Rapport 31ème congrès du syndicat départemental de 15 et 16 mars 2018
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Les luttes se multiplient et s’amplifient :
Cher-e-s camarades,
Les 14 journées de mobilisation contre la loi El Khomri en 2016, suivies des nombreux appels à l’action contre les ordonnances Macron (Loi travail XXL), également liées à la casse du code du travail, sont un révélateur à grande échelle de la haine des puissants contre la CGT, et plus largement contre toutes celles et ceux qui relèvent la tête. Ce processus de luttes intenses, en plus d’avoir eu des conséquences politiques importantes, a permis de faire la démonstration de notre force collective, de notre capacité de résistance, de la solidarité qui nous lie.
Cher(e)s camarades, la période que nous traversons est complexe et la CGT a une responsabilité majeure pour démontrer que d’autres choix sont possibles.
Nous nous y employons :
Le 8 mars, toutes les organisations syndicales (hormis la CFTC) et les associations féministes ont appelé à une journée de luttes sur l’égalité professionnelle et contre les violences sexuelles et sexistes.
La jeunesse lycéenne et étudiante s’insurge, se révolte contre la double réforme du baccalauréat et celle de l’université,
Dans le secteur privé, les salarié-e-s luttent contre la mise en place des ordonnances Macron dont les ruptures conventionnelles collectives qui sont de véritables plans de licenciements économiques déguisés,
Aujourd’hui, 15 mars, les retraités manifesteront dans toute la France contre la hausse de la CSG et pour la revalorisation des pensions,
Ce même jour, les personnels d’EPHAD iront de nouveau dans la rue pour l’amélioration de leurs conditions de travail et pour le bien-être des résidents,
Les organisations syndicales de fonctionnaires appellent, dans l’unité, à une puissante mobilisation le 22 mars contre les suppressions de postes de fonctionnaires et la casse du statut, et pour un service public de qualité,
La CGT cheminots, rejointe par l’ensemble des organisations syndicales, organise une journée d’action avec un rassemblement à Paris le 22 mars, contre l’éclatement du réseau ferroviaire, la casse du statut et propose de faire la priorité à la sécurité des usagers et au service public ferroviaire,
En Allemagne, à l’appel du syndicat IG METALL, suite à une lutte massive dans le secteur de la métallurgie, les salariés ont obtenu des augmentations de salaire de l’ordre de plus de 4%, une prime de 100 € pour les 3 premiers mois de l’année et des avancées sur leur demande de réduction du temps de travail à 28h par semaine,
L’exigence de progrès social prend de l’ampleur.
Toutes ces luttes pourraient bien donner le jour à un mouvement convergeant. Dans cette dynamique, la CGT propose de construire une puissante journée d’action interprofessionnelle dans la première quinzaine d’avril.
Car « Rien n’est écrit d’avance » ! Il nous appartient de nous emparer de cette réalité, thème du congrès de l’UGICT CGT à venir qui nous concerne toutes et tous, pour amplifier le rapport de force, mettre fin à la destruction des droits sociaux, et en conquérir de nouveaux !!
En matière de droits, le premier est certainement celui de vivre dans la paix.
International :
En ce moment, l’enfer sur terre se trouve probablement en Syrie et plus précisément vers la Ghouta orientale, à la périphérie de Damas. Face à cette guerre qui s’enlise et s’éternise, le conseil de sécurité de l’ONU peine à prendre les décisions qui s’imposent. Néanmoins, une petite avancée a vu le jour suite à une résolution, votée à l’unanimité qui prévoit que « toutes les parties cessent les hostilités sans délai pour au moins 30 jours consécutifs en Syrie, pour une pause humanitaire durable » et de « permettre la livraison régulière d’aide humanitaire, de services et l’évacuation médicale des malades et blessés les plus graves ».
La CGT demande l’arrêt immédiat des menaces guerrières et des provocations partout dans le monde et d’où qu’elles viennent.
Elle appelle à signer la pétition du collectif « En marche pour la Paix » demandant à la France de ratifier le traité d’interdiction des armes nucléaires ouvert à ratification depuis le 20 septembre 2017 et qui a déjà recueilli la signature de 53 États.
La nécessité urgente d’aujourd’hui de prévenir le changement climatique et de faire de notre planète un espace habitable pour les générations à venir, exige une transformation radicale de notre mode de vie actuel. Ceci passe par combattre ce système économique irrationnel qui gaspille, épuise les sols, déforeste, participe à la disparition des espèces, à des fins exclusivement financières au point de mettre en péril notre planète (qui a notamment pour conséquences le réchauffement climatique).
Honte au gouvernement français qui concocte une loi d’expulsion des immigrés. Le ministre de l’intérieur Macronien Collomb dit préparer une loi pour dixit « une immigration maitrisée et un droit d’asile effectif ». En réalité, ce projet de loi vise à accroître les expulsions et à entraver l’accès aux droits des migrants. Ce gouvernement renie notre histoire, celle d’un pays qui, des siècles durant, a été une terre d’accueil pour les peuples opprimés.
