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Invraisemblances et contradictions

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L'ancien collaborateur d'Emmanuel Macron a déclaré, le 23 janvier dernier, auprès d'une gendarmerie de l'Eure la perte d'un passeport de service.

L'affaire Benalla n'a pas encore livré tous ses secrets. Selon les informations de RTL, l'ancien chargé de mission à l'Élysée a déclaré, le 23 janvier dernier, la perte d'un « passeport de service » ainsi que d'une carte de service d'accès à l'Élysée auprès de la gendarmerie de Verneuil d'Avre et d'Iton, dans l'Eure. Un timing un peu particulier lorsque l'on sait que, deux jours avant, le 21 janvier, Alexandre Benalla était auditionné par la commission d'enquête parlementaire du Sénat sur les conditions d'obtention et l'utilisation de ses passeports de service, dont seul un a été restitué. Lors de cette audition, l'ancien monsieur sécurité d'Emmanuel Macron avait refusé de répondre aux interrogations des sénateurs.

Alexandre Benalla a été mis en examen le 18 janvier dernier pour « usage public et sans droit d'un document justificatif d'une qualité professionnelle ». Après des mises en accusation par Patrick Strzodaselon lesquelles l'ancien chargé de mission aurait produit un faux document afin d'obtenir son second passeport de service, Alexandre Benalla a été placé sous le statut de témoin assisté pour « faux et usage de faux document administratif », « abus de confiance » et « obtention indue de document administratif ». Son passage devant la commission d'enquête de la chambre haute devait permettre aux sénateurs de faire la lumière sur les derniers rebondissements de l'affaire.

Invraisemblances et contradictions

Mais l'intéressé a choisi le silence au grand dam des parlementaires. Le président de la commission sénatoriale sur l'affaire Benalla a jugé qu'il y avait « beaucoup d'invraisemblances » et de « contradictions » dans le dossier, estimant que la question d'une éventuelle « protection » de l'ex-collaborateur de l'Élysée n'était pas « résolue complètement ». « Négligence ou protection, ce n'est pas complètement résolu aujourd'hui », a réagi Philippe Bas (LR) à l'issue de l'audition de l'ex-chargé de mission d'Emmanuel Macron.

Des sénateurs se sont agacés, après cette seconde audition, du refus d'Alexandre Benalla de répondre à certaines questions de la commission d'enquête. « Ça devient une affaire qui s'épaissit plutôt qu'elle ne s'éclaircit », avait notamment estimé devant la presse le président du groupe centriste Hervé Marseille. La même frustration était exprimée par des élus LR. « Il y a beaucoup de choses qui restent dans l'ombre », avait aussi déploré Marc-Philippe Daubresse, tandis que Cédric Perrin dénonçait l'« aplomb absolument incroyable » d'Alexandre Benalla.

Droit à la « non -auto-incrimination »

Arrivé lundi 21 janvier à 14 heures devant une nuée de photographes et caméras, costume sombre et rasé de près, Alexandre Benalla avait d'abord convenu avoir commis « un certain nombre d'erreurs », puis affirmé qu'il n'avait « pas menti » lors de sa première audition devant cette même commission d'enquête, le 19 septembre, lorsqu'il avait affirmé que ses passeports diplomatiques étaient « à l'Élysée ». Mais, une fois ce propos liminaire achevé, Alexandre Benalla s'était refusé à répondre à de nombreuses questions des sénateurs : « information judiciaire en cours » et « droit à la non -auto-incrimination », avait-il alors invoqué.

Alexandre Benalla avait assuré avoir restitué les passeports diplomatiques « à la demande de la présidence de la République et du ministère des Affaires étrangères (...) dans le courant du mois d'août 2018 ». Il a par ailleurs indiqué que ces passeports lui avaient « été rendus à nouveau début octobre 2018 (...) avec un certain nombre d'éléments personnels un chéquier, une paire de clés, etc. ». Avoir voyagé avec était une « connerie », a-t-il concédé lors de son audition.

lepoint.fr


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