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Henri Rousseau dit Le Douanier Rousseau

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Souvent moqué par ses contemporains, Le Douanier Rousseau est pourtant reconnu aujourd’hui comme « le père de la modernité ». 






Un peintre mal-aimé, mais admiré par ses confrères


Les artistes de son époque ne se sont d’ailleurs pas trompés. Henri Rousseau fréquente en effet Picasso, qui acquiert certaines de ses toiles pour une bouchée de pain dont l’œuvre « Portrait de femme », Apollinaire, qui lui a assuré une postérité grâce à ses écrits élogieux, ou encore Signac et Delaunay.






En 1908, Picasso organise même à son atelier du Bateau-Lavoir, à Montmartre, un banquet en son honneur en présence d’invités de marque, tels que Guillaume Apollinaire, Braque, Max Jacob et Marie Laurencin. 


Lors de cette soirée désormais célèbre, Le Douanier Rousseau montre ses multiples talents. 


Il joue deux morceaux de sa composition, dont une valse écrite pour sa première femme décédée, Clémence.


Quant à Apollinaire, il improvise un poème à la gloire de son ami assis sereinement sur un trône préparé par Picasso pour l’occasion. 


C’est au lendemain de cette soirée arrosée qu’Henri Rousseau déclare sûr de lui à Picasso : 


« Nous sommes les deux plus grands peintres de notre temps, toi dans le genre égyptien, moi dans le genre moderne. »








Une carrière artistique difficile


Mais, cette confiance en lui cache une existence faite de hauts et de bas. 


Il commence sa vie d’artiste assez tardivement, puisqu’il quitte son poste à l’Octroi, et non aux douanes, en 1893 à 49 ans pour se consacrer uniquement à son art. 


Il gagne peu d’argent grâce à ses peintures et il est régulièrement moqué au Salon des Indépendants, où il expose tous les ans ses œuvres. Rires, critiques, hilarité, Le Douanier Rousseau essuie les revers avec un calme olympien qui le caractérise. 


Guillaume Apollinaire disait de lui, dans Les soirées de Paris, publiée le 15 janvier 1914 : 


« Peu d’artistes ont été plus moqués durant leur vie que le Douanier, et peu d’hommes un front plus calme aux railleries, aux grossièretés dont on l’abreuvait. »  Henri Rousseau ne se préoccupe d’ailleurs pas des critiques, seule l’affluence devant ses toiles compte à ses yeux.








Une personnalité sans pareille


Ce caractère à la fois débonnaire et un brin ridicule, mais serein et réfléchi lui ont d’ailleurs sauvé la mise à plusieurs reprises. 


En 1863, il s’engage dans l’armée pour éviter la prison suite à sa condamnation pour vol et abus de confiance chez son employeur, un juriste nantais. 


En 1907, il est, cette fois-ci, arrêté pour avoir escroqué la Banque de France avec un ami Louis Sauvaget. 


Pour échapper au bagne, il décide avec son avocat de montrer au juge une de ses dernières toiles montrant des singes sur des cocotiers, qui représentent le président du tribunal, les jurés, les avocats, les accusés et les défendeurs.


Devant ce tableau si naïf et empreint d’innocence, l’avocat du Douanier Rousseau demande la clémence du juge. 


Il obtient en effet une peine légère. Il est condamné à deux ans de prison avec sursis et 100 francs d’amende. 


Surpris, l’artiste promet au président de la cour de peindre un portrait de « sa dame » de la grandeur qu’il souhaiterait.







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