En France :
le taux de marge des entreprises a augmenté mais l'investissement productif est resté faible, l'emploi n'a lui pas augmenté. En revanche, la précarité s'est développée, les capacités productives se sont affaiblies et l'économie est devenue financiarisée. Chaque année, l’État et les collectivités accordent des dizaines de milliards d'euros aux entreprises, surtout au nom de l'emploi, sans résultats probants. Les entreprises ont droit à plus de 2000 dispositifs d'aides publiques. On estime que chaque année l’État et les collectivités accordent quelques 200 milliards d'euros d'aides et exonérations sociales et fiscales aux entreprises. Cela représente environ 10 % du PIB de la France.
Avec le CICE, le Groupe La Poste arrive toujours en tête, avec une baisse d'impôts de 350 millions d'euros, soit 17,8% de plus qu'en 2013, le groupe Orange est désormais quatrième avec 110 millions d'euros de crédit d'impôt. Traduction : 3810 suppressions d'emplois dans le groupe Orange dont 3200 en France pour le 1er semestre 2017, et plus de 13 000 suppressions d'emplois dans le groupe La Poste ces deux dernières années. Le CICE et le crédit d'impôt sur la taxe sur les salaires auront fait passer le taux de marge des entreprises de 29,7 % en 2014 à 32 % en 2017. Pour quel retour en termes de création d'emplois alors que le chômage n'a cessé et ne cesse de progresser ? En 2017 les versements aux entreprises au titre du CICE auront atteint 27 Mds d'euros.
Le budget 2018 est loin de répondre aux attentes des citoyens, son objectif affiché est de respecter les logiques libérales. Les plus riches seront les principaux gagnants. Ils payeront moins d’impôt sur la fortune (4 milliards).
Le gouvernement prétend que ses choix amélioreront le pouvoir d’achat des salariés qui cotiseront moins pour la protection sociale (maladie, chômage) mais ce «gain de pouvoir d’achat» est en trompe-l’œil. De plus, en contrepartie de cette baisse des cotisations sociales, la CSG a augmenté dès le début de l’année et cette hausse concerne les retraités. 3,15 points de cotisations sociales salariales sont transformés en une hausse de la CSG de 1,7 point. S’ajoute, la hausse de la fiscalité sur le diesel (+3,7 milliards) et celle sur le prix de tabac (+0,5 milliard) qui va surtout peser sur les ménages à revenu modeste. Le gouvernement annonce également que la baisse de la taxe d’habitation pour une partie des contribuables va améliorer leur pouvoir d’achat. Dans les faits, cette mesure va amputer les recettes des communes, et conduire à une dégradation des services rendus aux citoyens et/ou une hausse du coût d’accès à certains services.
De 320 000 emplois aidés en 2017, on passe à 200 000 en 2018. La conséquence est une mise en danger de l'existence de nombreuses associations et de la vie même de certains services publics communaux.
L’année 2018 :
Elle a commencé par de fortes mobilisations dans tous les secteurs d’activités, dans différentes entreprises, publiques ou privées (Administration Pénitentiaire, Education Nationale, personnel des EHPAD, Carrefour et bien d’autres). Toutes les générations sont concernées des lycéens aux retraités.
La transformation de la société que nous voulons passe par l’égalité des droits :
Louise Michel écrivait : « Le jour où l’égalité parfaite sera proclamée, ce sera une fameuse brèche dans la bêtise humaine ». Cette citation nous renvoie au chemin qu’il nous reste à parcourir quand d’aucuns résument honteusement « la journée de lutte internationale pour les droits des femmes » à « la journée de la femme ».
En Espagne, les femmes ne s’y sont pas trompées : 300 manifestations ont été organisées dans 200 villes. 5.9 millions, c’est le nombre d’arrêts de travail de deux heures qui ont été comptabilisés le 8 mars dernier en Espagne, c’est aussi selon les femmes espagnoles « au moins 5,9 millions de raisons de faire grève ».
En Espagne, en France ou ailleurs, les femmes sont les principales victimes de la précarité et trop souvent victimes de comportements sexuels et sexistes.
Ce combat pour l’égalité des droits doit se poursuivre car il en va du devenir de l’humanité.
Sur commande du gouvernement, Jean-Cyril Spinetta (ex-PDG et liquidateur d’air France-KLM), vient de rendre son rapport pour la SNCF. En bref, ce rapport préconise entre autre de transformer la SNCF en SA, ouvrir à la concurrence les voies ferrées et le matériel roulant, faire purement et simplement disparaître le statut de cheminot,etc... En réponse, à ce rapport taillé sur mesure aux attentes de ce gouvernement libéral, la fédération CGT des cheminots va remettre à ce dernier, le sien qui est aux antipodes du rapport Spinetta. Qui mieux que les cheminots eux-mêmes, peut savoir ce qu’il faut pour améliorer le service public ferroviaire ?
Les cheminots prévoyaient une journée d’action massive le 8 février qui a dû être reportée suite aux intempéries et à l’interdiction de manifester à Paris. Dans le cadre des convergences des luttes, les cheminots ont décidé de rejoindre la journée d’action de la fonction publique du 22 mars.
Les intempéries neige et inondations de février, ont eu pour conséquences la paralysie du pays. Dans ces moments là, tout le monde vante les services publics, leur personnel, leur utilité pour déblayer les routes, maintenir les communications. Ce qui n’empêche pas que paradoxalement, certain-e-s et parfois les mêmes, demandent la suppression de postes de fonctionnaires.
