Main photo Vise le soleil - Maître Gims (CHAPITRE 4)

Vise le soleil - Maître Gims (CHAPITRE 4)

  • Par Mortuus
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Après Ivry, nous sommes donc arrivés à Paris, dans le IIIe arrondissement, d’abord rue de Turbigo, puis rue Notre-Dame-de-Nazareth. Jusqu’à la fin de mon adolescence, tous les déménagements se sont faits au gré des expulsions. Le choix du nouvel appartement passait par les réseaux. Quelqu’un était au courant d’une opportunité quelque part : une maison inhabitée, peut-être en travaux, ou alors déjà réquisitionnée. C’étaient en général de grands appartements de cent vingt, cent cinquante mètres carrés, dans des immeubles haussmanniens. Le plus souvent, plusieurs familles y cohabitaient. Nous branchions des rallonges interminables sur les prises des parties communes. Quand il n’y avait plus d’électricité, nous allions chez ED acheter des bougies.

  La loi rend les expulsions compliquées, les procédures peuvent durer plus d’un an. Mais ça finit toujours par survenir. Un matin, les huissiers et la police défoncent la porte, tout simplement. Auparavant, ils ont envoyé des lettres : « Si vous ne quittez pas les lieux à telle date, nous arrivons. » Et de fait, ils arrivent. Tout va très vite, avec plus ou moins de violence. Je n’oublierai jamais la vision de ma mère menottée, face contre terre, lors de l’un de ces raids.

Ensuite, tout le monde est dispatché dans des hôtels. Quant aux affaires, ils les embarquent dans des camions et les stockent. Il faut aller les récupérer moyennant une certaine somme.

  Je suis entré au CP à l’école de la rue Vaucanson. La proximité de nos deux squats du IIIe arrondissement m’a permis, contre tout espoir, de suivre toute ma primaire dans le même établissement. La fratrie s’y rendait à pied.

  Évidemment, l’instabilité ambiante n’était pas propice à une scolarité épanouie. À la maison, la priorité était l’eau, l’électricité, la nourriture, l’argent. Nos résultats scolaires passaient au second plan. Le mot d’ordre était plutôt : « En Afrique, les gens dorment par terre, ils mangent limite du sable. Vous qui êtes en France, vous êtes à l’école, vous avez de la chance. Il faut assurer et vous débrouiller. Allez-y, volez de vos propres ailes ! » Mais c’étaient juste des mots. Nous étions livrés à nous-mêmes sans personne pour nous forcer – ou encore moins nous aider – à faire nos devoirs. Ma mère apprenait à lire en même temps que nous, sur le tas. À l’école, personne ne connaissait les détails de ma situation – les squats, plus tard mes parents séparés… En rencontrant ma mère aux réunions de parents et au vu de mes résultats catastrophiques, ils devaient bien se douter que quelque chose clochait, mais je n’en parlais jamais.

  J’étais captivé par l’intelligence des enseignants, dont la science me paraissait sans limites. Ils savaient adapter leur pédagogie à une classe comptant une bonne part d’étrangers. Parfois, j’entends encore leur voix : Mme Catenet, dont la grosse natte courait jusqu’au bas du dos, comme une Indienne ; Mme Bastoni, que nous nous amusions à faire sursauter avec de petits pétards en papier ; Mme Manigaud, la terreur de l’établissement, qui m’avait regardé d’un œil nouveau le jour où elle m’avait vu sur scène dans Le Bourgeois gentilhomme ; M. Rollin et son rictus permanent, dont la tête oscillait comme les chiens pendulaires à l’arrière des voitures : « Alors, Gandhi ? On n’a pas fait ses exercices ? Eh bien, là, ce ne sera pas un zéro au crayon, hein ? » Il y avait aussi M. Vitalis, qui enseignait le dessin et aimait beaucoup l’Afrique : « Quand est-ce que tu m’invites à la maison manger un poulet yassa au citron ? » J’étais déconcerté. « Un poulet au citron ? Mais qu’est-ce qu’il me raconte ? » J’ai appris bien plus tard que c’était un vrai plat africain, et qu’il n’était pas complètement à côté de la plaque. Forcément, j’étais noir, il pensait que j’étais sénégalais.

