Le fol espoir de Mlle Seaton - Dernière chance #2 de Eva Leigh

Comme souvent dans ses romans, Eva Leigh choisit d’aborder des sujets probablement avant-gardistes pour l’époque, en choisissant de mettre en scène une héroïne qui veut infiltrer un cercle de réflexion exclusivement masculin, pour insuffler des idées nouvelles et faire entendre d’autres voix que celles de vieux mâles blancs riches et nobles (spoiler alert, 200 ans plus tard, même si les choses ont évidemment progressé, la figure du vieux mâle blanc reste quand même prépondérante dans les cercles politiques …).

On a un jeu de contrastes entre une Tabitha passionnée par la lecture, qui ne vit que par et pour les livres et toutes les réflexions philosophiques et culturelles que celles-ci lui inspirent, et un Finn complètement à l’opposé de tout cela, pour des raisons que je vous laisse le soin de découvrir. Cette différence majeure entre eux est un fil conducteur du roman, qui donne lieu à un manque de communication (ma bête noire !) et quelques écueils que rencontrera le couple.

La romance ne m’a pas particulièrement touchée mais je trouve que Finn et Tabitha forment un couple complémentaire et bien assorti, c’est juste dommage qu’ils ne communiquent pas davantage sur les choses qui les rongent (mais en même temps, il faut bien créer des péripéties, faute de quoi, pas de roman !).

En revanche, j’ai apprécié la fragilité de Finn, parce que je trouve que c’est bien de nous proposer un autre modèle masculin qu’une virilité et une force de caractère à toute épreuve. Attention, je ne dis pas que Finn n’est ni viril ni courageux, disons juste qu’il a des failles et des doutes et s’en  cache peu (enfin si, il les cache à sa femme, mais pas au lecteur).

Je ne sais pas si j’ai lu ce roman à un mauvais moment, mais j’ai trouvé qu’il souffrait de nombreuses longueurs, et que les personnages tournaient souvent en rond. J’apprécie la volonté de l’autrice de mettre en avant des idées et des personnages aux idées novatrices (pour l’époque), qui mènent des combats importants, mais cette fois, il m’a manqué quelque chose pour être pleinement emportée par l’histoire.