Dans le cas présent, Orange et La Poste n’ont, par exemple, pas hésité à faire payer l’addition aux salarié-e-s en leur retirant dans de nombreux cas des CA ou des RC. La fédération a réagi par l’envoi d’une lettre envoyée à la direction de la Poste, et la direction d’Orange a été jointe téléphoniquement. Le syndicat départemental a quant à lui, envoyé une lettre ouverte à la Direction Territoriale de La Poste, les requêtes sont à disposition dans les services.
Les premiers effets des ordonnances font jour avec l’apparition des ruptures conventionnelles collectives proposées à Pimkie, la Société Générale, PSA, Le Figaro, Les Inrocks, sans oublier d’autres marques de prêt-à-porter dont Jules, Bizzbee, Brice, et d’autres.
Le gouvernement s’attaque aussi à l’apprentissage, la formation professionnelle, l’assurance chômage et dans un autre chapitre à la réforme du bac et du Parcoursup.
Dans l’éducation nationale, avec la nouvelle réforme du bac et la mise en place de parcoursup (procédure d’accession à l’enseignement supérieur), c’est la mise en place de la sélection à l’entrée de l’université pénalisant les classes défavorisées. C’est la fin de l’accession pour tous à l’université.
Sous forme de départs volontaire, sont annoncés dans la Fonction Publique 120 000 suppressions de fonctionnaires. Cette mesure s’ajoute aux autres attaques de ce gouvernement tel, la mise en place du jour de carence, le gel du point d’indice, la hausse de la CSG,..
Par la mise en place et la multiplication des emplois précaires, Macron veut privatiser la Fonction Publique de l’intérieur.
Les organisations syndicales CFTC, CGC, CGT, FAFP, FO, FSU, Solidaires, appelle à une journée d'action de grèves et de manifestations le 22 mars 2018, pour les missions publiques, l'emploi, le pouvoir d'achat. Cette journée s’inscrit dans la poursuite de la journée du 10 octobre 2017 qui avait rassemblé 4000 manifestants dans les rues du Mans.
La FAPT à toute sa place dans cette journée. Où en est-on aujourd’hui ? Quel est l’état d’esprit dans les services ? Sommes-nous en capacité de déposer des préavis de grève locaux ?
L’urgence nécessite de poursuivre la construction de l’action en rassemblant autour de nos propositions ! Prenons les dispositions pour nous mettre en capacité de déposer un préavis de grève départemental pour le22 mars prochain !
Appuyons-nous sur les luttes actuelles partout dans le pays, elles ont rarement été aussi nombreuses à l’instar de celles à Barbazan (65) contre la coupure méridienne, à Rennes Crimée en Ille et Vilaine. A Réquista dans l’Aveyron, les postiers obtiennent le retrait de la coupure méridienne, la création d’un emploi, 3 promotions. Aux télécoms à Martigues, les personnels avec les usagers se mobilisent pour le maintien et le développement des activités des boutiques Orange de Martigues et des Terrasses du Port.
La Poste a engagé une profonde réorganisation de ses services et de ses missions, avec toujours la recherche du profit maximum. Pour cela, elle use et abuse des contrats précaires, de la sous-traitance pour mettre en concurrence les salariés entre eux et payer la main-d’œuvre moins cher (en cela elle déqualifie les métiers), elle optimise les surfaces de ses locaux et comprime son schéma industriel postal. Ceci se caractérise par exemple par la création de plateformes Multi-flux. L’ancien centre de tri du Mans aujourd’hui transformé en PPDC en est la démonstration. Aujourd’hui plus de 60 salariés intérimaires travaillent quotidiennement sur la plateforme avec un pic à plus de 100 en décembre 2017. Le développement de cette forme de précarité s’installe également dans les centres courrier et dans les bureaux de Poste.
La précarité gagne dans toutes nos entreprises, elle doit être une de nos préoccupations majeure. Notre fédération a élaboré un tract commun avec celle de l’intérim. Il est un outil pour aller à la rencontre des salariés précaires.
La Poste n’a jamais eu autant les moyens de répondre à nos revendications : son chiffre d’affaires est de 24, 110 milliard d’euros en hausse de 2,5% avec un résultat d’exploitation de 1,012 milliard d’en hausse de € 6,4% pour un résultat net de 851 millions d’euros.
Les NAO ont débuté le 20 décembre. Les propositions de La Poste sont indécentes.
Ensemble, stoppons la paupérisation des postier-e-s ! Des pétitions sont à disposition. Elles sont à faire signer pendant mais aussi en dehors des NAO et à porter dans toutes les rencontres que nous avons avec la direction. Soyons à l’offensive, provoquons partout, des audiences syndicales sur le sujet des salaires !
Présence postale :
Le service public postal est fortement mis à mal. La direction de La Poste ici comme ailleurs, vise à rayer du paysage un maximum de bureau de Poste de plein exercice, réduire drastiquement les horaires d’ouverture. Des luttes ont eu lieu par exemple sur l’avenir des MRM et CER, à la République, à la cité des Pins, à Allonnes,..
Là où il y a des luttes, La Poste est freinée dans son élan dévastateur. Notre organisation est également très présente dans les collectifs locaux de défense des bureaux de Poste composés d’usagers, d’élus, d’associations et de syndicats (Yvré l’évêque, Montfort le Gesnois ou encore à Saint Gervais en belin). Elles ont permis la non fermeture des bureaux de poste de Montfort et de Saint Gervais en Belin. Le prochain Bureau de Poste à défendre est celui de Ruaudin, aujourd’hui cible de la direction.
