Regain de tension au sujet des femmes de réconfort

Nouveau regain de tensions entre le Japon et la Corée du sud. Il n'est pas cette fois-ci question d'un t-shirt, mais d'une statue.

En effet, le parc du jardin botanique de Pyeongchang détient une statue représentant une jeune fille en hanbok, assise. Elle ressemble à la statue de la paix, Pyeonghwabi, installée devant l'ambassade du Japon à Séoul. Elles représentent toutes les deux les milliers de femmes coréennes arrachées de leur foyer pendant la seconde guerre mondiale pour "servir" dans des bordels japonais, à disposition des troupes militaires japonaises.

La statue du jardin botanique de Pyeongchang, en soi, ne posait pas de problème à la diplomatie japonaise. Ce n'est pas le cas de la statue de l'homme agenouillé devant elle. Certains observateurs trouvent dans les traits de la statue masculine ceux de l'actuel premier-ministre japonais, Shinzo Abe. Nommé "réparation éternelle", il n'en fallait pas plus pour titiller les japonais

Le secrétaire en chef du cabinet du premier ministre, Yoshihide Suga a annoncé que si la statue n'était pas retirée du jardin botanique, cela serait un "impact décisif" dans les liens diplomatiques unissant les deux pays.

Il est à rappeler à quel point la question des femmes de réconfort est une question épineuse dans les relations diplomatiques entre les deux pays. La décision du gouvernement de Moon Jae-in, en 2018 de dissoudre la fondation japonaise pour supporter les anciennes femmes de réconfort avait créé l'incompréhension et déjà un regain de tensions. Egalement, une manifestation est organisée devant l'ambassade du Japon depuis 1992, tous les mercredis midi pour faire reconnaître, notamment le statut de crime de guerre à la prostitution systématique de ces femmes, passée sous le silence pendant des décennies.

Source : japantimes + theguardian