# Symptômes : toux et infections respiratoires
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Les maladies respiratoires sont extrêmement courantes dans les élevages. Elles peuvent être causées par un virus, une bactérie, un parasite, un agent fongique ou tout simplement l’environnement du poulailler. Leurs symptômes communs sont : la toux, des râles et des écoulements des yeux et des narines.
Il est nécessaire, de vérifier visuellement l’état de santé de vos poules à chaque visite dans le poulailler et de faire 1 à 2 fois par mois (ou plus), un petit contrôle de 5mn pour vous assurer qu’elles se portent bien. De petits symptômes traités de manière précoce éviteront le plus souvent de faire face à des infections ou des contagions dans tout l’élevage.
La prévention vous évitera de nombreux soucis, des soins coûteux et pour vos petites poulettes, le risque de contracter ces maladies respiratoires, souvent douloureuses et parfois fatales.
- Utiliser une litière de qualité
- Vérifier la santé de vos poules
- Abreuvoir et mangeoire fermés
- Désinfection et hygiène
- Isolement des poules malades
- Une alimentation nutritionnelle
- Renforcer le système immunitaire
- Avoir des huiles essentielles d'avance
- Mettre des filets de protection
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De minuscules problèmes peuvent causer de graves maladies :
- La poussière dans le poulailler : une simple litière inadaptée peut entraîner des pathologies. Pratiquement toutes les litières génèrent des poussières qui causeront inévitablement des maladies. Optez pour des litières performantes, pas forcément plus chères. Changez-les régulièrement, nettoyez de fond en comble votre poulailler 1 à 2 fois par an. Poudres insecticides et terre de diatomée sont aussi des ennemis du système respiratoire. Utilisez-les avec parcimonie. Si vous traitez une poule, couvrez lui toujours entièrement la tête. (voir ici : test des litières)
- La mise en quarantaine : toute introduction de nouvelle poule doit être précédée d’une mise en quarantaine stricte. Des poules « saines » peuvent être contagieuses sans présenter aucun signe mais porteuses d'un virus ou d'une bactérie. De la même manière, toute poule présentant des symptômes de maladie doit TOUJOURS être immédiatement isolée : couchage séparé, alimentation séparée, boisson séparée, et distance d’1 à 2 mètres minimum, le temps de voir comment la maladie évolue et de la soigner. C’est peut-être un peu contraignant, mais c’est le seul moyen pour éviter que TOUTES vos poules contractent cette maladie.
Les maladies respiratoires, digestives, bactériennes, virales, fongiques ou parasitaires sont pratiquement TOUTES contagieuses.
- Ventilation et courant d’air : Ne pas confondre la ventilation du poulailler, qui consiste à l’aérer pour faire disparaître l’humidité et la poussière, pour renouveler l’air et le rafraîchir les nuits de canicule ... et les courants d’air : des ouvertures continues toute l’année auxquelles les poules sont extrêmement sensibles. Elles résistent à des froids intenses mais jamais à des courants d’air. L’aération + une litière sèche et propre permettront aussi d’éviter de nombreuses maladies respiratoires, en particulier fongiques.
- Les conditions de vie de vos poules : Les poules sont sujettes au stress : déménagement (introduction de nouvelles poules), bruits intempestifs, aboiements, klaxon, musique forte, cris, mais aussi à la présence de prédateurs, de nuisibles, de chats, des attitudes brusques comme courir après vos poules, les déranger dans leur sommeil ou pendant la ponte, utiliser un bâton pour les guider etc. Inévitablement, elles auront peur. Ce que beaucoup ignorent, c’est que cette peur cause aussi des maladies qui sont loin d’être uniquement psychologiques : arrêts de ponte, infections intestinales, maladies respiratoires, et parfois même arrêts cardiaques ou maladies cardio-vasculaires. Le stress est, statistiquement, la cause du plus grand nombre de symptômes respiratoires.