  Petit, je n’avais pas conscience du racisme, même ordinaire. Quand Yannick Noah a sorti Saga Africa, combien de fois ai-je entendu, dans les kermesses : « Allez, tiens, ta chanson ! » Face à un autre Noir, on me demandait régulièrement : « Tu le connais ? », comme si, en Afrique, tout le monde était cousin. « Tu le connais ? C’est qui ? Comment vous faites chez vous ? Ah bon ? Tu ne parles pas l’africain ? » La plupart étaient sincères. Je ne prenais pas mal leur ignorance. D’ailleurs, j’ai été le premier fasciné quand un deuxième Africain a rejoint ma classe à l’école Vaucanson, en CE2. On m’a présenté ce nouvel élève malien, Makan. Je n’étais plus seul ! Nous sommes encore amis aujourd’hui.

  Je suis persuadé que sans les parents pour le leur enseigner, les enfants ne deviendraient pas racistes. Ainsi quand, chez moi, les médecins blancs passaient pour des divinités vivantes dont chaque mot est un oracle, cela ancrait la notion d’une différence irréconciliable entre Blancs et Noirs. Ma première rencontre avec une famille métisse, des voisins de la rue Notre-Dame-de-Nazareth, en a fait les frais. Une maman blanche, un papa noir ? Impossible ! Ma mère, le soir venu, confirma pourtant : « Eh bien ? Si, en effet, ça existe. » Mais ça ne rentrait pas dans ma tête. « Non, il faut qu’elle voie ! Elle n’a pas vu, de ses yeux vu, c’est pour ça qu’elle ne réagit pas. » Je ne l’ai pas crue : les enfants devaient être adoptés, il n’y avait pas d’autre explication.

Au début, j’ai bien aimé l’école. Comment ne pas être passionné par le CP, quand il y a tant à apprendre ? C’était une phase exaltante de découverte totale. Le dégoût est venu peu à peu. Plus j’avançais dans les classes, plus la phobie gagnait, alimentée par les échecs répétés. Je voyais bien que j’étais là pour rien. 8 h 20, la sonnerie, le bruit des chaises : le cauchemar commençait. Aujourd’hui, quand j’entends racler une chaise, j’ai parfois le flash de ce long tunnel qui s’étirait, interminable, jusqu’à la sonnerie de 16 h 30. La délivrance me paraissait à des années-lumière.

  Heureusement, il y avait les copains. J’ai déjà parlé de Makan, mon ami malien. Nous étions de fins amateurs de comique de situation. Un type qui se vautrait par terre, ça, c’était une valeur sûre ! Quand par hasard l’un de nous avait raté la scène, l’autre la lui mimait. Il y avait aussi mon pote Rémi, le premier de la classe en CM1. Une écriture épouvantable gâchait son orthographe parfaite. Un jour, il n’a eu que 9,5 sur 10 : je le vois encore se roulant au sol, déchirant sa copie et pleurant qu’il était une merde, un moins que rien… Mon ami Mourad, un Turc, m’a fait découvrir le cinéma pour la première fois, en infraction. Son grand frère Serkan possédait une poignée magique qui ouvrait les portes de sortie des cinémas et permettait de passer gratuitement de salle en salle. C’est ainsi que nous avons vu The Mask.

  Une amoureuse, il ne fallait pas y compter, par contre. Je n’avais pas la cote, petit. J’étais souvent habillé bizarrement, avec des trous un peu partout, et je ne sentais pas toujours très bon. J’étais devenu le gibier préféré d’une bande de filles menée par une Antillaise à lunettes, Audrey, dont j’ai malheureusement partagé la classe plusieurs années d’affilée. Et dans la cour de récré, un dénommé Arnaud était le genre d’enfant costaud qui profite de son avantage physique pour mater les plus faibles, dont je faisais partie. J’ai grandi d’un coup, mais à l’époque, j’étais plutôt petit, avec une grosse tête.


