Pour des excuses publiques de l'émission On n'est pas couché à Sandrine Rousseau
- Par U.P.F
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C'est une langue de la colère, je copie ici l'essence de mon message publié sur ma page Facebook, en espérant qu'il suscitera les mêmes salutaires réactions, dans le but d'exiger des animateurs de l'émission "On n'est pas couchés", coupables de complicité dans leur silence, et de France 2, service public de télévision, de présenter des excuses à Sandrine Rousseau, littéralement insultée dans son combat pour l'écoute des violences faites aux femmes le 30 septembre 2017 :
"Alors merci Facebook, moi qui ne regarde pas la télé ou si peu, d'avoir publié ces posts qui m'ont tant intriguée sur l'échange entre Christine Angot et Sandrine Rousseau que je suis allée voir, de ce fait, en replay, cette séance de mise à mort de l'autre par l'une qui m'a dégoupillé le coeur, et confirmé, moi que la langue obsède, dans l'horreur du langage qui méprise l'homme - ça me rappelle Duras dans ses mauvais jours et Dieu sait que j'aime Duras, évoquant l'assassinat du petit Grégory : "Sublime, forcément sulblime", ne voyant dans la tragédie d'une famille que la beauté littéraire du drame, comme Christine Angot n'a vu dans le livre de Sandrine Rousseau (témoignage sur le harcèlement sexuel dont elle a été victime et sur l'omerta sidérante autour de cette question en France) que la piètre écrivain qui ne sait pas justifier de son vocabulaire, sans jamais ENTENDRE la phénoménale détresse de cette femme et de toutes les femmes victimes de vilolence et du silence effarant de la société -, Yann Moix est d'une lâcheté navrante de n'avoir pas un instant tenté de clouer le bec à sa collègue et amie, Ruquier ne vaut pas mieux, et tous les bobos hommes et femmes désolants qui se taisaient autour de cette table, fascinés par l'audace pornographique de Christine Angot et sourds à la douleur de Sandrine Rousseau, d'une dignité magnifique et insupportable".
Payer une redevance télé pour écouter pareille ordures est inacceptable. Nous demandons que des excuses publiques soient formulées à l'égard de Sandrine Rousseau.
Auteur : Valentine Goby - écrivaine