Ces causes de maladies respiratoires, dites "environnementales" doivent toujours être examinées avant d’envisager un virus, un parasite ou une bactérie. En éliminant la cause, vous traiterez une grande partie du problème.
Enfin, dans certains cas, une maladie respiratoire peut être confondue avec un étouffement. Avant d’envisager un traitement lourd, si votre poule a du mal à respirer, tousse ou fait des mouvements de tête vers l’avant, examinez immédiatement sa gorge. Il n’est pas rare qu’une poule s’étouffe avec une herbe longue, une baie, du raisin ou un objet qui n’avait rien a faire là et qu’elle a avalé, juste par curiosité.
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LES PATHOLOGIES RESPIRATOIRES :
Comme nous allons le voir, les symptômes de ces maladies sont extrêmement similaires, ce qui pose un réel problème de diagnostique, si vous ne pouvez recourir à des analyses médicales pour en déterminer l’origine. Laryngotracheite infectieuse, Grippe aviaire, maladie de Newcastle, bronchite infectieuse, mycoplasmose, ne peuvent parfois être distingués que par analyses.
Dans le meilleur des cas, vous pourrez éliminer certaines pathologies, ou isoler un groupe de maladies possibles, ce qui posera forcément un problème pour trouver un traitement adapté.
Une maladie respiratoire est le plus souvent, loin d’être un simple petit rhume. Notez d’ailleurs, qu’un simple petit rhume évoluera presque toujours en maladie respiratoire sérieuse s’il n’est pas traité rapidement. La plupart des pathologies listées ci-dessous sont mortelles.
En cas de doute, consultez toujours un vétérinaire qui pourra diagnostiquer et prescrire le traitement qui convient.
Si vous avez l’impossibilité de consulter un vétérinaire, utilisez les plantes, particulièrement adaptées pour ces maladies, quand elles peuvent être soignées : tisanes, plantes fraîches dans la pâtée ou en inhalation et particulièrement les huiles essentielles, en application locale (sur le cou), en inhalation ou en ingestion. Prévoyez toujours – à l’avance – quelques huiles essentielles pour traiter rapidement les premiers signes de maladies respiratoires.
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La première maladie et la plus courante est le "petit rhume" souvent désigné par « Le Coryza » (appellation populaire) qui regroupe les symptômes bénins de toux, d'éternuements, d'écoulement nasal accompagnés ou non d'un léger affaiblissement. Ces symptômes ne sont pas à négliger, ils constituent une porte d’entrée pour de nombreuses infections respiratoires graves. Ils surviennent suite à un "coup de froid", des courants d'air, une poule trempée par la pluie se couchant par température froide etc... Extrêmement fréquent - Traitement relativement simple avec des huiles essentielles.
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INFECTIONS VIRALES
On dénombre 6 grandes familles de maladies respiratoires d'origine virale dont voici les symptômes les plus détaillés possibles :
La bronchite infectieuse (BSI) - Les bronchites infectieuses sont statistiquement seconde cause d'infection respiratoire chez la poule. Symptômes variables : faiblesse, recherche de chaleur, toux, éternuements, perte d’appétit, râles, difficultés respiratoires (ouvre le bec et cherche de l’air), halètements, écoulement des yeux, écoulement des narines, réduction de la production d'œufs, production d'œufs à coquille mince ou déformés. Peuvent évoluer en surinfection bactérienne ou fongique.
La grippe aviaire (ou Inflenza) : difficultés respiratoires, problèmes digestifs ou nerveux, toux, râles, gonflement de la tête et/ou des caroncules, décoloration bleu-violet de la tête, diarrhée générale, tâches rouges ou blanches sur les pattes et la crête, conjonctivite, mort subite. Parfois : oiseau ébouriffé, crête enflée et fièvre.