A la distribution, la lutte des postier-e-s de La Flèche a permis de contraindre La Poste à renoncer à la suppression d’une tournée.
Ces luttes gagnantes doivent donner des idées aux services en danger :
C’est le cas au CNMR où la direction a annoncé la fermeture du service d’ici à 2020. Aucune explication n’a été fournie aux agents, ce qui a notamment eu pour conséquence de provoquer des malaises sur le lieu du travail.
Télécoms :
Le sait-on suffisamment ? Le secteur des télécoms est plus rémunérateur que le secteur pétrolier. Pas étonnant alors, que ce secteur soit dans le collimateur des capitalistes.
Moyens de communication moderne ne veut pas dire digitalisation à tout va !
Mais cela nous impose de réfléchir sur l’implantation d’un réseau physique de boutiques pour répondre à la demande de conseils et renseignements, et non pas à de fins exclusives de ventes d’appareils. En Sarthe, hormis Sablé où il y a une GDT, le reste des boutiques Orange sont concentrées sur Le Mans. Quel maillage de boutiques proposons-nous ?
A Téléperformance, l’activité de la section syndicale bat son plein. Après, il faut le dire, une période difficile due au fait que nous ne sommes plus représentatif au Mans, la section syndicale retrouve aujourd’hui un dynamisme éblouissant. Les adhésions n’ont pas tardé à venir, le regain de confiance des salarié-e-s est palpable ; et au rythme où vont les choses, ce n’est pas fini. Tous les clignotants sont au vert pour gagner les élections prochaines. Continuons d’avancer !
Les salariés de SFR se sont déjà vus imposer la fermeture de la boutique des Fontenelles (Leclerc Le Mans) le 24 janvier 2018, où travaillaient 4 salarié-e-s. La fermeture de la boutique de la rue du DR Leroy est prévue en Juin (6 salarié-e-s y travaillent). Que proposons-nous ? Les 3 adhésions récentes réalisées à SFR sont un levier pour mieux appréhender ces enjeux.
Dans ce contexte, plus que jamais, il y a besoin de donner des perspectives aux salariés, c’est pourquoi il est nécessaire d’échanger à partir de la vision que l’on a de notre travail. Pour redonner confiance et s’assurer d’être toujours plus nombreux dans la lutte, il nous faut gagner sur les questions d’emplois. C’est possible :
En 2016, Orange a réalisé 3,2 milliards de bénéfices.
Ces résultats ne peuvent masquer la politique désastreuse de l’entreprise en matière d’emploi : 5 000 suppressions d’emplois (ETP) dans le monde dont 4 000 en France. Cette forte décroissance de la force au travail globale (-1,6 %) se traduit notamment par le non-remplacement des départs à la retraite et l’externalisation d’une grande partie de l’activité.
Entre 2008 et 2016, Orange aura distribué plus de 26 milliards de dividendes. Cet argent aurait été plus utile pour les salaires, l’emploi, la recherche et l’investissement et aurait permis de contribuer largement au financement du plan national très haut débit plutôt que de faire peser le poids de l’investissement aux collectivités.
Cela fait plusieurs années que la CGT réclame une politique ambitieuse d’investissement sur le très haut débit (THD) fixe et mobile, de créer des emplois et de répondre aux besoins des populations.
En août 2017, le centre ville du Mans a perdu la boutique de Claude Blondeau (Centre commercial Jacobins).
La boutique des minimes est devenue un « smartstore ». En clair, ce concept est très éloigné du service et du conseil. Il est axé exclusivement sur la vente d’appareil, pour le reste débrouillez-vous avec la digitalisation !!
Autre particularité, c’est le lancement d’Orange Bank. En réalité, l’intention est plutôt de les enfermer dans un tout-en-un qui aura pour particularité de rendre encore plus difficile le souhait de changer d’opérateur.
Le poids de la sous-traitance à Orange devient tel que les métiers sont en danger. Les chargés d’affaires ont lutté par la grève en 2016 pour revaloriser leur métier et transmettre leurs compétences. Le métier de techniciens n’est pas moins impacté. Le service public des télécommunications nécessite que l’opérateur historique réintègre dans son giron toutes ses activités et les emplois associés.
L’élargissement des Unités d’Intervention n’est pas un bon signal pour reprendre pied en ce sens.
Autre sujet de préoccupation, c’est celui de l’avenir des SCOO : tout est fait pour inciter les usagers à s’autogérer. Orange a par exemple développé les offres « SOCH » qui par nature repose sur ce principe.
Ces changements sont donc artificiels car anticipés par les exploitants. Syndicalement, au moins 2 enjeux nous sont posés :
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Celui du rapport aux usagers, pour lequel le lien n’est plus que commercial
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Celui du numérique pour qui le patronat a fait choix de s’accaparer tous les bénéfices
Redonner du sens à notre activité, c’est aller en direction des salariés, pour les alerter sur cette situation dangereuse sur le plan social comme sur le plan sociétal.
C’est une des raisons pour lesquels, nous avons choisi de mettre la question du travail au cœur des débats de ce 31ème congrès du syndicat départemental. Même si nous n’avons jamais éludé la question du travail, nous proposons de l’approfondir dans notre champ professionnel. Parle t-on suffisamment de notre travail et quelle part représente t-il dans nos vies ? Comment voyons-nous notre travail ? Est-il émancipateur ou au contraire un lieu de domination sociale, de discrimination, d’aliénation, d’exploitation, d’épuisement, d’inégalités,… ? A partir du travail nous pourrons faire le constat que nous pouvons tout tirer : épanouissement social et culturel, justice sociale, bien vivre, santé, humanité, … Un des moyens de transformer le travail, gagner les élections.