  C’est plus ou moins vers cette période que mes parents se sont séparés. Mon père avait rencontré une autre femme. Je pense que ma mère le savait déjà depuis pas mal de temps, mais c’est, aujourd’hui encore, un sujet dont elle ne parle pas.

  Du CP au CM2, mon vrai paradis, c’était le centre de loisirs. Le mercredi était le jour que j’attendais. Les activités se déroulaient dans la cour de l’école, mais soudain, c’était l’école vue d’une autre façon, métamorphosée. Je m’amusais, j’y découvrais des choses. C’était vraiment le moyen de s’évader.

  La grande affaire de l’année, c’était de préparer le spectacle final. La représentation, très attendue, était donnée dans une vraie salle, avec une scène. Parents et maîtres y assistaient. Chaque enfant avait un petit rôle. Une année, j’ai interprété le personnage de Pavarotti dans une pièce de théâtre. Pour la représentation, il fallait chanter un air en italien. Ce fut un carton ! Une autre fois, j’ai joué l’un des maîtres de M. Jourdain dans Le Bourgeois gentilhomme. Mon institutrice de CM1, qui était dans la salle, était médusée de voir son élève irrécupérable brûler les planches. Elle est allée voir la directrice du centre : « Comment avez-vous fait ? Je ne le reconnais pas ! » Et en effet, ce n’était pas gagné qu’un cancre dans mon genre se passionne pour Molière.

  La scène, j’ai très vite aimé ça. Se produire en spectacle, bien sûr, c’est terrifiant au début, mais pour rien au monde je n’aurais donné ma place ! J’étais fier, je me découvrais des capacités artistiques. Je me disais : « Finalement, je ne suis peut-être pas un bon à rien… » J’étais déjà arrivé à la conclusion que l’école, c’était cuit pour moi. Alors, quand j’entendais les gens dire que j’avais du talent sur scène, leur reconnaissance m’électrisait. Je retrouvais une force. Je voulais en faire quelque chose.

  De façon générale, que ce soit l’expérience de la scène ou les vacances (nous partions en colonie au bord de la mer, à La Rochelle, à Deauville, en Bretagne), mes meilleurs souvenirs de cette période sont invariablement liés au centre de loisirs. Il n’y avait pas de pire punition pour moi que d’en manquer une après-midi.

C’est grâce au centre de loisirs que j’ai rencontré Laura Briem, une femme qui a joué un immense rôle dans ma vie et celle de ma famille.

  Du haut de ses trente ans, Laura dirigeait le centre. Elle avait tissé un lien de confiance avec les enfants difficiles du quartier, de la primaire au collège, qu’elle était souvent la seule à savoir canaliser. Pour beaucoup d’entre eux, elle était devenue un point fixe, une sorte de seconde maman. Sa gentillesse et son sens de l’engagement, notamment pour la cause des sans-papiers, étaient unanimement respectés. Révoltée par les injustices, elle mettait ses tripes sur la table quand une situation la touchait. C’est ce qu’elle a fait pour ma famille quand elle a compris la nôtre. Au début, c’était juste par le centre de loisirs, mais il s’est passé quelque chose. On s’est vu tous les jours. Elle nous a aidés pour les démarches quand mon frère Afi est allé en prison, nous a hébergés après une énième expulsion, nous a acheté des chaussures sur ses deniers personnels. Elle est devenue un membre de la famille à part entière.

