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TOUT, sur les Huiles Essentielles pour les poules

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LES HUILES ESSENTIELLES

pour les poules


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Les huiles essentielles sont devenues quasiment incontournables dans l’élevage : efficaces, polyvalentes, naturelles et peu coûteuses, leurs propriétés ont été expérimentées et démontrées dans plus de 24,000 études scientifiques internationales et leur utilisation est reconnue comme sûre.

Je ne vous parlerais dans ce dossier que des huiles essentielles (HE) destinées aux poules et des domaines où elles seront particulièrement efficaces sur elles.

  • La désinfection et la cicatrisation,
  • Les maladies respiratoires,
  • Le renforcement immunitaire,
  • Les infections virales,
  • Les maladies fongiques
  • Les infections bactériennes.


Vous trouverez ici les bases incontournables pour utiliser ces huiles essentielles. Cette première partie très simple va juste se limiter à ce qu’il faut impérativement retenir avant de commencer. Vous trouverez dans les parties suivantes les utilisations « avancées ». 


Avec ces différents volets, vous aurez les principales notions pour utiliser de manière sûre et efficace les huiles essentielles dans la plupart des situations.


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Sources (intro) : (Oliveira Filho & al. 2023) (Silva & al. 2012) (Coles & al. 2021) (Barbossa & al. 2020) (Ebani & al. 2019) (Meligy & al. 2023) (Stingelin & al. 2023) (El-Shall & al. 2020) (Zhang & al. 2022) (Puvaca & al. 2020) (Laptev & al. 2021) (Girard & al. 2024) (Food and Drug Admin° (FDA) 2024) (Krishan – Narang & al. 2024)

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INTRODUCTION

Tout principe actif - plante, huile ou médicament - impose des précautions.

Ces produits ne s'utilisent pas n'importe comment et avec n'importe quel dosage. Se servir d’une huile essentielle implique d'abord l’apprentissage de quelques notions de base.

Nous allons voir ici comment doser très facilement 1/10ème de goutte, comment donner un traitement à une poule de manière fiable et efficace, comment utiliser une huile et quelle huile utiliser mais aussi quels sont les risques liés à un surdosage et quelles précautions prendre pour les éviter.


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CHAPITRE I

Les notions de bases : comment doser et utiliser une huile essentielle

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1. Qu'est-ce qu'une huile essentielle ?

C'est le résultat de la distillation d'une plante pour en tirer les principes actifs ou aromatiques.

Le principe actif d’un médicament est le composant à l’origine de ses propriétés thérapeutiques. Un médicament peut en contenir un, parfois plusieurs. Une huile essentielle peut en contenir jusqu’à 20 différents. (5)(2)

Une seule goutte d'huile essentielle de lavande, nécessite entre 100 et 250g de plantes ; le volume d'un très grand saladier bien rempli, l'équivalent d’1 à 2 litres, soit 15 à 40 tasses de tisanes médicinales ...pour chaque goutte. (3)


On parle ici des principes actifs d'une plante officinale, extrêmement concentrés pour un humain, et donc infiniment plus pour une petite poulette qui pèse en moyenne 30 fois moins.

Vous devrez toujours garder en mémoire cette concentration chaque fois que vous utiliserez de l’huile essentielle.


L'huile essentielle est un outil très puissant pour les soins aviaires. Bien utilisée, elle est tout aussi efficace que des médicaments classiques, et parfois même bien plus. (4)
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2. Le dosage


La seule chose qui différencie le poison d'un médicament, c'est le dosage : si vous buvez de l'eau de javel pure, vous aurez de très graves problèmes. Par contre, si vous la diluez, vous pourrez en boire à tous les repas.

L'unité de dosage d'une huile essentielle est la goutte.

L'unité de dosage pour une poule est le 1/10e de goutte.

 

« Par convention », une goutte fait toujours 0.05 ml, et 1ml contient entre 25 et 30 gouttes. Ces dosages par « convention » ne sont pas exacts, ils permettent juste de compter plus facilement.



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A/ Huile pure, et huile diluée.


L’huile essentielle se dilue uniquement dans une autre huile : elle est lipo-soluble. Pour la diluer, on va choisir une huile «neutre», alimentaire et sans effet thérapeutique : huile de colza, d’olive, de noix ou de coco.