Retour sur les élections à Orange :
A Orange, les dernières élections se sont tenues du 7 au 9 novembre 2017:
Au plan national pour le CA, tout d’abord :
La CGT reste 1ère OS dans le collège employés et maîtrises avec 28,77% des voix.
La CGT obtient 9,07% chez les cadres et passe de la 3ème à la 5ème place.
Comparé au résultat des dernières élections de 2013 (où les salariés n’avaient voté que pour le CA), la CGT recule de 4,47points au global. Nous perdons 1,99 point chez les cadres malgré une progression de 286 voix et de 4,39 points dans le collège employés et maîtrises avec 860 voix de moins.
Concernant les résultats aux élections CE :
La population cadre dans l’entreprise continue de grandir, elle dépasse les 50% du salariat contre 44% en 2014.
Les résultats :
La participation reste forte 72,39%.
Pour la 4ème fois consécutive, la CGT recule .Nous perdons 2,39 points près de 3 000 voix avec un écart de 7,45 points avec la CFDT et 5,69 de la CGC.
Avec 1 114 élus, la CGT est 2ème OS en nombre d’élus derrière la CFDT.
Résultat au CE de la direction Orange Ouest :
Au CE de la DOO, nous avons obtenu 1 siège maitrise contre 2 auparavant et 2 sièges employés.
A l’UI, sur le périmètre DP Le Mans- Laval 3 élu-e-s Sarthois sur le collège employé
A l’UAT, sur le périmètre DP Le Mans- Angers, nous avons 1 élu suppléant.
Nous n’avons pas obtenu d’élu à l’AD, ni au SCOO.
Ceci s’ajoute au nouvel accord cadre sur les moyens syndicaux qui a été signé en janvier 2017 par la CFDT, FO et SUD qui réduit de 10% en 2017 puis de 20% en 2018 les Crédit Temps Complémentaire.
Cette mandature aura la particularité d’être la dernière sous cette forme d’IRP. Prochainement, comme dans toutes les entreprises, Orange mettra en place des Comités Sociaux et Economiques (CSE) suite à la mise en place de la Loi travail XXL de Macron.
Numérique :
Nous constatons que 40 % des emplois seront modifiés par le numérique dans les prochaines années. L’Etat emploie le numérique pour réduire les coûts, réduire la masse salariale.
Pour autant, notre fédération appréhende le numérique de manière offensive. Nous considérons que le droit à la communication ne peut devenir une marchandise car c’est un droit fondamental.
UFC :
Un récent sondage indique que 55% des ingénieur-e-s, cadres et technicien-e-s pensent que les choix et pratiques de leur entreprise entrent en conflit avec leur éthique, leurs convictions personnelles, leur professionnalisme, qu’ils et elles se heurtent à des décisions qu’ils doivent mettre en œuvre alors qu’ils n’y ont pas pris part.
Cette catégorie représente 47% du salariat, elle est un enjeu stratégique des transformations en cours. Les ingénieur-e-s, cadres et technicien-e-s sont en première ligne de réorganisations et de la digitalisation des entreprises, de la déstructuration des garanties collectives, et majoritairement confrontés à des problèmes d’éthique professionnelle. Dans le cadre du nouveau statut du travail salarié, la CGT revendique des droits permettant de refuser un ordre en contradiction avec la déontologie professionnelle ou avec l’éthique du salarié.
La CGT est la première organisation syndicale française à tirer la sonnette d’alarme sur l’explosion du travail numérique en dehors du temps et du lieu de travail des salarié-e-s, l’Ugict-CGT a lancé en septembre 2014 une campagne intitulée « Pour le droit à la déconnexion et à la réduction effective du temps de travail ».
Sous pression de la mobilisation contre la loi Travail, le gouvernement a introduit le droit à la déconnexion dans la loi. Cette disposition, si elle est très insuffisante, permet de mettre un pied dans la porte et de porter l’enjeu de réduction du temps et de la charge de travail.
Suite aux propositions concrètes que nous portons pour protéger la santé et réduire le temps et la charge de travail de cette catégorie de personnel, quelques avancées sont à noter dans des accords dont :
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l’accord sur l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes à La Poste (juillet 2015)
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l’accord sur la transformation numérique à Orange (septembre 2016).
Pour aller plus loin et gagner sur les enjeux (ex : élections) et défis qui sont devant nous, la question de l’organisation et la syndicalisation des cadres et posé : pour cela, notre syndicat départemental doit se doter d’une section Union Fédérale des Cadres qui fonctionne mieux. C’est une nécessité, y compris en matière de convergences revendicatives.
Le congrès de l’Ugict-CGT se tiendra du 20 au 23 mars 2018 à Perpignan. Tous ces sujets et bien d’autres, seront sur la table. L’ UFC a donné son avis et fait des recommandations d’amendements. Emparons-nous de ce congrès qui nous concerne toutes et tous, travaillons ensemble, cadres et non cadres, sur nos revendications qu’elles soient spécifiques, de catégories et ou de métiers. Nous le savons, une des clefs de la victoire est de faire converger nos luttes.
