L'amour, c'est comme les emmerdes (ça n'arrive jamais au bon moment)-C.Reinhardt
- Par Swolen
- 1952 vues
Criant de réalisme, L'amour, c'est comme les emmerdes (ça n'arrive jamais au bon moment) balaie les thèmes du changement de vie, de la recherche d’un renouveau. Et lorsque cela se termine en happy end, c’est magique !
Thibault est Monsieur Toutlemonde, il est dans une phase de sa vie où tout est compliqué, et où il aurait bien besoin d’un coup de pouce du Destin !
Il a perdu son job, et son petit ami par la même occasion. Sa mère, Astrid, tourne en rond dans une maison trop pleine de souvenirs. Qu’à cela ne tienne, il prend sa mère (et son essoreuse) sous son bras pour un nouveau départ : maison, boulot, collègues.
Mais comment démarrer une nouvelle vie avec le moral dans les chaussettes. Parce qu’effectivement, chacun a ses limites, et Thibault n’est pas loin d’atteindre les siennes en matière d’enchaînement de galères. Mais il paraît que la roue tourne à un moment donné ;)
Le vécu des personnages, l’histoire se déroulant en France, le cadre de l’entreprise, les hauts, les bas. Cela m’a donné une sensation de familiarité. On retrouve ici une romance contemporaine très réaliste, et j’imagine que chacun y verra un élément qui fait écho en soi.
Nous retrouvons un thème fil rouge dans ce roman, le monde féérique. Il donne cette touche poétique, que l’on retrouve dans certains (trop rares !) romans de Charly Reinhardt. L’auteure nous régale même d’un conte absolument magnifique de signification.
Je vous avoue que ce roman m’a tiré quelques larmes à divers passages. Mélancolie, espoir, amour, se confondent en un roman certes court, mais complet.
Bien plus qu’un roman, c’est une leçon de vie, qui pousse le lecteur à réfléchir à ses propres actions.
En termes d’écriture, c’est un petit bijou. L’auteure manie avec talent les figures de style, dans la description des paysages comme des émotions. Je me suis surprise, sur certains passages, à ralentir ma lecture pour en apprécier chaque mot, chaque pensée, leur portée.
Mais passons aux personnages de cette histoire. Je vous ai déjà parlé de Thibault. Et le barbu grognon de la couverture, c’est Bruno ! Lui aussi traîne ses casseroles. Parfois, il prend les mauvaises décisions (à fleur de peau le Monsieur), mais il sait se rattraper. C’est un roc, celui dont a besoin Thibault.
Chacun d’eux a roulé sa bosse, ils ont récolté quelques cicatrices et essaient tant bien que mal de vivre avec.
Ils devront faire face à ce que la vie leur apporte. Prendre les bonnes décisions, prendre des risques.
Thibault et Bruno sont beaux dans leur complémentarité, ce qu’ils s’apportent l’un l’autre.
Mais ils ne sont pas les seuls centres d’intérêt de cette histoire. Il y a également Astrid, qui a vaillamment suivi Thibault et qui reconstruit sa vie, avec ses nouveaux amis. Tout ce petit monde forme une communauté attendrissante. Comment résister à Astrid, avec son âme d’artiste, perdue dans un monde de fées.
Pour touuuuutes ces raisons, je crois que L'amour, c'est comme les emmerdes (ça n'arrive jamais au bon moment) devient mon roman préféré de cette auteure !
Retrouvez d'autres avis sur Boulevard des Passions