Laryngotracheite infectieuse (LTI) : Symptômes variables localisés sur la trachée : difficultés respiratoires, toux, secouage de la tête, râles, halètements, écoulement des yeux, écoulement des narines, gonflement de la tête et/ou des caroncules, diarrhée générale, conjonctivite, prostration, étirement du cou. Forme sévère : expectorations de sang. Ne peut être distingué des pathologies respiratoires proches : Influenza, Newcastle, bronchite infectieuse, mycoplasmose, que par analyse. Si elle n'est pas traitée, il peut y avoir une accumulation de mucus causant de graves problèmes respiratoires. Une fois contractée, la maladie peut rester dans l’organisme sans présenter de symptômes et être transmise à d’autres poules.
La variole aviaire : toux, râles, halètement, écoulement des yeux, Forme cutanée : Lésions de la crête, des barbillons, commissures du bec, pattes, cloaque, ventre, parfois déplumante, Forme diphtérique (humide) : difficultés respiratoires, asphyxie, conjonctivite (œil fermé avec du mucus jaune), tâches blanchâtres et jaunâtres sur les muqueuses buccales et dans la gorge, fausses membranes (fils dans la gorge). Forme cutanée et diphtérique peuvent cohabiter.
La maladie de Newcastle : toux, secouage de la tête, râles, halètements, écoulement des yeux, écoulement nasal, gonflement de la tête et/ou des caroncules, décoloration bleu-violet de la tête, diarrhée générale, diarrhée aqueuse verte, torsion de la tête et du cou (torticolis), conjonctivite (yeux rouges), prostration, yeux enflés, apathie. Parfois selon les souches, dyspnée (Respiration bruyante et difficile), paralysie, convulsions nerveuses, respiration accélérée. Peut être confondue avec la grippe aviaire.
La metapneumovirose aviaire : Déformation de la paupière translucide, râles, conjonctivite mousseuse, écoulement nasal et oculaire, puis enflement évident de la tête, gonflement des paupières, œdème généralisé. Parfois, en plus : somnolence, perte d’équilibre, torticolis, chute de ponte.
Notez que les antibiotiques sont complètement inefficaces contre les virus.
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INFECTIONS BACTÉRIENNES
On peut utiliser des antibiotiques pour lutter contre certaines de ces infections bactériennes si on arrive à les identifier. D'autres ont des résistances importantes aux traitements connus. Il arrive donc, même dans des élevages professionnels de devoir des huiles essentielles ou des médicaments élaborés à partir des ces huiles. Ces infections se répartissent en 8 familles :
Les mycoplasmoses (ou CRD ou MRC ou Maladies Respiratoires Chroniques) : Elles sont statistiquement la première cause d'infection respiratoire chez la poule. Une fois que les poulets en sont affectés, ces bactéries pourront rester dans leur système pour la vie. Les symptômes s'estompent avec le temps et peuvent refaire surface en cas de stress, de refroidissement, de courant d'air, si elles sont atteinte d’une autre maladie ou en cas de baisse immunitaire. Le traitement est généralement sous la forme d'antibiotiques. Létalité faible si soignée.
Forme principale : Mycoplasma gallisepticum : hochements de tête fréquents, gargouillis dans la gorge, respireration le bec ouvert, gonflement du visage peut être observé avec un rougissement et écoulement des yeux, toux, halètement, écoulement des yeux, Écoulement visqueux nasal, gonflement de la tête et/ou des caroncules, dyspnée (respiration difficile et bruyante), diarrhée verte et aqueuse, prostration. Râles trachéaux, torsion de la tête et du cou (torticolis), sinusite, expectorations, animaux prostrés restant le bec ouvert. Nota: le coryza est l’une des forme de la mycoplasmose, leur différentiation peut être faite par analyse.
La colibacillose (infection E. Coli) : Diarrhées, problèmes respiratoires, boiterie, arrêt de l’alimentation, réduction ou arrêt de consommation d’eau, signes de déshydratation, immobilisation, prostration, mort subites. Il existe de nombreuses variantes de la maladie qui se cumule facilement avec d’autres pathologies. Une poule survivant à l’infection pourra présenter des séquelles (arthrite, boiterie). Maladie mortelle et très contagieuse: Troisième cause d'infection respiratoire chez la poule.