On peut diluer une huile essentielle pour 4 raisons : pour qu’elle soit moins concentrée, pour l’appliquer plus facilement, pour qu’elle soit plus efficace ou pour qu’elle soit mieux assimilée par l’organisme de la poule.

  • Si on dilue 1 goutte d’HE avec 3 gouttes d’huile « neutre », on obtient 4 gouttes diluées à 25 % (1/4e).

  • Si on utilise une seule de ces gouttes, on aura utilisé… 1/4 de goutte d’HE pure.

  • Si on utilise les 4 de ces gouttes, on aura utilisé : 1 goutte d’HE pure.

  • Si on re-dilue une de ces gouttes diluées à 1/4e dans 9 gouttes, on obtient 10 gouttes diluées à 1/40e 

  • Si on utilise tout ce mélange de 10 gouttes pour l’appliquer (sur la peau), on aura utilisé 1/4 d’HE pure.

  • Si on n’utilise qu’une seule de ces gouttes… on aura utilisé 1/40e de goutte d’HE pure.


Retenir le principe de dosage et de dilution est important pour toujours savoir précisément combien d’HE PURE on utilise.


Une fois dosée, vous pourrez ensuite l’utiliser telle-quelle ou re-diluer votre huile. Un dosage est plus efficace lorsqu’il est re-dilué : une petite quantité répartie sur une plus grande surface s’imprègne mieux dans l'organisme.


Le dosage d’HE pure assimilé par votre poule restera le même. Qu’une poule reçoive 1 goutte contenant 1/10e d’HE ou 10 gouttes contenant 1/100e d’HE ne changera pas le dosage mais la dilution. Elle ingérera ou assimilera exactement la même quantité d’huile essentielle et la même quantité de principes actifs.
 
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B/ Principe général des dosages pour les humains:

Commençons d’abord par ce qu’on connaît le mieux : nous-mêmes.

Pour un humain, l’unité de valeur se compte en gouttes. Selon les sources pharmaceutiques et les ouvrages de référence, la limite à ne pas dépasser pour un humain se situe autour d'1 goutte pour env. 10 à 15kg de poids.

 

La dose sûre se situe bien en dessous : 1 goutte pour 20 à 40 kg de poids. C'est celle qui vous permettra d'obtenir un maximum d'effet avec un minimum de risque.

Le dosage d'huiles très puissantes comme l'Origan, le Girofle ou la Cannelle doit être divisé par 3, par 5 voire plus.


Augmenter les dosages n’augmente pas l’efficacité mais augmente considérablement les risques.

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Voici quelques ordres de grandeur pour un humain :

Usage externe - Un adulte en bonne santé utilise l’équivalent d’ 1 à 4 gouttes "pures", selon l’huile et l’utilisation. Si on utilise l’huile sur sur une grande surface de peau (dos, ventre, jambes…), elle est ensuite re-diluée pour que le dosage soit bien réparti et qu’il soit plus facile de l’appliquer. D’une manière générale, on n’utilise pas d’huile essentielle sur les muqueuses ou près des yeux.

Usage interne - On peut aussi ingérer certaines de ces huiles, par exemple dans une cuillère de miel. Le dosage est du même ordre, et le plus souvent, une seule goutte suffit. Il est très rare pour un adulte d'ingérer plus de 3 ou 4 gouttes par jour. Au-delà de 2, elles sont réparties en plusieurs fois dans la journée. Seules certaines huiles peuvent être ingérées, ce qui justifie qu’on déconseille d’ingérer des huiles essentielles lorsqu’on débute pour éviter brûlures, intoxications ou empoisonnements.

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B/Principe général des dosages aviaires:

Pour une poule, le fonctionnement est le même que pour l’humain, sauf que le dosage sera évidemment beaucoup plus faible pour un organisme de 2,5kg que pour un autre de 75kg. La différence est précisément de 30 fois moins.



On applique donc ce ratio d’1/30e, comme pour les médicaments destinés aux pathologies humaines reconvertis à usage vétérinaire aviaire (le fluvermal, par exemple). C’est d’ailleurs aussi l’ordre de grandeur des dosages utilisés dans les études vétérinaires.


En interne : La quantité d’HE ingérée par jour par une poule ne doit pas dépasser plus d' 1/10ème de goutte.

