Main photo L’aide médicale à mourir, une option de fin de vie de plus en plus répandue

L’aide médicale à mourir, une option de fin de vie de plus en plus répandue

  • Par Croustille
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La Mauricie et le Centre-du-Québec compte de plus en plus de gens qui ont recours à l'aide médicale à mourir

La progression est constante. En 2015, une vingtaine de demandes ont été accordées. En mars 2020, ils étaient 70 personnes à bénéficier de l’aide médicale à mourir. En 2021, on en dénombre 119 en Mauricie et au Centre-du-Québec. Une augmentation de 70 pourcent en une seule année.

L’année 2022 pourrait bien suivre cette tendance à la hausse. Depuis le 17 mars dernier, la loi canadienne n’exige plus que la mort naturelle soit raisonnablement prévisible pour qu’une personne soit admissible à l’aide médicale à mourir.

Au fil des ans, de plus en plus de demandes formulées en maison de soins palliatifs sont acceptées, ce qui n'était pas le cas en 2015 à la Maison Albatros de Trois-Rivières. Ce n'était pas dans notre ADN ça, ce n'est pas dans notre mission, ce n'est pas dans notre culture, on était pas prêt, se rappelle Julie Colbert qui est directrice générale de la Maison Albatros.

Puis en 2019, l’organisme a revu ses façons de faire selon Julie Colbert, les gens ont rouvert la discussion, en sont venus à la conclusion de dire nous les gens qui sont à la Maison Albatros, si dans leur cheminement, souhaitent avoir ce soin d'aide médicale à mourir, on va les accompagner.

Depuis janvier 2021, deux personnes hébergées à la maison de soins palliatifs se sont prévalues de ce soin.

« L'esprit derrière ça en fait, c'est de dire : on a 10 lits réservés pour les soins palliatifs. Et on ne voudrait pas arriver, à l'extrême, où on a 10 personnes qui s'en viennent ici recevoir l'aide médicale à mourir alors qu'il y en a 10 qui attendent pour venir recevoir des soins de fin de vie. Ça évolue. On sera où dans 2 ans, dans 5 ans? Je ne sais pas. »

— Une citation de  Julie Colbert, directrice générale de la Maison Albatros.

L'aide médicale à mourir a été légalisée en 2016 au Canada. Cette loi a été modifiée l’an passé à la suite d’une décision de la Cour supérieure du Québec qui a déclaré inconstitutionnel le critère d’admissibilité de la mort naturelle raisonnablement prévisible. Une décision qui n’a pas été portée en appel par le procureur général du Canada ou par le procureur général du Québec.

Au Canada en 2017, 2 838 personnes ont reçu l’aide médicale à mourir. En 2020, ils étaient 7 383.

Sur 37 maisons de soins palliatifs au Québec, 19 maisons donnent accès à l'aide médicale à mourir. 7 autres sont en processus de réflexion à cet effet alors que 11 maisons privilégient le statut quo.

En 2016, seules deux maisons donnaient accès au soin, dont la Maison René-Verrier à Drummondville. La directrice générale, Marie-Julie Tschiember, également vice-présidence du conseil d’administration de l’Alliance des maisons de soins palliatifs du Québec, estime que les mentalités évoluent rapidement et que le tabou entourant l'aide médicale à mourir se dissipe au fil des ans.


Avec les informations de Marie-Ève Trudel

Radio-Canada


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Croustille

Messagère / Univers de Croustille

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