Coryza infectieux (bactérie Avibacterium paragallinarum) : Toux, secouage de la tête, râles, écoulement des yeux, écoulement des narines, jetage nasal, gonflement de la tête et/ou des caroncules, œdèmes de la face, gonflement des yeux et entre les yeux, diarrhée générale, Conjonctivite. Assez rare. A ne pas confondre avec un "simple" rhume souvent appelé le « Coryza ».
Chlamydiose (rare chez les poules) : Anorexie, léthargie, plumes ébouriffées, toux, écoulement nasal et oculaire, fientes verdâtres, perte de poids.
Cholera aviaire : Tête assombrie, tête et caroncules enflées, paralysie, réduction de la production d'œufs, hyperthermie, fièvre, diarrhée abondante et fétide verdâtre, soif permanente, prostration, somnolence, jetage mucus nasal, oculaire et buccal, cyanose de la peau (coloration bleue), inflammation locale de la peau. Parfois : tremblements. Des porteurs sains peuvent être contaminants. Mortalité élevée, très contagieux.
Riemerellose (rare, touche plutôt les canards) : Apathie, jetage nasal et oculaire, toux, éternuements, diarrhée verdâtre, tremblement de la tête et du cou, torticolis. Principalement identifiée après analyse et autopsie.
Bordetellose Les signes cliniques se manifestent généralement lorsque les oiseaux sont âgés de deux à six semaines et comprennent : éternuements, respiration bec ouvert et yeux enflés.
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LES INFECTIONS FONGIQUES et parasitaires
Aspergillose : Halètement, décoloration bleu-violet de la tête, paralysie, , infection de l’appareil respiratoire profond, ouverture du bec lors de l’inspiration, diarrhée blanchâtre. Plus rarement : signes nerveux, torsion de la tête et du cou (torticolis), gonflement de la tête et du cou. Se développe en milieu humide (litière et poulailler). Résistances antifongiques importantes. Confusion possible avec Trichomonose.
Syngamose ou « baille bec » : même si cette maladie est assez connue, elle reste relativement rare. On la soupçonne souvent d’être la cause de certains symptômes en raison de la posture caractéristique de « la poule cherchant de l’air le bec ouvert ». La plupart du temps, ce n’est pas une Syngamose. Celle-ci cible particulièrement les jeunes poules (moins de 3 mois), se manifeste dans les saisons chaudes (au dessus de 20°). Les risques de syngamose sont donc relativement faibles à très faibles.
Je vous conseille d’ailleurs de lire à ce sujet cet article des vergers de la Galine ici.
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Fibrose, silicoses, allergies pulmonaires : Lésions causées par l’inhalation de poussières, principalement litière, terre de diatomée ou poudres insecticides causant d’abord des rhinites, éternuements et encombrement. Les poussières touchent ensuite le système respiratoire qui une fois saturé provoque la fibrose (ou la silicose), point de départ de nombreuses infections respiratoires, de complications pulmonaires de cancers ou de maladies chroniques.
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Traitements alternatifs possibles :
Ces nombreuses maladies respiratoires, peuvent parfois être efficacement soignées ou soulagées avec des moyens simples :
- Mettre une goutte de sérum physiologique dans chaque œil pour soulager et nettoyer les sécrétions oculaires.
- Donner à manger un peu de basilic, cannelle, aneth, trèfle et thym, hachés ou mixés.
- Faire boire des tisanes de thym, origan, romarin dilués à 50/50 avec de l'eau à la poule malade
Je vous invite à lire spécifiquement ces deux articles sur les plantes et les huiles essentielles qui seront particulièrement adaptés et extrêmement efficaces, en application locale (sur le cou, en massage), en ingestion et en inhalation.
Tout sur les huiles essentielles
Plantes sauvages et plantes du jardin
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Auteur : JT-Plumages