Si vous mélangez 3 huiles essentielles ensemble, le volume total de ces huiles "pures" devra aussi être d’1/10e de goutte (par exemple, 3 fois 1/30e de goutte = 1/10e).

Ceci veut dire également que le dosage devra être beaucoup plus précis : une erreur d’1/10e de goutte pour une poule équivaut, pour un humain, à ingérer 3 ou 4 gouttes d’huile essentielle pure de plus, ce qui est gigantesque.


En usage externe : La quantité d’HE utilisée par jour par une poule est de l’ordre d' 1/4, 1/3 à 1/2 goutte.

La marge pour une application cutanée est un peu plus haute. Elle dépend surtout de la fragilité de la peau à l’endroit où vous l’appliquez : le ventre, la tête, les coussinets seront plus sensibles que les pattes, par exemple.


Restez donc vigilants, même sur les dosages externes et n’utilisez pas les HE sur des muqueuses avant d'avoir une bonne expérience sur le sujet.

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C/ Principe de vigilance.

Vous devez savoir avec certitude si chacune des huiles que vous utilisez peuvent être ou non ingérées, si elles peuvent ou non être inhalées, ou utilisées sur la peau. 


Certaines huiles sont BEAUCOUP plus concentrées que d’autres et demandent des précautions. Pour un produit dermocaustique très puissant comme l'origan, le dosage doit être de l'ordre de 3 à 5 fois plus faible.


Moins vous connaissez un produit, plus vous devez être prudent(e).

Je vous recommande donc de toujours recouper et vérifier vos informations en utilisant des livres de référence (Bible des huiles essentielles, encyclopédie de phytothérapie etc....). Vous pouvez également consulter les spécifications techniques et les fiches détaillées des principaux sites de vente spécialisés qui ne peuvent se permettre de commettre la moindre erreur et qui sont donc lues et relues par des phytothérapeutes. (liens : -1-   -2-   -3- ).


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4. Effets d’une huile essentielles.

Une autre manière de mesurer l'extrême concentration de ces huiles est d'observer leurs effets :

Les effets thérapeutiques : ceux qui agissent positivement pour soulager une douleur, soigner une maladie, combattre un virus ou une bactérie, renforcer l’immunité du corps etc.

Les effets neurotoxiques : qui agissent sur le système nerveux, diminuent ou augmentent une douleur, peuvent entraîner une difficulté à se déplacer, une perte d’appétit, des maux de tête, des dommages cérébraux.

Les effets hépatotoxiques : qui causent des dommages au foie, qui ne peuvent être assimilés par le foie, qui peuvent causer une inflammation (l’hépatite), une ascite et même dans certains cas l’arrêt total du fonctionnement du foie.

Les effets dermocaustiques : qui touchent la peau, les plumes, les muqueuses et causent des inflammations ou des brûlures du même type que l’acide, elles imposent que le produit soit très fortement dilué pour être utilisé en externe, et plus encore si ce produit doit être ingéré.

Les effets néphrotoxiques  touchent les reins, empêchent son fonctionnement, peuvent provoquer des douleurs articulaires, des boitements, des vomissements, des ascites, voire un décès consécutif à une insuffisance rénale.

Les effets allergiques : ils déclenchent sur des individus plus faibles ou prédisposés une réaction à un produit. Tous les produits peuvent potentiellement causer une allergie, en général d’1 à 2 %.


On ne peut séparer les effets positifs des effets négatifs, ils sont liés : c’est parce qu’un produit est actif qu’il aura des effets bénéfiques ; c’est parce qu’il est actif qu’il aura aussi des effets négatifs.


On limite au maximum ces effets délétères en surveillant le dosage, en limitant la durée d’utilisation et en observant une plus grande vigilance quand on les utilise.

 
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5. Les modes d'administration

On peut utiliser les huiles de plusieurs manières différentes, celles qui sont recommandées pour les humains ne sont d’ailleurs pas celles qui fonctionnent le mieux pour les poules. Mais avant tout, cela dépend d’abord de l’huile ou des huiles que vous allez utiliser.

  • Certaines huiles peuvent être ingérées, d'autres peuvent être appliquées sur la peau ou inhalées.

  • A l'inverse, certaines ne doivent jamais être ingérées, d'autres sont caustiques et brûlent la peau.

