Main photo Trop anglaise, mais si adorable - Les Mactaggert #1 de Suzanne Enoch

Trop anglaise, mais si adorable - Les Mactaggert #1 de Suzanne Enoch

  • Par Swolen
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Dès les premières lignes, j’ai été séduite par l’écriture de l’auteure. C’est frais, plein d’humour et l’auteure nous dépeint très vite une galerie des personnages hauts en couleurs, très prometteurs.

Tout démarre bien avant la naissance des frères MacTaggert. Lors de l’union d’une anglaise et d’un écossais. Lorsque ces derniers décident qu’ils n’ont définitivement pas la même vision de la vie et de ses passe-temps (la conversation en société, autour d’un thé pour l’une, la bagarre pour l’autre), Francesca, qui tient les cordons de la bourse, essaie de sauver au moins une partie de sa progéniture des griffes de ces écossais sans goût.
Elle quitte son mari et ses 3 fils, pour repartir pour Londres afin de donner l’éducation d’un vraie Lady à sa fille. Avant de partir, Francesca, réalise un pacte avec son mari, comme une future et dernière ouverture qui lui permettra, plus tard, de retrouver ses fils. Ceux-ci devront se marier avant leur sœur, avec des anglaises, dont une sera choisie par Francesca.
Dix-sept ans plus tard, alors qu’Eloïse est fiancée, Coll, Aden et Niall sont sommés de venir à Londres afin de se trouver des épouses.
Mais les chiens ne font pas des chats, c’est bien connu. Et les frères se révèlent être aussi têtus, sauvages et indépendants que leur père.

La première partie du roman est très entraînante, pleine de scènes cocasses (mention spéciale à Rory le cerf). On y découvre une galerie de personnages principaux et secondaires que l’on a envie de revoir, comme les domestiques écossais qui ont une dynamique singulière avec leurs maîtres (on peut dire que les domestiques écossais n’ont pas les mêmes codes que les domestiques anglais ici…).

Niall est le plus modéré des 3 frères, c’est celui que l’on appelle pour régler un conflit autrement qu’avec les poings. D’un tempérament aussi entier que ses frères, il n’est pas non plus le dernier intéressé par une bonne bagarre.
Amélia-Rose est la jeune fille à marier choisie par Francesca. Et elle n’a pas été choisie par hasard, car sous le verni policé d’une éducation aristocratique se cache une jeune femme plus fougueuse et à la langue acérée.
La seule volonté de sa famille est de la voir acquérir un titre par le mariage, le titre de Coll. Mais ce dernier est bien déterminé à se rendre insupportable aux yeux d’Amy. Et sans le savoir, il va pousser cette dernière dans les bras de Niall.
Amy va devoir choisir entre la vie toute tracée qu’on lui a vendue depuis sa naissance, ou celle vers laquelle la pousse son instinct.

A un moment, j’ai trouvé que le roman traînait un peu en longueur et perdait de la magie impulsée par la première partie. J’ai trouvé l’intrigue amoureuse un peu trop tortueuse et stagnante.
Puis la dernière partie du roman reprend du souffle et est plus enlevée. J’ai retrouvé l’effronterie des frères MacTaggert, mêlée à toute l’énergie que déploient les membres de cette famille, pour mener à un happy end.

Cette série s’annonce comme une belle histoire de famille en reconstruction. Avec les difficultés que l’on peut imaginer mais surtout avec l’envie pour chacun, progressivement, de recoller les morceaux et de se faire confiance.

Je suis très curieuse de découvrir les histoires des 2 autres frères MacTaggert. Coll, l’aîné et héritier du titre, est le plus… tout de la fratrie ! Entêté, colérique, imposant, bagarreur. Il est décrit comme un guerrier et son cheval, pas commode non plus, porte le nom d’un démon…
Aden, le cadet, est un peu plus insaisissable, il pourrait révéler quelques surprises.


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