Alors profitons du congrès de notre syndicat pour contribuer à cet objectif. Des pistes de travail sont proposées dans le document d’orientation. Débattons-en, décidons et agissons pour transformer le travail de cadres sur la base de nos propositions. Ce sera un élément déterminant pour les votes cadres CGT à venir.
Retraités :
La section des retraités de notre syndicat a tenu son 6ème congrès le 22 février dernier. Ce congrès a posé la question de la place des retraités dans la société.
Les retraités sont des anciens salariés qui sont solidaires des salariés d’aujourd’hui. Les retraités mènent les luttes avec les actifs contre le chômage voulu par le patronat, ils luttent pour l’augmentation générale des salaires, pour une protection sociale de haut niveau pour tous, ..
Les multiples gouvernements, aux bottes du patronat, qui se sont succédés, ont causé de graves dommages à notre système de retraite par répartition : en seulement 12 ans le pouvoir d’achat des retraités a reculé de 20%.
Avec la hausse de la CSG, ce sont des centaines d’euros en moins par an pour 60% des retraités qui ne sont ni riches, ni privilégiés comme le laisse entendre Macron, lui qui roule justement pour les riches pour ne pas dire les ultras riches.
La hausse de la CSG est calculée sur le revenu fiscal de référence, autrement dit sur le foyer et non sur le montant de chacune des pensions, ce qui a pour incidence de faire payer un maximum de retraités même lorsqu’une pension est inférieure à 1200€ par mois au sein du foyer.
La logique de Macron, passe aussi par l’attaque du financement de la sécurité sociale : il suit à la lettre les revendications patronales à savoir faire table rase des idées du CNR dont celle qui part du principe que la vie ne se résume pas au travail et que par conséquent une partie des richesses produites doit permettre aux salariés de s’en défaire le moment venu.
Notre section de retraités est dynamique sur le plan revendicatif. Il faut dire qu’en plus de la consultation des syndiqués, la section a organisé des signatures de carte pétition sur les marchés.
Notre section est aussi dynamique sur le plan des forces organisées. Avec 187 FNI en 2017, notre section envisage d’atteindre les 200 d’ici à la fin de la mandature. Question continuité syndicale, 8 syndiqués sur 10 le reste à la retraite. C’est le fruit d’un travail conjoint avec les sections d’actifs. Il nous faut poursuivre en ce sens, et d’ores et déjà des propositions ont été faites pour soigner ce point. Il nous faudra examiner d’encore un peu plus près le suivi des camarades en dispositif de préretraite (TPS- TPAS).
Les retraités qui ont participé toutes leurs vies durant à l’essor de nos entreprises, doivent bénéficier d’un financement de leur part, équivalent à celui des actifs. Les politiques gouvernementales en matière de désengagement de la sécurité sociale, a pour conséquence directe l’augmentation de la cotisation de la mutuelle. C’est pour beaucoup de personnes, insurmontable !
A titre d’équité et pour les mêmes raisons, les retraités doivent également bénéficier de la gratuité de la carte bleue ou des offres groupées (CB, assurance Alliatys..), de l’abonnement téléphonique, internet ou la fibre.
Tout ceci ne doit pas occulter la baisse du pouvoir d’achat des retraités. Pour vivre dignement, une seule solution, la revalorisation significative et générale de toutes les pensions. Elle doit être la revendication phare portée par la CGT.
Les élections professionnelles en 2018 :
Notre actualité c’est aussi les différentes élections de notre fédération dans lesquelles nous devons nous investir. Il y aura 200 scrutins dans notre champ fédéral dans le 2 prochaines années.
Les élections professionnelles à La Poste auront lieu du 3 au 6 décembre 2018 décembre, en même temps que les élections dans la Fonction Publique. L’enjeu est majeur pour notre avenir
Compte tenu de notre expérience, et compte tenu que l’ensemble de nos syndiqués vont mettre à disposition leur candidature, l’obligation de présenter des listes représentatives ne devrait donc, a priori, pas nous poser problème (sauf exception APN1 par exemple). Actons tout de même que la tendance à la féminisation de la distribution s’est accélérée au point qu’aujourd’hui, il y a plus de femmes que d’hommes à la distribution.
Sur ce dernier point, nous ne devons pas rester dans l’incantation mais travailler à gagner une à une les candidatures.
En Sarthe, nous sommes 374 postiers syndiqués. 351 syndiqués sont non cadres et 23 sont cadres. Sans aller dans le détail, seulement 2.40% de nos syndiqués ont mis à disposition leur candidature.
Nous sommes donc très loin de l’objectif que nous nous sommes fixés. Travaillons dans chaque section syndicale à rechercher et collecter les candidatures dans tous les services et tous les grades. C’est la condition nécessaire pour être à l’offensive. Plus tôt, nous aurons établis nos listes, plus tôt nous amorcerons véritablement la campagne électorale. C’est un élément de confiance déterminant.
Soyons conquérant et créons les conditions pour gagner !!
La clôture des listes est fixé en octobre prochain, ne perdons plus de temps !
Pour l’articulation de la recherche et la collecte des candidatures, nous avons pris la décision de mettre en place un « pôle élection ».
Les élections, c’est aussi les élections CAP/CCP à Orange qui elles aussi auront un impact sur la représentation dans la Fonction Publique. Nous devons continuer à occuper le terrain au même niveau que pour les élections IRP.