Avant d'utiliser une huile, surtout si vous ne l'avez jamais utilisée auparavant, vous devez toujours absolument savoir quels sont ses modes d'application.

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A. Utilisation locale et tests cutanés

Les utilisations externes se font en général sur les pattes, le cou, l’abdomen ou une partie déplumée du corps. Les principales applications cutanées pour les poules sont les plaies (désinfections, cicatrisation, antibiotique), les parasites et les maladies respiratoires.

Les huiles de Tea Tree, de Lavande Officinale ou de Thym sont les plus fréquemment utilisées. Leur dosage en application externe est d’1/4 à 1/2 goutte d’HE pure. On peut ensuite les diluer un peu pour les appliquer plus facilement.

Si vous débutez en Huiles Essentielles tenez-vous-en aux désinfections (sur des pattes par exemple). N’utilisez les HE ni sur la tête ou ni les muqueuses. L’utilisation locale sur des zones sensibles demande beaucoup plus de pratique.

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Une HE pouvant être dermocaustique, faites 2 tests préalables avant de l’utiliser. Une fois testée, elle s’applique au pinceau, directement à la main ou à l’aide d’une seringue (sans aiguille).

Test 1 : test d’acidité : trempez un cure-dent en bois dans votre mélange, testez un trait d’huile sur le pli de votre coude et attendez une petite heure : avec un dosage adapté à une poule, il ne devrait pas y avoir la moindre irritation, à moins que vous ne soyez-vous même allergique. Dans le cas contraire, jetez le mélange et recommencez-le.

Test 2 : Test de réaction allergique : Si c’est la première fois que vous l’utilisez sur une poule, faites un test avec une goutte de votre mélange sur la poule. S’il n’y a aucun signe d’allergie ou d’irritation, revenez une heure plus tard pour appliquer l’huile.

En cas de problème : l’eau n’a aucun effet apaisant, au contraire, elle disperse l’huile. Utilisez un linge absorbant, puis appliquez une huile neutre en quantité et l’effet s’estompera ( colza, olive, amande, noix…). Dans les yeux, rincez abondamment à l'huile (colza, olive...) et appliquez une compresse d'huile douce sur les yeux pour soulager.

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B. Utilisation en cataplasme

Le cataplasme avec de l’huile essentielle est utilisé pour protéger une plaie, tout en accélérant la cicatrisation ou en ajoutant un effet antiseptique ou antibiotique. Le cataplasme le plus simple se fait à base d’argile verte et de miel. Tea tree - Lavande officinale - Thym à linalol sont des huiles qui s’adaptent parfaitement à cet usage. On peut y ajouter 1 ou 2 gouttes d'huile "neutre" (olive, coco, colza...) pour ajuster la consistance.



Le cataplasme s'utilise avec une spatule (ou tire-langue) en bois, le métal oxyderait la préparation. Il se conserve à température ambiante avec du cellophane et peut s'utiliser plusieurs fois jusqu'à ce qu'il soit sec.

Les indications pour un cataplasme sont les mêmes que celles d’un usage externe puisque le cataplasme se pose sur la peau de l’animal, en général la patte ou le cou. Il est ensuite protégé par un bandage approprié (voir ici pour faire un bandage).

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C. Utilisation par ingestion

L’ingestion est, par nature, le mode d’utilisation le plus délicat. C’est aussi celui qui sera le plus fréquemment utilisé sur des poulettes.

Le dosage par ingestion pour une poule ne doit pas dépasser le 10ème d’une goutte pure au total, ce qui correspond, pour un être humain à l’équivalent de 3 gouttes d’HE pure… c’est déjà une dose importante.


 
Pour se rendre compte de l’ordre de grandeur, je vous ai fait un splendide petit schéma comparatif. Vous pouvez voir que pour une poule, le simple ajout de 0,005 ml d’une HE (une minuscule fraction de goutte) correspond à passer de 3 à 4 gouttes d’HE pure pour un être humain : soit autant de principe actif que si vous aviez ingurgité 100 tasses de tisane médicinale de lavande ou de thym, d’un seul coup.

Vous pouvez utiliser une huile seule, et dans certaines recettes mélanger 2 ou 3 huiles différentes, mais le total sera toujours de l’ordre du 10ème de goutte pure.


