Main photo La cigarette électronique, c'est la vie (2011)

La cigarette électronique, c'est la vie (2011)

  • Par Franck
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INFORMATION AVANT DE SE LANCER : j'ai écrit ce texte en 2011. 10 ans maintenant. Bien sûr des choses ont changé, la vape a évolué et n'est plus si petite qu'en 2011. Pourtant l'idée générale, me semble-t-il, reste toujours d'actualité. Bonne lecture ! Franck


"la cigarette électronique, c'est la vie."

Cette réflexion, il me faut vous l'avouer, est largement inspirée du personnage de inénarrable chevalier Karadoc dans l'excellente série Kaamelott. Lors d’un épisode particulièrement savoureux dans tous les sens du terme, il a eu cette brillante sortie : «le gras, c'est la vie"



Cette poussive inspiration m'est venue d'un coup d’un seul un jour de balade aux abords du port de La Rochelle. Je vous narre la scène vite fait : j'étais assis à l'ombre de quelques arbres me protégeant du soleil caniculaire. Devant mes yeux, le port puis au loin l’océan qui déployait son étendue bleue et tachetée d’une multitude de voiles blanches. Pour parachever le tableau, je tirais nonchalamment sur mon vaporisateur généreusement imbibé d’un liquide saveur fraise. Le panard à l’état brut.


A ce moment précis, j’ai fait le bilan de cette année scolaire 2010/2011. Sur le plan de la santé, elle fut sans nuages. Cela fait maintenant plus d’un an et demi que j’ai dit adieu aux tubes à goudron pour épouser la cause des cigarettes électroniques. Si les premières semaines furent ponctuées par quelques effets secondaires anodins mais déplaisants, comme quelques magnifiques boutons d’acné ou une sécheresse buccale gênante corrigée par l’engloutissement de dizaines de litres d’eau, ces derniers ont disparu depuis belle lurette. De plus, tous les effets néfastes de la clope semblent s’être envolés comme par magie : plus de toux, de grippes ou de pharyngites persistantes, récupération du goût, de l’odorat et, at last but not least, récupération des capacités physiques et pulmonaires. Pour finir, je ne sens plus le tabac froid et mes relations avec les non-fumeurs se sont grandement améliorées. Il faut dire que j’essaye devant eux de vaper des liquides sympas, fruités ou gourmands, et je garde quelques liquides américains au caractère bien trempé pour mes pénates.
Que demander de plus ?

Est-ce le fruit de ma nature prudente - d’aucuns diront pessimiste - mais je me suis demandé si tout cela n’était pas trop beau pour être vrai. Un miroir aux alouettes, en somme. Un outil qui permet de continuer à « fumer », tout en découvrant une multitude de goûts différents, qui ne dérangent pas notre famille, nos amis, qui nous permet de retrouver la santé et d’être aussi fringuant qu’à 20 ans - enfin presque - et qui n’aurait aucune conséquence ? Après tout pourquoi pas ?

A en croire les fabricants, les composants des liquides ne sont ni toxiques, ni cancérigènes. Nous trouvons de la nicotine qui, si elle n’est en aucun cas un produit anodin et doit être utilisé avec prudence, n’est pas mortelle dans les doses que nous prenons, du propylène glycol utilisé depuis des dizaines d’années partout (produits alimentaires, hygiéniques, pharmaceutiques, etc.), des arômes alimentaires. Et quelques autres substances à des doses négligeables.
Si on peut donc conclure que la cigarette électronique est mille fois moins dangereuse, cela ne veut pas dire anodine. Toute la nuance est là. Et tout n’est pas toujours aussi clair que cela. Notamment sur ces autres substances qui ne sont pas toujours cités sur les bouteilles et sur lesquelles notre vigilance doit s’exercer.

Un exemple ? En 2010, sur les forums américains, la rumeur a circulé que certains liquides contiendrait de la diacétyle sans que les fabricants n’aient tous forcément pris la peine d’avertir le client. Il semblerait que cette substance contenue dans les vins,  les bières, le beurre, donc sans danger quand on s’en remplit l’estomac, puisse être dangereuse en cas d’inhalation prolongée. Panique générale. Chasse aux contrevenants. Traque des fabricants et des vendeurs. On établit des listes de liquide sans ou avec diacétyle. Un grand nom de la cigarette électronique retire même ses liquides et annonce qu'ils seront dorénavant sans diacétyle. Promis, juré, craché ! Aujourd’hui, si vous tombez sur un vendeur vous annonçant fièrement que ces liquides sont garantis sans diacétyle, vous saurez le fin mot de l’histoire.

En tout cas, le fait que le monde de la vape soit encore assez petit et que les sites et les forums puissent jouer un rôle de courroie de transmission a permis d’agir sur les fabricants puisque doute il y avait. Sur certains d’entre eux en tout cas. Sans sombrer dans un alarmisme larmoyant, après tout personne n’ayant démontré que la diacétyle dans les liquides pouvait être dangereux, cet épisode a mis en avant le fait qu’il y avait du boulot niveau transparence et information destinée aux adeptes de la vapeur.

Je n’oublie pas non plus que la Food And Drugs Administration (FDA) américaine aurait trouvé des traces de nitrosamines dans certaines cartouches, mais à des doses extrêmement faibles et nettement inférieures à ce que la fumée de cigarette peut contenir. Même si la FDA n’a tiré aucune conclusion sur la dangerosité du produit, il y a de quoi être perplexe (cf. ce sujet).




Suite à ces errements, ou bien parce qu’ils étaient conscients des lacunes existantes, de nombreux distributeurs se sont mis à fournir un effort conséquent sur les liquides : diversification des gammes proposées, mise en vente de gammes censées offrir plus de qualité et plus de sécurité, effort sur l’étiquetage, sur les précautions d’emploi, sur la composition du produit, mise en place d’une signalétique de produit dangereux (dû à la présence de la nicotine). Même si tout cela a un coût, on ne peut que saluer ces efforts et espérer qu’ils se poursuivent, pour l’intérêt et la santé de toutes et tous.

La cigarette électronique, c’est la vie. Et l’espoir aussi pour des millions de fumeurs. En tout cas, je suis persuadé qu’elle peut l’être. A la condition sine qua none de se débarrasser définitivement de ces quelques zones d’ombres, de ces « autres substances » qui n’ont rien à y faire.

En tout cas, pour l’instant, je profite de ma santé recouvrée. Et c’est déjà cela.

Bonne vape à toutes et tous !


Franck
Franck

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