Joint Burial
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Titre Original : Gassô / Gassoh
Pays : Japon
Date de sortie : 26 septembre 2015
Réalisateur : Tatsuo Kobayashi
Acteurs : Norimizu Ameya, Mugi Kadowaki, Karie Kahimi
Genres : Drame
Durée : 87 minutes
Synopsis
En cette année 1868, trois jeunes hommes, Kiwamu Akitsu, Masanosuke Yoshimori et Teijiro Fukuhara, décident de rejoindre, pour des raisons différentes, le corps d'élite du Shogunat, le Shogitai, qui s’oppose au démantèlement du système féodal militaire, le système Bakufu, à la veille de la Restauration Meiji.
Informations supplémentaires
Avant l'ère Meiji, le Japon était un pays partiellement fermé. Entrer ou revenir dans l'archipel, sans autorisation expresse, était puni de mort immédiate, ceci était valable autant pour les Japonais que pour tout étranger. Mis à part certains voyages très officiels vers la Corée et la Chine, les seuls contacts avec les relations occidentales se faisaient à Nagasaki. Cet isolationnisme appelé sakoku a coïncidé avec 250 ans de paix intérieure, de relative prospérité économique et a permis d’affiner et de perfectionner les arts. Mais le système féodal rigide de classe sclérosa lentement les han et plus particulièrement l'administration Tokugawa. L’empereur était le représentant spirituel, « descendant » de la déesse du soleil, Amaterasu. Le pouvoir réel était détenu par le shogun. La famille Tokugawa, depuis le shogun Iemitsu Tokugawa a fourni tous les shoguns du sakoku. L’empereur « régnait » depuis son palais de Kyoto (qui existe toujours aujourd'hui), tandis que le shogun dirigeait le pays depuis Edo, aujourd’hui Tokyo (500 km séparent les deux villes).
En novembre 1867, le 15e shogun Tokugawa régnant, Yoshinobu Tokugawa, abdique volontairement, en refusant de nommer un successeur, déclarant que son devoir était de laisser le pays s’ouvrir pour permettre son évolution. De plus, la mort de l'empereur Kōmei en janvier de la même année donne l'occasion au jeune prince Mutsuhito, devenu le successeur de son père, d'abattre définitivement les partisans du shogunat (guerre de Boshin) et de devenir ainsi le représentant de cette réforme. Cette restauration a donc été inspirée « par le haut » et n’était ainsi pas due à une révolution populaire. Après son accession au trône, l'une des premières décisions symboliques du jeune souverain est le transfert officiel de la capitale impériale du Heian-kyō (Kyōto) à l'ancienne résidence des shoguns (qui est encore aujourd'hui le palais impérial), à Edo, ville qui est aussitôt rebaptisée « Tokyo », c'est-à-dire la « capitale de l'Est ».
La guerre de Boshin (戊辰戦争, Boshin sensō, littéralement « guerre de l'année du dragon ») est une guerre civile japonaise qui débuta en janvier 1868 sous le règne de l'empereur Meiji, quelques mois après la restitution du pouvoir suprême à l'empereur, et qui se poursuivit jusqu'en mai 1869. Elle vit principalement s'affronter, d'une part, les armées des clans de Satsuma, de Chōshū, de Tosa et leurs alliés, proches de l'Empereur et, d'autre part, les troupes appartenant au gouvernement shogunal d'Edo et les clans qui lui restèrent fidèles. Les clans de Satsuma, de Chōshū et de Tosa cherchaient à supplanter par la force le parti adverse et à éviter que l'autorité impériale ne fût désormais exercée sous une forme fédérale par l'ensemble des clans. Elle marque une coupure emblématique entre l'époque d'Edo et l'ère Meiji. Ils créèrent l'alliance Satchō (薩長同盟, Satsuma-Chōshū dōmei), dans le but de renverser le bakufu des Tokugawa. Environ cent vingt mille hommes furent mobilisés pendant le conflit et trois mille cinq cents d'entre eux furent tués. À la fin de cette guerre, les troupes impériales victorieuses abandonnèrent la politique d'expulsion des étrangers et le pouvoir se lança dans une politique de modernisation continue, ce qui déclencha la rébellion de Satsuma.
La bataille d'Ueno (上野戦争, Ueno sensō) est une bataille de la guerre de Boshin, qui s'est déroulé le 4 juillet 1868 (Meiji 1, 15e jour du 5e mois), entre les troupes du Shogitai, le corps d'élite du Shogunat, commandées par Shibusawa Seiichirō et Amano Hachirō, et les troupes impériales de « Kangun ». Bien que le Shogitai fût composé d'anciens serviteurs des Tokugawa et de résidents des provinces environnantes, d'autres domaines ont soutenu le Shōgitai, tel que Takada (province d'Echigo, 150 000 koku), Obama (province de Wakasa, 103 000 koku), Takasaki (province de Kōzuke, 52 000 koku), et Yūki (province de Shimosa, 18 000 koku). En face se trouvaient les forces combinées de Chōshū, d'Ōmura, de Sadowara, de Hizen, de Chikugo, d'Owari, de Bizen, de Tsu, d'Inaba, et de Higo, sous le commandement général de Masujirō Ōmura de Chōshū.
Initialement, Shibusawa et Amano avaient 2000 hommes du Shōgitai postés à Ueno pour protéger Yoshinobu Tokugawa, qui s'était auto-assigné à résidence au temple de Kan'ei-ji, (寛永寺 ; un temple important de la famille des Tokugawa) ainsi que le prince Yoshihisa Kitashirakawa, qui était l'abbé du temple, et qui deviendrai le nouveau chef dynastique de la résistance des Tokugawa en tant qu'« empereur Tōbu ». À partir de sa base, le Shogitai a harcelé les troupes impériales, créant des troubles à Edo, forçant ainsi le côté impérial, supérieur en nombre, à entrer en action. Le Shōgitai a pris position autour du Kan'ei-ji et du tombeau voisin de Nezu (根津神社). Quand la bataille a commencé, les forces de Satsuma, menées par Takamori Saigo, ont attaqué de front à la porte, mais ont été arrêtées par les forces du Shogitai, qui étaient supérieures en nombre. Les forces de Satsuma ont alors subi de lourdes pertes, jusqu'à ce que les forces de Choshu parviennent à faire une deuxième attaque à partir de l'arrière, ce qui a débloqué l'impasse tactique. Tandis que le Shogitai mettait en place une vive résistance, les troupes de Tosa ont ouvert le feu avec des canons Armstrong et des fusils Snider à l'effet dévastateur, brisant ainsi la dernière poche de résistance à Edo.