Par exemple : 1/30e d’HE de thym à linalol + 1/30e d’HE de Saro + 1/30e d’HE de menthe poivrée = 3/30e = 1/10e : le dosage est ok.

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D/ Comment faire ingérer un traitement à une poulette.

Dans le contexte d’un élevage domestique, la meilleure méthode, et la seule qui permette l’ingestion d’une huile ou d’un médicament avec un dosage précis sur un animal malade est de le mélanger à un aliment. Riz cuit, pain de mie humide, un peu de sardine, ce que vous voulez et qu’elle aime pourvu que ça absorbe (donc pas une feuille de laitue). 



Préparez le mélange dans un bol ou une soucoupe, l’équivalent de 10 ou 20g d’aliment appétissant qu’elle aime bien suffit largement (une cuillère à café, au maximum, une cuillère à soupe).


Toutes les autres méthodes sont inefficaces ou destinées à l’élevage industriel (aérosols, eau de boisson, nano-encapsulation, émulsion etc. ) . (13) (18) (21) (22) (23)


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E/  Utilisation par inhalation

L’huile essentielle peut aussi s'inhaler. Pour être efficaces, les HE doivent être vaporisés à froid, dans un petit diffuseur à ultrasons prévu à cet effet (5 à 10€ sur le bon-coin, 15€ sur amazon). La chaleur dénature les composés organiques volatiles des HE qui peut alors tout simplement devenir toxique.

Les huiles utilisées pour l’inhalation sont le plus souvent : le Thym à Linalol ou à Thujanol, le Tea Tree, le Citron, la Lavande officinale, le Saro ou le Ravintsara qui agissent sur les maladies respiratoires ou sur le système immunitaire (20). Ce mode d’utilisation est extrêmement simple, il suffit de respecter ces règles et de bien vérifier que l’huile peut être inhalée.



Installez votre diffuseur dans une pièce pas trop grande (un bureau, une salle de bains…), prenez votre poule sur vos genoux bien au calme, et attendez 1 à 2 minutes en la laissant respirer normalement dans la pièce.

Vérifiez après chaque inhalation que la poule n'a pas de difficultés respiratoires ou d'irritation aux yeux, ce qui signifie en général une trop longue exposition, un dosage excessif en HE, ou plus rarement (1 à 2% des cas), une intolérance de cette poule à cette huile.

Notez que la diffusion sur un galet ou un support (planche, perchoir...) sont très peu efficaces.
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6 – Comment doser facilement une huile

Avant de passer aux travaux pratiques, il va falloir arriver à doser une huile correctement. Il est évidemment impossible de scinder une goutte en 10 fractions d’1/10e à l’œil nu, vous allez donc devoir d’abord la diluer.

Pour cela il vous faudra obligatoirement des seringues d’1 et 2ml que vous trouverez en pharmacie pour la somme modique de 40 cts (ou par lot sur les sites chinois de type aliexpress à quelques centimes). Prenez-en plusieurs car les graduations s’effacent assez vite.

Vous pouvez également utiliser des flacons avec pipettes compte-gouttes graduées pour vous faciliter la tâche.

Pour obtenir 10 fractions d’1/10e de gouttes : diluez 1 goutte dans 0,45ml d’huile (colza ou olive)

Pour obtenir 30 fractions d’1/30e de goutte : diluez 1 goutte dans 1,45 ml d’huile (colza ou olive)



C’est extrêmement simple, mais la plupart du temps le flacon d’HE va laisser tomber… 2 gouttes :-) Et là… vous n’aurez plus qu’à recommencer. Vous verrez aussi que les HE sont plus ou moins fluides, certaines tombent plus rapidement que prévu, et d’autres ont du mal à sortir. Peu importe le nombre d’essais, le tout, c’est que votre dosage soit impeccable.



Utilisez la seringue (sans l’aiguille) pour mélanger et aspirer et vous aurez une huile essentielle diluée à 1/10e ou 1/30e. Chassez l’air, utilisez-la tout de suite ou mettez-la au frigo dans du papier aluminium.



1 goutte de ce dosage contenu dans la seringue, c’est la dose maximale que va pouvoir ingérer la poule pour 1 journée.