  Elle n’avait pas d’enfant, mais nous avions vraiment un lien fort. Elle me poussait à remonter la pente de l’échec scolaire en m’aidant pour mes devoirs. Elle m’a fait découvrir Piaf, Aznavour, la variété française et mille autres choses. Le jour où j’ai chanté Pavarotti, Laura était évidemment dans la salle. À la sortie, elle m’a dit : « Si j’ai un fils, je voudrais qu’il soit comme toi. »

  Elle croyait en moi.

  Je l’ai retrouvée il y a peu. Elle œuvre toujours dans le IIIe arrondissement. L’association qu’elle a fondée, Casa Palabre, aide les adolescents en difficulté du quartier et leur permet de s’impliquer dans des projets solidaires, notamment au Mali et au Sénégal : création de bibliothèques dans les villages, rénovation d’écoles dépourvues d’électricité, constitution de salles informatiques.

  À partir du CM1, indépendamment du centre de loisirs, a commencé l’atelier rap. L’initiative émanait d’une association destinée à encourager les enfants du quartier intéressés par les métiers artistiques. C’était la grande époque du Ministère A.M.E.R., du Secteur Ä, de Stomy Bugsy. L’atelier était animé par Yannick et Philippe. Philippe, un barbu costaud dont les cheveux noirs fournis tranchaient sur une peau très blanche, était un amoureux du rap. Il pouvait nous en parler pendant des heures, en vrai passionné, comme d’un art. Citant NTM ou IAM, il nous sensibilisait à l’importance des textes. Yannick, elle, était la boss. C’était une maîtresse femme, qui fumait cigarette sur cigarette.

  Nous écoutions du rap de notre côté, sur des cassettes. L’atelier nous aidait à nous structurer, à affiner notre technique. On nous faisait choisir des instrus, on nous emmenait en studio, pour répéter avec un casque et un micro. L’objectif, comme pour le centre de loisirs, était un concert en fin d’année, à la mairie du IIIe arrondissement, où chacun interpréterait un ou deux morceaux qu’il avait lui-même écrits. Nous nous familiarisions avec le milieu de la musique. Plus que des techniques à proprement parler, nous en retirions de l’expérience. En voyant les animateurs se démener pour proposer des solutions, pour débloquer la scène en fin d’année, nous comprenions l’importance de la préparation et de l’organisation.

  En rap, mon grand frère Afi était une référence dans le quartier, une star locale. Quand je n’écrivais pas mes propres textes, il m’arrivait de rapper les siens, qui racontaient notre histoire – l’Afrique, les difficultés du quotidien, nos rêves. Tout ce sur quoi je ne me confiais jamais était évoqué, sans vraiment entrer dans les détails, dans ces sons-là.

  À l’époque du film Comme un aimant, avec Akhenaton, un échange avec des jeunes Marseillais des quartiers Nord a été organisé par l’association. C’est Yannick qui nous a conduits là-bas en camionnette, d’une traite, sans faire de pause. Nous avons dormi dans des caravanes, dans un camping. Plus tard, nos « correspondants » sont venus nous rendre visite à leur tour, logés dans une petite auberge vers la porte de Clignancourt. Venus du vrai ghetto, ils avaient des vies difficiles. Le plus agité d’entre eux, Salim, avait déjà un sacré niveau dans le foutage de merde.

  C’est à cette époque que j’ai rencontré JR, futur acolyte de Sexion d’Assaut. Il avait un an et demi de plus que moi, et fréquentait l’école d’à côté. Nous avons fait connaissance dans la rue, déjà autour de cette passion commune, le rap. Lui aussi a fait partie de l’atelier rap. Nous avons appris à nous connaître et nous y avons évolué. Réservé, discret, JR est tout le contraire d’une grande gueule. Il ne se mêle jamais des affaires des autres et ne donne pas souvent son avis. Nous n’avons pas été proches d’entrée de jeu, mais la musique nous a rapidement rendus inséparables.

