Les Wilde # 4 - La plus délurée de la famille d'Eloisa James
- Par Swolen
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C’est le retour de la famille ducale des Wilde ! Une famille hors norme, qui profite de son statut pour, discrètement, prendre quelques libertés qui ne collent pas vraiment à l’étiquette.
Dans ce quatrième tome, nous retrouvons l’aînée des sœurs, Lady Boadicea. Quel prénom me direz-vous, mais c’est la tradition familiale : porter le nom d’un.e guerrier.ère. Boadicea étant une reine guerrière.
Boadicea, appelée Betsy, prend conscience très jeune que l’histoire de sa propre mère pourrait entacher son image aux yeux de la bonne société.
Comme ses frères et sœurs, elle reçoit une véritable instruction, dans une famille où l’on veut suivre les traces des plus grands de ce monde. Betsy se promet de devenir la coqueluche de Londres, lorsqu’elle y sera présentée, et de ne donner aucunes munitions aux langues de vipères.
Betsy est intelligente et elle porte avec brio son statut de fille de Duc. Mais va-t-elle pouvoir faire cohabiter longtemps son tempérament fougueux et l’image qu’elle donne à la bonne société ? Car Betsy est une forte tête, pas une poupée de salon. C’est une femme du 21ème siècle, coincée au 18ème…
Jeremy est revenu brisé des colonies, où il a participé à la guerre d’Indépendance, sous les ordres de la Couronne.
En repos forcé dans la maison familiale des Wilde, il n’est que l’ombre de lui-même. Jusqu’à ce qu’il s’aperçoive qu’il n’est pas le seul à se cacher derrière un masque.
Betsy veut d’avantage que ce que sa condition de femme peut lui donner et elle trouvera en Jeremy, le complice idéal. Il est le seul (en dehors de sa famille) à ne pas s’embarrasser de faux-semblants et à lui demander de se montrer telle qu’elle est réellement. Et c'est avec une partie de billard, jeu auquel Betsy excelle, qu'ils commenceront à s'ouvrir.
Lorsqu’enfin nos deux héros oublient leurs craintes, cela nous laisse des scènes d’une grande complicité et de douceur.
Alors, on reste dans le style d’Eloisa James, il n’y a pas d’intrigue à proprement parler. Mais plutôt des personnages au tournant d’une nouvelle vie, suite à une rencontre. C’est doux et emprunt de quelques scènes passionnées.
Ce n’est pas tout, les personnages secondaires sont délectables. J’ai beaucoup aimé la seconde partie du roman, se déroulant avec les proches de Betsy et Jeremy : Lady Knowe, qui a pratiquement élevé la fratrie Wilde est excellente de par sa clairvoyance (on devrait tous avoir une tante comme cela !). Lady Emily et Lord avec leur entrain. Thaddeus est gentil, mais il m’a tout de même fait grincer des dents, en amoureux transi de Betsy, j’avais hâte qu’il sorte du tableau !
Nous le retrouverons d’ailleurs dans le tome 6, qui lui est consacré (ça devrait valoir le coup d’œil !).