Vous devez vous assurer que 100 % de ce dosage soit ingéré ou utilisé : mélangez-le à une toute petite quantité d’un aliment absorbant : riz, pain, pâtée et assurez-vous qu’elle mange tout. Si c’est pour l’appliquer sur la peau, vous pouvez le re-diluer pour mieux l’appliquer, s’il doit être mis dans la gorge, vous pouvez l’appliquer avec une seringue (évidemment sans aiguille). Faites juste en sorte que ce soit précis et efficace.


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CHAPITRE III

Les risques liés au surdosage, interactions, associations et durées de traitement.

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1. Les risques liés au surdosage.

Personne n’est à l’abri de se tromper sur un dosage : quand on est dérangé par quelqu’un, que le téléphone sonne, ou qu'on est juste distrait(e) de nature. 


Si vous avez le moindre doute, même minime, jetez-tout et recommencez… au prix de la goutte d’HE, ça ne vaut vraiment pas la peine de prendre le moindre risque. Gaspiller une goutte vous coûte environ… 1/4 de centime, ça reste raisonnable.


Les antibiotiques, les vermifuges, les médicaments ou les huiles essentielles, ont toujours un effet toxique, même correctement dosés. Ils touchent principalement les reins, le foie, les intestins ou le système cardio-vasculaire. Le dosage et la durée limitée du traitement vont uniquement servir à limiter ces effets.



En cas de surdosage, l’effet n’est pas forcément immédiat. Il faut plusieurs heures, plusieurs jours, voire plusieurs semaines avant que les effets se produisent vraiment et de manière brutale.


Un surdosage risque d'abord d'irriter les muqueuses et tout le système digestif. Le produit, considéré comme un poison par l'organisme, va monopoliser toute l'énergie de la poule pour être détruit ou rejeté. Elle sera alors de plus en plus affaiblie, puis cessera de s'alimenter.

Ce surdosage endommagera en premier les reins et/ou le foie. Le risque hépatique est probablement le plus important : le foie qui ne peut éliminer un excès de médicament, d'antibiotique, d'huiles essentielles (ou ces différents produits cumulés) va être surchargé puis va progressivement cesser de fonctionner. 


Cet excès pourra provoquer une hépatite médicamenteuse, une ascite, de graves problèmes cardio-vasculaires ou même ces 3 effets cumulés.

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2. Interactions avec les compléments alimentaires et les médicaments :

Veillez à éviter d'utiliser les Huiles Essentielles, en particulier administrées par ingestion, avec d'autres produits :

Les produits macrobiotiques : kéfir et graines fermentées sont incompatibles avec les HE. Si ces huiles possèdent une action anti bactérienne ou anti-fongique elles cibleront aussi les macrobiotiques.

 

En revanche, la levure de bière est compatible avec des huiles essentielles. Dans une étude menée en 2019 des HE de Cannelle, Menthe Poivrée, Citronnelle, Girofle ou Verveine par exemple, n’ont pas affecté les levures probiotiques, alors que ces HE continuaient d'avoir une activité antibactérienne et antifongique.(9)



L'utilisation d'Extrait de Pépin de Pamplemousse ET d'huiles essentielles présente un risque important d'interactions nocives. Il est donc très vivement déconseillé de ne JAMAIS les utiliser en même temps. L'effet possible des ces interactions pourra être une sur-réactivité aux huiles essentielles pouvant aller jusqu’au décès.

L'utilisation de vitamines ou de compléments alimentaires ne pose, a priori, pas de problème avec une huile essentielle. Par précaution, il est préférable de ne pas cumuler les traitements et d’interrompre ce type de compléments à moins d’y être contraint et d’avoir au préalable vérifié la composition exacte du produit.
 
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3. la durée d’un traitement et le principe d’alternance.

La durée d‘un traitement est en général de 5 à 8 jours.

Dans certains cas, il arrive d’être contraint(e) de dépasser cette limite.

Si votre traitement doit être plus long, vous devez, dès le départ, réduire les dosages, alterner une semaine sur 2, et augmenter votre vigilance sur l'état de santé de la poule. Il faudra nécessairement limiter rapidement ces apports pour ne pas risquer d'affecter la santé de votre poulette.


Cette alternance se fait de la manière suivante :

3 semaines sur 4, et 5 jours sur 7.

L’organisme peut ainsi se réguler et tenter d’éliminer les excès. Ces périodes sont calculées pour que les principes actifs continuent d’agir sans interrompre le traitement, mais en réduisant fortement les risques d’excès médicamenteux.

