The Monkey King III : Kingdom Of Women
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Titre Original : Xi You Ji Zhi Nü Er Guo
Pays : Chine
Date de sortie : 16 février 2018
Réalisateur : Soi Cheang
Acteurs : Aaron Kwok, William Feng, Zanilia Zhao
Genres : Action, Aventure
Durée : 114 minutes
Synopsis
Le moine bouddhiste Tang Sanzang et ses disciples – Wukong le Roi singe, le démon-cochon Bajie et le démon de sable à la peau bleue Wujing – entrent par inadvertance dans le pays des femmes du Liang occidental, une nation peuplée de femmes élevées dans la croyance que les hommes sont naturellement trompeurs en matière de cœur. Un amour naît néanmoins entre Tang Sanzang et la jeune reine du pays des femmes, même si sa préceptrice royale est déterminée à condamner les intrus à mort... (IMDB)
Infos Supplémentaires
La Pérégrination vers l'Ouest (chinois simplifié : 西游记 ; chinois traditionnel : 西遊記 ; pinyin : Xī Yóu Jì ; Wade : Hsi Yu Chi ; EFEO : Si Yeou Ki) est un roman de Wu Cheng En. Il est aussi connu en français sous d'autres titres : « Le Voyage en Occident », « Le Singe pèlerin », « Le Roi-Singe », « Pérégrinations vers l'Ouest », et « Monkey King », « Monkey Goes West », ou bien encore « Journey to the West » dans les pays anglophones, etc. Ces différents titres sont surtout dus à son héros principal, Sūn Wù Kōng, un singe immortel. Ce roman est connu de longue date au Japon sous le nom de Saiyūki (rōmaji) et au Viêt Nam sous le nom de Tây Du Ký . Mais il compte surtout comme l'un des grands classiques de la Chine.
Il retrace l'expédition du moine bouddhiste Xuán Zàng (玄奘)5, également appelé Táng Sān Zàng (唐三藏), « Tripitaka de l'Empire des Tang », Táng Sān Zàng étant un titre honorifique pour les moines ayant la maîtrise de l'ensemble du canon bouddhiste, lui-même appelé en sanskrit, Tripiṭaka (त्रिपिटक), les « Trois Corbeilles ». Xuán Zàng se rendit de Chine en Inde pour en rapporter les textes authentiques du courant de la « Conscience seule » (yogācāra), afin de les traduire en chinois. Alors que le roman date du XVIe environ, le réel voyage du personnage historique daterait en fait du VIIe (602-664), décrit par son disciple dans le Dà Táng Xī Yù Jì (大唐西域記), le « Rapport du voyage en Occident à l'époque des Grands Tang » en 646 de notre ère.
Dans ce roman fantastique, le moine rencontre toute une série de monstres prêts à le dévorer pour obtenir l'immortalité car sa chair pure donnerait dit-on 10 000 années de vie à qui la mangerait. Il est aidé par des Shén (神) « Divinités », des Xiān (仙) « Immortels », des Pú Sà (菩薩) (Bodhisattva) en sanskrit et des Fó (佛) (Buddha) qui tiennent à protéger son voyage périlleux. Shì Jiā Móu Ní (釋迦牟尼) (Śākyamuni), le Bouddha historique, lui envoie la Bodhisattva, Guān Yīn (觀音), la Grande Miséricordieuse, qui lui adjoint pour sa part quatre protecteurs : un singe immortel, sorte de Hanumân indien, jadis auto-proclamé Qí Tiān Dà Shèng (齊天大聖), « Grand Saint Égal du Ciel », plus connu sous le nom de Sūn Wù Kōng (孫悟空), dont le prénom signifie « Conscient de la Vacuité », un dragon, Lóngwáng Sānjūn (龍王三君) « Troisième Fils du Roi-Dragon », transformé en Bái Lóng Mǎ (白龍馬), le «Cheval-Dragon Blanc », qui sert de monture au bonze, un cochon ou sanglier, Zhū Bā Jiè (豬八戒), « Huit Défenses (Interdits Religieux) » ou Wù Néng (悟能) « Conscient de ses Capacités » qui ne pense qu'à manger et à fonder une famille et enfin un bonze des sables, Shā Hé Shàng (沙和尚) « Moine des Sables », aussi prénommé Wù Jìng (悟净) « Conscient de la Pureté » qui ne pense lui qu'à devenir meilleur.
Ces quatre personnages fantastiques ont pour mission de protéger le moine Sān Zàng ; il s'agit pour Sūn Wù Kōng de s'assagir et de réaliser son potentiel, et pour les deux autres d'effacer les conséquences de leurs erreurs passées qui les ont transformés en Yāo Guài (妖怪) « Démons ». Cette mission leur permettra de racheter leurs fautes passées, d'être pardonnés par le Ciel et de devenir à leur tour des Bouddhas ou des Saints du bouddhisme.
Ce roman fait partie des quatre livres extraordinaires. On peut entrevoir au travers du récit l'époque Míng (明朝) dont le système politique et administratif est reproduit dans l'entourage des démons et dans leurs relations, ainsi que le syncrétisme idéologique et religieux, mélange de bouddhisme, taoïsme, et confucianisme. Outre la qualité de l'écriture (descriptions attrayantes, rythme enlevé), un des attraits de l’œuvre est qu'elle offre plusieurs niveaux de lecture ainsi qu'une grande variété de thèmes. À l'instar des autres romans chinois classiques, le récit accorde une large part aux usages ainsi qu'aux combats militaires. Il met au jour les mécanismes du pouvoir, notamment la façon dont sont distribuées les charges mandarinales aux puissants, afin de s'assurer de leur loyauté et non de sanctionner une compétence particulière. À ce double titre, le ton parfois humoristique fait qu'elle a pu être interprétée comme une satire de la société de l'époque