si c'est une manifestation pro-Macron, je ne vois pas des milliers de personnes se mobiliser», abonde, lucide, un proche du président de la République.

L'incertitude sur l'ampleur de la mobilisation a donc nourri une certaine frilosité dans les rangs de LaREM. L'argument du dispositif de maintien de l'ordre a fini de contraindre certains élus hésitants. «Les flics ont autre chose à faire», juge un dirigeant macroniste. Dans ce contexte hautement inflammable, les membres du gouvernement ont donc clairement été invités à ne pas se déplacer. Le ministre de l'Éducation nationale Jean-Michel Blanquer avait pourtant exprimé, début janvier, son souhait de participer à la mobilisation.

Dans les rangs de la majorité, plusieurs élus ont confirmé leur intention de défiler malgré la consigne officielle. À l'instar de la députée LaREM Anne-Laure Cattelot (Nord) qui sera présente, au côté de «citoyens et élus» de sa circonscription. «Je salue cette initiative, qui répond à une volonté de protéger nos valeurs républicaines face aux divisions auxquelles notre société doit faire face», confie la macroniste au Figaro, déterminée à «dire stop» aux dégradations. «Il faut dire “ça suffit”», et j'espère qu'on sera 100.000», fait savoir le patron des sénateurs LaREM François Patriat.

D'autres, comme le chef de file des députés Gilles Le Gendre ou la porte-parole du groupe, Olivia Grégoire, pourraient y participer de façon plus discrète. «Je sens une réelle envie des Marcheurs de se mobiliser», fait savoir la porte-parole. «Ce n'est pas notre place, juge de son côté le député du Val-d'Oise Aurélien Taché. Cela pourrait être mal compris des Français.»

Alors que le président de la République tente de reprendre la main avec le lancement de son grand débat, plusieurs cadres du mouvement présidentiel affirment ne pas vouloir parasiter la séquence. Et surtout ne pas prendre le risque de la comparaison avec la manifestation du 30 mai 1968, quand plusieurs centaines de milliers de personnes défilaient en soutien au général de Gaulle.

lefigaro.fr


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