Vous allez en effet rapidement vous rendre compte que les HE sont très efficaces, et qu’on peut les utiliser très souvent, bien trop souvent même : en cas de doute sur une maladie, un petit éternuement, pour cicatriser ou désinfecter une plaie, un traitement contre les parasites, un petit renforcement immunitaire… en somme, à toutes les occasions. ;-)

Sachez qu’il n’y a rien de gratuit : si vous les utilisez trop, en particulier en ingestion, le foie et les reins n’arriveront pas à suivre et la limite arrivera très vite : hépatite > ascite et parfois, décès.

Gardez les huiles essentielles pour les cas où vous en aurez vraiment besoin ne dépassez jamais les doses – limitez au maximum les durées des traitements – Espacez de plusieurs semaines ou plusieurs mois l’utilisation des HE.

 

Si vous êtes contraint(e) de traiter plusieurs maladies successivement, alternez les huiles elles-mêmes, certaines HE peuvent se substituer à d’autres. Évitez évidemment au maximum les traitements collectifs et si vous le pouvez préservez au maximum le foie et les reins de vos poules en utilisant un soutien naturel hepato-protecteur à base de plantes : Desmodium (24) – Pissenlit – Betterave – Romarin, Curcuma ou graines de Chardon-marie, ou avec des HE de Citron, de Romarin ou de Thym à Thujanol.

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4. Associer des huiles essentielles

Le moyen le plus simple, si vous débutez, est d’utiliser une huile essentielle seule. Dès qu’on mélange deux huiles, on associe leurs différentes molécules. On espère ainsi que les principes actifs s’ajoutent et que le spectre d’efficacité des huiles s’élargisse, mais ce n’est pas toujours le cas. (25)

1/ Le plus souvent (1), les huiles agissent indépendamment l’une de l’autre. Chaque huile agit dans son domaine, le spectre d’efficacité est donc effectivement plus large et ça s’arrête là. On peut résumer ça à : 1 huile + 1 autre huile = 2

2/ Si les huiles s’associent vraiment bien, leurs effets biochimiques vont se combiner et vous obtiendrez un meilleur résultat qu’en utilisant chacune de ces huiles séparément. C’est ce qu’on appelle une synergie : schématiquement ça se résume à : 1 huile + 1 autre huile = 3

3/ Si les huiles ne s’associent pas bien, vous pouvez aussi obtenir le résultat inverse. La combinaison des deux peut donner un résultat bien moins bon qu’une seule de ces deux huiles. 1 huile + 1 autre huile = 1 (ou -1). C’est moins fréquent, mais ça peut arriver.

En revanche, les effets « négatifs » s’ajoutent toujours. Une huile hépatotoxique + une huile dermocaustique donnera un mélange avec ces deux effets négatifs (la peau + le foie). D’où l’intérêt d’utiliser des produits que vous connaissez, et des recettes fiables.


Les spécialistes n'utilisent pas plus de 2 à 3 huiles pour composer une recette simple, et 5 à 7 maximum pour une recette très complexe.
 
Ce qu’il faut retenir, c’est que vous ne vous ne deviendrez pas biochimiste ou phytothérapeute en ayant acheté et mélangé 3 huiles essentielles. Restez humbles : utilisez des dosages modérés et des associations basiques. Les dosages indiqués ici sont justement faits pour rester dans une limite acceptable d’efficacité et de risque.

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5. Acheter vos huiles et votre matériel :

Il existe autant d'huiles essentielles que de variétés de plantes, et même d'origines locales où poussent ces variétés.

Les études scientifiques dénombrent une 30aine d'huiles expérimentées et pouvant être utilisées de manière sûre pour les poules. Il y en a sans doute d’autres, mais cet échantillon suffit très largement à faire face à n’importe quelle situation.


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A- L’origine et la provenance des huiles

Vous risquez de trouver sur internet un très grand nombre d'huiles contrefaites, créées avec des parfums chimiques, des composants synthétiques ou frelatés (coupés ou rallongés avec des huiles d’usinage et même de l'essence). Elles n’auront jamais d’effet bénéfique, et auront pratiquement à coup sûr des effets toxiques et allergènes.