Election Médiapost :
Malgré une participation très faible (23.17% au CE et 23.33% en DP), nous conservons nos 2 élu-e-s DP sur le site du Mans suite aux élections de décembre2017- Janvier 2018. C’est dans la période, a apprécier positivement.
La Bataille contre l’extrême droite :
La CGT a décidé de mener l’offensive contre le racisme dans le cadre de sa campagne contre les idées d’extrême droite. Il nous faut intervenir syndicalement sur cette réalité. C’est essentiel à la fois bien sûr, pour toutes celles et tous ceux qui sont visés par la haine et les discriminations, mais aussi pour éviter aux salariés de succomber aux idées faciles et sans issue… de choisir un chemin qui divise et affaiblit le corps social.
Selon un sondage réalisé à chaque élection, pour le 1er tour de l’élection présidentielle 2017, la proximité avec un syndicat de salariés diminue en moyenne de moitié le nombre de votes pour des partis d’extrême droite ou de droite extrême.
C’est en ce sens que pour lutter contre le rejet de l’autre; nous portons toujours plus haut nos valeurs d’égalité, de justice sociale, de solidarité, d’unité ceci afin qu’elles regagnent leur place dans la tête de tous les salariés.
C’est au quotidien qu’il nous faut agir en traquant les comportements et petites phrases racistes ; en combattant le racisme sous toutes ses formes! La lutte pour l’égalité des droits, pour le renforcement des collectifs, pour le refus de division est le meilleur rempart contre la propagation des idées et comportement racistes.
Qualité de Vie Syndicale :
Pour l’ouverture de notre 31ème congrès de syndicat départemental, nous nous étions fixer l’objectif de renouer avec les 100% de nos forces organisées 2017 par rapport à 2016. Nous sommes aujourd’hui à -11 FNI (1er timbre syndical) de cette ambition avec 645 syndiqués-e-s. Nous sommes donc tout près du but ! Même si l’année civile 2017 est derrière nous, l’exercice 2017 de nos forces n’est pas clos. Nous avons su être à l’offensive sur le plan de l’adhésion en 2017 avec 33 réalisées. Pour être très concret, il nous faut continuer sur cette tendance en allant à la rencontre des syndiqués qui n’ont toujours pas versé de cotisations en 2017.
Pour avoir une vision globale des affaires, nous avons fini 2017 à 96.16% des FNI actifs récupérés sur la branche Poste, à 97.70% des FNI actifs récupérés sur la branche Télécom, 100% des FNI récupérés pour la section UFC, et enfin 102.20% des FNI récupérés pour la section retraités. Au total, nous finissons à 98.17% de nos forces 2016.
Avec déjà 7 adhésions réalisées depuis le début d’année 2018, nous continuons notre progression sur ce plan. Agissons au moins aussi fortement sur la récupération rapide des FNI en collectage manuel qui, avec un retard de -10 FNI date à date, est toujours notre talon d’Achille.
Dès les jours prochains, attachons-nous à prendre soin de notre syndicat CGT : la syndicalisation doit être à l’esprit de chacune et chacun d’entre nous. Soyons ambitieux !
Notre congrès est un moment privilégié pour se pencher sur cette question :
L’incantation est stérile, pour être efficace, il nous faut être organisé. Alors regardons de près comment sont organisées nos sections syndicales et tirons-en ensemble les enseignements:
La qualité de vie syndicale passe par une vie de section : Disons-nous les choses : Organisons-nous partout des réunions de syndiqué-e-s ? Ne nous arrêtons pas, à « c’est compliqué », expression que nous employons trop souvent.
Pour être plus efficace, Philippe MARTINEZ disait « passons moins de temps avec les patrons, passons plus de temps auprès des salariés ».
Notre force passe aussi par notre vie démocratique :
Ainsi et pour ce faire, ne pourrait-on pas envisager de réunir tous nos syndiqué-e-s rapidement dans nos entreprises, dans nos services et plus largement sur les périmètres établissements ou secteurs?
A la suite et sur la base des propositions que nous aurons préalablement élaborées, nous pourrions organiser des réunions de salariés sur ces mêmes périmètres ?
Et enfin, que pensez-vous de la proposition d’organiser des assises départementales dans tous les métiers de notre champ professionnel ?
Dans le cadre des complémentarités, notre syndicat se doit d’être accessible y compris par les moyens modernes de communication : La construction d’un site internet dédié pourrait-il être envisagé ? Compte tenu du fait que ceci nécessiterait un travail conséquent de construction mais aussi et surtout de mises à jour, comment pourrait-on y parvenir ? La confédération met à disposition des organisations, des outils pour nous y aider. Ceci ne suffisant pas, je lance un appel pour rechercher des camarades ayant les connaissances en la matière pour travailler sur cette ambition ?
Ceci nous amène et ou nous ramène naturellement à notre structuration :
Tout d’abord, je tiens personnellement et au nom du syndicat départemental à saluer le travail de tous les membres de la Commission exécutive et de la Commission Financière de Contrôle de la mandature qui vient de s’achever. Ils et elles ont fourni un travail conséquent pour lequel, il reviendra à la future direction, de poursuivre. Ainsi, nous pouvons collectivement nous féliciter que les propositions de candidatures pour la future commission exécutive soumises au congrès sont pour la majorité des candidatures féminines.