  Notre premier groupe de rap fut baptisé Double Sabre. Nous étions trois : Makan, JR et moi. Double Sabre, c’était une affaire sérieuse. Nous nous réunissions tous les jours, sur une placette du quartier. Nous nous rendions des comptes : « Est-ce que tu as fini ton texte ? Est-ce que tu as écouté le nouveau morceau d’Untel ? » Bon, avec du recul, c’était sérieux à notre niveau. Mais nous savions qu’il y avait une scène à la fin de l’année. Ça ne s’improvisait pas.

  Le titre Propagande (nous aimions bien ce mot) parlait du fait d’arriver à se faire connaître par tous les moyens, pour être présent partout. Il y avait aussi un son qui s’appelait JR et Compagnie. Karim se faisait déjà appeler JR, ce que nous transformions bien sûr en « JR Ewing », d’après le personnage de la série Dallas. Comme Makan, il est malien. Avec sa grande fratrie, pleine de sœurs, ils habitaient une petite loge de concierge. J’allais rarement chez lui, et nous nous voyions surtout à l’extérieur. Mais comme je dormais très souvent chez Makan, j’imaginais assez facilement une ambiance familiale similaire chez JR.


  Mon surnom Gims remonte à mon enfance. Sa raison d’être ? Sa sonorité américaine.

  Les States nous faisaient rêver. Le hip-hop arrivait en France. À cette époque, mes grands frères et moi avons monté un plan pour nous faire passer pour des Américains : « Si on nous demande notre nom de famille, on s’appelle les frères Walker. » Saty, l’aîné, avait lancé l’idée, inspiré par Walker, Texas Ranger, la série avec Chuck Norris. Nous baragouinions un anglais fictif, à la one again, en mélangeant un ou deux vrais mots à un charabia de notre invention. Comme personne ne parlait anglais en primaire, certains ont mordu à l’hameçon : « ’Tain ! Ils parlent anglais ! Ils ne rigolent pas, les mecs, c’est des Américains ! » Malheureusement, à l’appel, le pot aux roses a été découvert : « Djuna Gandhi » a tout gâché.

  Mon frère Saty s’est lancé dans le son avant nous. Il chantait et allait en studio. Il nous a initiés à la musique américaine. RnB, hip-hop, new jack : il a toujours préféré le chant au rap pur et dur. Un de ses amis, qui avait le câble et un magnétoscope, enregistrait les clips et nous passait les vidéos. Ça tournait toute la journée. MTV, c’était le Graal : tu as MTV, tu es dans le futur, tu es quelqu’un, tu es respecté. L’émission Yo ! MTV Raps nous a ouvert les portes du rap US et du hip-hop. À la maison, nous avions réussi à avoir une petite caméra et nous nous filmions.

  Il y a toujours eu une télé quelque part, chez nous. Quand l’antenne ne marchait pas, ce qui arrivait souvent, nous plantions une fourchette derrière. En la tordant un peu, à droite, à gauche, ça captait très efficacement. Une fois le bon réglage trouvé, il était interdit d’y toucher.

  Dans les squats, la rumba tournait en boucle, sur des cassettes, mais paradoxalement, ni mes frères et sœurs ni moi ne nous y intéressions. C’était la musique des adultes, que nous subissions sans l’aimer. Nous étions les « fils du chanteur », mais notre père n’a jamais fait de nous son fan-club miniature. Il ne cherchait pas à nous transmettre sa passion, encore moins à nous faire participer, découvrir la scène, les studios. Quant à se poser avec nous pour nous raconter Viva La Musica, Papa Wemba, les tournées, les foules, la gloire, jamais de la vie !

  Aujourd’hui, j’apprécie à sa juste valeur la science qu’il y a derrière la rumba, la richesse des rythmes et des harmonies, la musicalité. Souvent, on me dit que ce que je fais sonne un peu africain. Involontairement, je chante comme ça. J’ai essayé de m’en défaire, mais à chaque fois, il y a cette inflexion, cette tonalité qui fait penser à une musique du monde ; c’est la rumba. Il y a cette goutte de rumba dans tout ce que je fais.


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