La qualité de l’huile que vous allez acheter doit être votre première priorité. Une huile de qualité incertaine ne vous servira jamais. Quand vous en aurez impérativement besoin pour soigner, votre huile essentielle devra être parfaitement fiable, efficace, pure, parfaitement sélectionnée, récoltée et conditionnée.

1- Optez impérativement pour des boutiques spécialisées et fiables : Aromazone, Compagnie des sens...

2- Achetez des produits de qualité optimale : si possible bio, si possible récolté en France, et impérativement avec une fiche technique détaillée indiquant le nom de la variété et l’origine de la récolte.

3. Fuyez les marketplace, Amazon et tous les vendeurs qui ne vendent pas uniquement des huiles essentielles. Elles seront 2 à 3 fois plus chères, si vous ne tombez pas sur un produit de contrefaçon, la qualité, l’origine et même la date de péremption seront douteuses.


Chaque huile, chaque variété, possède un nom unique identifié en latin. Sachez que du thym au Linalol, au Thymol ou au Thujanol n’ont strictement rien à voir les uns avec les autres, pas plus que la lavande officinale, le lavandin ou la lavande aspic. Elles ne sont pas interchangeables : ce n’est pas « à peu près » telle ou telle variété, c’est « exactement » une variété, et aucune autre.

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B- Le prix

La plupart des huiles sont très bon marché : 10ml d'une huile Bio certifiée avec une parfaite traçabilité coûte entre 2 et 5€, les plus chères sont à 15€. Vu le prix, autant prendre les meilleures. Elles se conservent en général plusieurs années en flacons ambrés à température ambiante (en dessous de 30°).

Si vous débutez ou si vos finances sont très limitées, prenez au minimum du Tea tree, de la Lavande Officinale et du Thym à Linalol. Avec un budget dérisoire de 20 à 40€, vous pourrez trouver entre 3 et 6 huiles essentielles d’excellente qualité.

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C- Accessoires pour huiles essentielles :

- Des fioles de 10ml ambrées, avec compte-goutte gradué au cas où vous feriez des mélanges ou des dilutions.

- Une boite ou une trousse de rangement ne coûtent pas très cher, je vous conseille donc d'en avoir une, vous serez bien plus efficaces avec du matériel organisé et protégé.

- Des étiquettes rondes de couleur pour numéroter le dessus du bouchon de vos flacons : ça vous évitera de vous tromper d'huile, ce qui arrive assez souvent et peut s’avérer dangereux. De plus, vous n'aurez pas à relire sans cesse toutes les étiquettes pour trouver la bonne.

- Quelques seringues d'1 ml, 2ml et 5ml graduées pour obtenir des dilutions précises. Il vous en faudra plusieurs car les graduations s'effacent, mais vous pourrez les nettoyer pour les faire durer. (0.40€ la seringue en pharmacie, 3 ou 4€ par paquets de 50 sur les sites chinois.)


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Évidemment, il va vous manquer l'ingrédient principal : les Huiles Essentielles. C'est donc ce qu'on va aller voir en détail dans la deuxième partie de ce dossier.

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Auteur : JT - Plumage

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Tout sur les huiles essentielles 2e partie

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Sources : unités de recherches universitaires internationales ( Réf. : nom du directeur de recherches, (& al.: «et autres chercheurs»)/date de la publication officielle.

(1) Oliveira Filho & al. 2023 (2) Aziz & al. 2018 (3) Krumbeck & al. 2014 (4) Bible des huiles essentielles – Danièle festy. Editions Leduc (5) Dictionnaire Vidal 2022 (6) Silva & al. 2012 (7) Coles & al. 2021 (8) Barbossa & al. 2020 (9) Ebani & al. 2019 (10) Meligy & al. 2023 (11) Stingelin & al. 2023 (12) El-Shall & al. 2020 (13) Zhang & al. 2022 (14) Puvaca & al. 2020 (15) Laptev & al. 2021 (16) Girard & al. 2024 (17) Food and Drug Admin° (FDA) 2024 (18) Krishan – Narang & al. 2024 (19) Khatibjoo & al. 2018 (20) Sebastien Naturo - Naturopathe (21) Hulankova & al. 2022 (22) Galgano & al. 2023 (23) Xu & al. 2022 (24) Kuiche & al. 2023 (Desmodium) (25) De Rapper & al. (2013)




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