Le document d’orientation que vous avez dans vos chemises sera, une fois adopté, la feuille de route de notre organisation pour les 2 prochaines années. Comme vous l’aurez remarqué, notre syndicat propose, conformément aux orientations fédérales, de continuer à travailler sur le Revendicatif, l’Organisation et la Communication.
Chaque pôle ne peut pas reposer uniquement sur les épaules d’un ou d’une seul-e camarade. C’est la raison pour laquelle, nous proposons la construction de collectifs vivants, propre à chacun d’entre eux. Si nous le décidons, ces collectifs, seront sous la responsabilité de la future CE et animés et suivi par les secrétaires positionné-e-s sur les pôles respectifs. Ils seront composés des membres de la future CE bien sûr, mais aussi ouverts à d’autres camarades qui souhaiteraient les intégrer. Le travail ne manque pas, loin s’en faut !!
Le congrès fédéral :
Le 36ème congrès de la fédération se tiendra à Reims du 24 au 28 septembre 2018. Une consultation a été mise à disposition pour écrire le document d’orientation. La fédération, c’est nous tous ! C’est la raison pour laquelle, c’est aux syndiqué-e-s qu’est proposé de donner leur vision du travail syndical que nous avons à engager, à partir des réalités et du vécu, dans les entreprises et sur les lieux de vie ; pour qu’ensemble nous tracions les perspectives afin d’être toujours plus la fédération des activités postales et de télécommunications.
La délégation de notre syndicat sera composée de 4 camarades, hors CE fédérale sortante. Il nous faut donc déjà réfléchir au contenu de la contribution de notre syndicat que sera chargée de porter notre délégation. Notre délégation devra autant que faire se peut, refléter notre champ professionnel, intégrer la dimension cadre et si possible jeune.
Mai-Juin 1968 :
Dans les dates à retenir, les 2 et 3 juin prochain, notre Union Départementale organise « la CGT fait ses 24 heures ». C’est une initiative qui se veut festive, culturelle, sportive et d’éducation populaire. 2018 est l’année où nous célébrerons le 50ème anniversaire de 1968. Ce sera donc le thème de notre initiative.
Dans la période que nous traversons, des doutes peuvent naître sur notre capacité d’action et sur notre capacité à pouvoir de changer les choses. Nous verrons au travers de ces 24 heures de la CGT, qu’il n’en ait rien et que tout peut s’inverser en notre faveur. Cette initiative se voudra lucide sur la situation mais résolument optimiste sur les conquis que nous allons engranger à partir de nos revendications. Soyons offensif et luttons !!
Pour cette initiative qui est la 1ère du genre, nous avons eu la confirmation de la venue de Philippe Martinez, le Secrétaire Général de notre confédération. Il participera activement à la réussite de cette dernière, notamment à l’occasion du débat sur 1968. Cette initiative se veut ouverte, elle n’est pas réservée aux seul(e)s syndiqué(e)s. Vous pouvez donc la faire connaître autour de vous.
Comme toute initiative et à fortiori de cette dimension, il y a un coût. Notre Union Départementale organise donc une tombola où chaque syndicat est appelé à contribuer à hauteur d’1 euro par syndiqué. Les lots seront nombreux et de qualité.
L’idée est bien de vendre les billets et non que la charge financière soit imputée au syndicat.
Il est donc demandé aux syndiqué(e)s, par un acte militant, d’acheter des tickets et d’en vendre autour de soi. Cet événement important nécessite de prendre date des 24 heures de la CGT pour y participer. En effet, le nombre de personnes présentes sera un élément déterminant pour assurer la réussite de notre initiative. Elle est ambitieuse mais je suis sûr que les militant(e)s seront s’investir à la hauteur de l’enjeu. La CGT est le rempart à la morosité, elle est l’alternative, cette initiative en sera une nouvelle démonstration si nous nous en donnons les moyens.
Rien n’est écrit d’avance
Ni pour le pouvoir macroniste et ses suppôts patronaux
Ni pour le monde du travail salarié
Alors, Mobilisés, nous devons l’être plus que jamais car:
Mobilisés, nous le serons car :
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« Rien n’est écrit d’avance » pour gagner la paix
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« Rien n’est écrit d’avance » pour gagner contre les injustices, la pauvreté et la précarité
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« Rien n’est écrit d’avance » pour gagner le maintien et l’amélioration du statut des fonctionnaires et des cheminots, garant de la sécurité des usagers et seul à permettre l’égalité de tous les citoyens
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« Rien n’est écrit d’avance » pour élever les droits de tous les travailleurs et retraités
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« Rien n’est écrit d’avance » pour gagner une protection sociale de haut niveau
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« Rien n’est écrit d’avance » pour vaincre le racisme, l’antisémitisme et les idées xénophobes
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« Rien n’est écrit d’avance » pour un service public postal de qualité et un réseau téléphonique qui réponde aux besoins de la population
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« Rien n’est écrit d’avance » pour transformer le travail et la société
C’est à nous qu’il revient d’écrire les pages de notre histoire, l’histoire d’un monde meilleur qui place l’humain au cœur de la société.
Nelson Mandela disait « cela parait toujours impossible jusqu’à ce qu’on le fasse »
Faisons-le ensemble !
Vive notre congrès et vive la CGT !!
Christophe FONTANIE